Alors je me suis prise à rêver du bonheur.
Le bonheur c'est d'avoir des rayons de soleils au bout des yeux et des étoiles à l'interrieur. Etre rayonnante et pleine de vie en toutes circonstences. Je me voyais, cheveux aux vents, des sourires aux lèvres parce que c'est ça être heureux. C'est d'être content mais plusieurs fois en même temps. Les bras levés vers le ciel en guise de remerciement. Ne rien espérer de plus. Ne rien espérer tout simplement. Ne rien attendre. C'est vivre dans un monde de couleur et non en noir et blanc.
Et puis il y a eu l'horreur.
L'horreur d'un monde qui nous apparaît beaucoup trop tôt. Beaucoup trop vite. Que ça en devient dur à accepter. Et tout à coup j'ai pris peur. Peur parce que je prennais brusquement conscience du monde qu'était le mien. Peur parce que je m'appercevais du temps qui passe si rapidement devant nos yeux, sans qu'on n'est la moindre prise sur lui. Peur parce que je semblais être la seule à m'en rendre compte.
Alors j'ai tenté de sortir de la masse.
J'ai éssayais juste pour voir, de sortir la tête d'une vague d'hommes et de femmes en gris qui pensent tout savoir sur tout. J'ai entrepris de prendre appuie sur eux pour mieux me relever. Et j'ai entrapperçut quelques secondes le dessus. Mais la masse à été plus forte. Et je suis retombée à terre. Je me suis écorchée les mains a éssayé de voir ce que cachait un monde qui ne veut pas de nous. Et de ce que j'en ai apperçut ça semblait beaucoup mieux ...
... semblait j'ai dit.
Lundi 25 février 2008 à 18:10
Jeudi 3 janvier 2008 à 17:43
Elle s'était réveillée, ruisselante, exténuée aussi. Fatiguée. La peur au ventre, la rage au cœur – ça se disait ça, la rage au cœur ? Elle s'en foutait après tout, si il le fallait elle serait la première à avoir la rage au cœur. Envie de sortir de cette tente. Vite.
Envie d'une cigarette aussi.
En se réveillant elle avait jeté un rapide coup d'œil autour d'elle avant de commencer à étouffer. Le compartiment dans lequel elle se trouvait, était remplit d'affaires éparpillées en tous sens, ce qui présumait de la violence de leurs actes de la veille au soir, tout comme le suçon qu'elle venait de découvrir sur son sein gauche rendait compte de l'exaltation de leurs ébats. Elle n'avait jeté aucun regard à l'homme, ou plutôt à la masse corporelle, qui était située à ses côtés, se disant seulement « un de plus » et que de toute manière il ne devait pas avoir de beaucoup plus grande importance que tout ceux qui étaient passés avant.
Elle récupéra son sac jaune canari retrouvé sous les habits – celui qu'elle n'avait plus quitté depuis ses 16 ans et demi, celui qui était rapiécé de toutes parts, pleins de pins, d'autocollants en tout genres et d'autres babioles rapportées des quatre coins du globe. Celui qui lui donnait ce petit air gamin, coquin qui lui allait si bien – et, y mit le plus d'affaires qu'il pouvait emmagasiner. N'ayant plus qu'une envie à cet instant précis, celle qui était de sortir d'ici pour aller prendre l'air et quitter ce lieux qui sentait la sueur à plein poumon. Elle attrapa un pull en laine ayant appartenu à elle ne savait qui, et de la façon qui lui semblait le mieux appropriée pour ne pas s'effondrer par terre, c'est à dire ce qui lui paraissait être à quatre pattes, elle sortie se libérer l'esprit. Le corps aussi.
Avec toujours cette envie de cigarette.
Aimerais savoir ce que vous en pensez.
Si c'est pas trop demander.
Vendredi 28 décembre 2007 à 14:28
Lui c'était toujours les meufs, le sexe et le reste on verra plus tard.
