Il était une fois moi, le cœur éparpillé aux quatre coins du monde.

Lundi 31 janvier 2011 à 17:04


Il m'arive quelques fois de me prendre pour une Alice. Non pas que j'ai ses cheveux, ou encore son teint pâle. Je requiert plutôt de sa curiosoté maladive. Sa naïveté, c'était en bonus. Je rêve cerain soir, que mon monde n'est pas ce qu'il semble être. qu'un matin quelqu'un viendra toquer à ma porte et m'embarquer avec lui, de grès ou de force. J'imagine souvent qu'il y a quelque chose d'autre, autre part. Caché bien au delà des apparences. Et lorsqu'il sera temps, j'irais à mon tour. Il suffit d'être patient.

J'ai cru bon d'ignorer les conseils d'autruits et les mises en gardes. J'ai courru droit vers le danger et je m'en suis atrocement mordu les doigts. J'ai rencontré ce type une nuit, en quelques sorte, tout est de sa faute. Un viel air de blues en fond, recroquevillée dans ma couette et je me dit que plus rien ne peux m'arriver. Demain est un autre jour comme on dit. Il m'apportera peut-être l'espoir que je n'ai pas su trouver aujourd'hui.

Il m'arrive certains soirs de me prendre pour Alice.
Le verre de wisky en plus, les bouclette blondes en moins.
 

Vendredi 28 janvier 2011 à 20:19


Quelque part cachées derrière leurs sourires colgate et leurs dents encrassées, il y a des personnes en qui vous avaient confiance qui vous dénigrent sans compassion. Une de ces personne à qui hier vous avez dit bonjour et que vous avez cru bon aider, voyant que la vie ne lui souriait guère. Attention derrière le masque des belles gueules, on trouve parfois les plus beaux des salauds !

PS : Vous avez vu que j'ai un nouvel habillage, dites dites, vous avez vu ? ... vous n'en avez peut-être rien à foutre aussi :)

Mercredi 26 janvier 2011 à 20:19


Quand je suis arrivée tu crachais déjà tes boyaux par terre. Une marre de sang gisait près de toi et s'écoulait jusque plus loin dans le caniveaux. Au fond qu'est ce que j'aurais bien pu faire de plus ? On m'avait appelé dès que possible, mais il était trop tard. Tu crevais sous mes yeux, la larme à l'oeil, sûrement plus parce que je te voyais dans ce sale état, qu'autre chose. Quelque part tu te doutais bien que la situation n'aurait pu durer éternellement comme ça. Entre deux mesures. Deux morceaux de piano. Et deux sauteries d'un soir.

Je le savais bien que je n'y pouvais plus rien. Que ce n'étais plus qu'une question de temps. Mais toi comme moi nous détestions ces silences interminables, ces blancs presque de mort, entre deux personnes qui ne savent quoi se dire. Nous ça ne nous était jamais arrivé. Au contraire parfois on en avait trop sur le bout de la langue. Impossible alors de se la fermer. Mais là ce soir tu crevais doucement, et je n'avais rien à te dire.

C'était bien ta veine, après la vie que tu avais menée, tu laisserais une dernière marque blanche de toi, entre les eaux croupies, les rats dégouts, entre les voyeurs de passages qui s'interrogeaient et les flics, ses incapables. Une belle vie que tu nous avais pondue là. Du sexe, de la drogue, un peu de sang, d'action et encore du sexe. Je t'enviais beaucoup tu sais, mais qu'est ce qu'on s'en foutait maintenant. Ca n'avait plus d'importance !

Et puis j'en ai eu marre de faire comme si de rien n'était, de ce silence de mort gênant qui s'installait peu à peu. A l'instar de tous ces pédants qui ne savent jamais quoi se dire, je préférais tomber dans les phrases bateaux pour combler le vide, plutôt que d'endurer encore ce silence affreux. Je n'allais décemment pas te laisser mourir comme ça. Alors je craquais :
-" Besoin de quelque chose ? Qu'est ce qui pourrait te faire plaisir ? J'aurais tellement aimé faire plus pour toi ..."

Tu encaissas le coup. Esquissas un sourire. Puis tu te servis de tes quelques dernières forces pour te foutre de ma gueule dans un éclat de rire plutôt inquiétant. A croire que notre métier ne m'avais vraiment rien appris. A voir crever les autres régulièrement, ça ne vous apprend pas pour autant à assumer la mort d'un proche. Et ironiquement tu hoquetas :
-" Un nouveau coeur. Que l'on inverse nos rôles. Moi aussi ..."

Saugrenu !
J'ai toujours trouvé saugrenu ton incapacité à prendre les choses sérieusement. D'autres y verraient une qualité, tout prendre à la légère, quelle chance ... Mais moi pas. Je trouvais ça agaçant et par ailleurs, plus que déplacé, pour continuer jusque que le jour même de ta mort. Tu me diras tu n'es pas plus en tord que moi. A croire que notre métier ne t'avais rien appris non plus. A être risible seulement.

A voir crever les autres régulièrement, ca ne vous apprend pas pour autant à assumer les choses le jour votre propre mort.

http://purpleheart.cowblog.fr/images/ChutE.jpg

Lundi