J'aurais cru que ça durerait toujours. C'était bien parti pour, mais fallait croire que non. Il aimait plein de chose dans la vie. La vie pour commencer simplement et puis la mort aussi. Il était de ceux pour qui elle parraissait ne pas exister, pour qui elle n'est pas, jamais déstinée. Il aimait parler pour ne rien dire ou au contraire tout. Trop et parfois pas assez. Aimait la vie et bénissait la mort.
L'amour aussi.
Il paraît même que … ouais enfin il paraissait.
Elle, elle aimait tout court. Elle aimait tout et elle aimait rien en même temps. Elle aimait à être aimé et aimé tout simplement aimer. Aimait qu'on l'aime, aimait tout faire pour qu'on l'aime et par dessus tout elle aimait qu'on l'aime sans qu'elle n'ait rien à faire pour. Et elle l'aimait je crois.
Elle l'aimait, lui, et il le lui rendait croyait-elle. Elle aimait qu'on lui dise je t'aime, aimait dire je t'aime. Et elle aimait les je t'aimes en générale. Mais dire si il l'aimait, ça c'était une autre histoire.
Lui c'était toujours les meufs, le sexe et le reste on voit après.
Il aimait à peu près tout mais dire qu'il aimait tout c'était trop dire. Il l'aimait disait-il, oui il l'aimait et il aimait l'aimer.
Mais qui n'aimait pas ça ?
Nous ne nous comprenions pas à l'époque.
Maintenant encore.
Rencontré au hasard d'un chemin, un long silence prit place et ne s'éteint jamais. Des discutions sans grands sens profonds, des gestes surtout, mais jamais un regard échangé. Un abandon au premier croisement et ne jamais se rappeler. C'est à peu près ce qui s'est passé en définitif.
« Nous », c'était bien trop vague, un rien inaccessible. (Que tu crois) Alors on s'est contenté du simple, le trop facile pour rendre heureux. On disait que ça suffisait, on mentait, on se mentait, et on faisait mine d'être contents. (Que des conneries) Du coup, nous c'était plutôt «toi et moi» ou «moi et toi» selon les humeurs et notre bon vouloir. En fait peu importait. Nos doigts emmêlés les uns dans les autres, nos soupirs si proches parfois, des baisers volés et nos corps bien trop enlacés pour deux simples amis. Enfin amis, on n'a jamais trop su ce que ça voulait dire finalement.
Un amour de l'imprévus, du sans lendemain mais peut-être avec suite. Une histoire de fous qu'on était les seuls à pouvoir suivre, basée sur la folie du on-verra-bien, l'adrénaline du qu'est-ce-qui-va-se-passer-ensuite, la peur du ne-pas-savoir. On était tout ça à la fois. Un tout ou un rien. Plus souvent rien, tant le tout n'avait pas de sens. Ca nous suffisait je crois. Plus au début, mais la fin s'est vite sentie alors finalement on a laissé filler le temps. Mais on n'a jamais vraiment lâché prise. Et ça s'est terminé comme ça.
Ou pas encore tout à fait à vrai dire.
Lundi 24 décembre 2007 à 15:12
Elle avait l'air triste, ainsi adossée à cette balustrade.
Pas le même air attristé que d'habitude, non. Pas le même parce que là elle ne jouait pas.
Lourdement elle s'y appuyait et si les barreaux n'avaient pas étaient de si grosses armatures en fer, j'aurais pu penser qu'ils ne tarderaient pas à se briser. Mais non, ils tenaient bons et la balustrade aussi. Tentaient coûte que coûte de la maintenir elle, ses angoisses qu'elle refoulait, ses larmes qui l'inondaient, et ses malheurs qui pesaient lourd dans son coeur.
Elle recevait ce vent glacial en pleine face mais rien ne semblait la déranger. Ni ça, ni les personnes qui passaient à ses côtés sans lui prêter la moindre attention par peur qu'elle ne le leur rende. Alors ils passaient et l'abandonnais là du regard, seule sur ce pont, la vieille ville pour horizon, sa seule douleur pour compagnon. Et elle s'en foutait.
Parce que tous ça n'avait aucune importance, n'en avait plus et même pensait-elle, n'en avait jamais eu. Seule importait sa haine envers le monde à cet instant et cette eau noire qui coulait sous ses yeux trempés.
( Si il est vrai que sur la photo c'est un homme, à la base l'histoire parle bien d'une femme, c'est juste que l'on ne trouve pas toujours chaussure à son pied. )
Jeudi 29 novembre 2007 à 22:13
Impression d'impuissance, un semblant de jalousie peut-être. Une impression oubliée depuis qu'ils étaient là pour la combler. Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti cette gêne, cette sorte de mise à l'écart. Toujours quelqu'un s'était trouvé près d'elle pour lui tenir les mains, la soutenir quand besoin il y avait. Et là, elle se trouvait au bord du trou, sans personne pour l'empêcher de tomber. Malgré ses cris persistants. Elle, dans son coin, et les autres plus éloignés et si proche en même temps. Certains s'approchant très près, regardent et s'en vont. Ils font mine de ne rien voir, de ne pas la voir mais on sait tous qu'ils l'observent du coin de l'œil chaque fois qu'ils passent devant. La politique de l'autruche tu connais ? La tête sous terre, on ferme les yeux, on attend et on voit ce qui se passe. Ah bon, je croyais. On l'avait déposé là, comme un simple jouet que l'on a oublié. Jamais cherché. Jamais retrouvé. Avec lequel l'on a plus eu envie de s'amuser, tout simplement.
Elle a fini par tomber.
Pourtant elle ne lâchait pas prise, et persistait dans son attente. A espérer qu'un jour peut-être on viendrait la rechercher pour une ultime dernière fois. Avec une corde qui lui tomberait d'en haut comme par magie, des mains qui prendraient soins d'elle tendrement, une voix au loin qui l'appellerai chaleureusement et un visage connu ou pas pour l'accueillir à la sortie. On lui avait appris le principe de l'espoir et bien que parfois c'était difficile d'y croire, elle s'y accrochait comme à cette dernière branche qui pouvait tout faire basculer. Seule au fond de son trou à ressasser des souvenirs trop joyeux qu'elle ne pouvait plus digérer.
Chapeau bas disait-elle. Ouais, chapeau bas.
L'attente fût longue. Les sanglots aussi, sanglots qui d'ailleurs furent plus intérieurs qu'autre chose. Mais sans état d'âme. Une robe rose bonbon ternis par la poussière et devenue couleur saumon-grisâtre, des cheveux blonds abîmés et cassant, emmêlé de trop peu d'attention et un teint de pêche devenue blême par les ravages du temps. Une ombre s'était finalement risquée à se pencher au dessus du ravin. Combien de temps après ? Quelques secondes, une minutes ou deux. Plusieurs heures, des jours, des mois peut-être. Ou plus encore. Elle ne se souvenait plus. Seulement de se soulagement qui l'avait envahit toute entière. Un sentiment de renaissance, de gratitude démesurée. Une bouffée de chaleur qui vous attrape les poumons et ne les lâche plus à vous en étouffer. Sourire grimaçant et gros pincement. Un mélange de pleurs et de joie, mais le plus beau mélange sans aucun doute.
Négligée, omise, effacé et brisée. Un temps. Délaissée longtemps. Jusqu'au prochain oublis.
On l'a aidée à se relever. Épousseter de-ci de-là et remise sur pieds en moins de temps qu'il n'en faut. Des mains douces l'ont prise dans leurs bras, lavée, coiffée, habillée, faite marcher, prête à partir. Et elle s'est remise à vivre avec l'aide d'une petite damoiselle, c'est pas trop mal, mais elle s'en mort les doigts d'avance de ce bonheur qu'elle sait bien trop éphémaire. Elle aimerait grandir un peu, ne plus dépendre des autres. Prendre ses jambes à son cou et voyager partout. Mais elle reste une poupée de chiffon. Ca la bouffe du dedans même si du dedans elle n'en a pas vraiment. Une poupée de sucre qui se brise en deux aux moindres coups durs, aux moindres blessures trop profondes.
La fragilitée est un vilain défaut m'a t'il dit.
Et je crois qu'il n'avait pas entièrement tord.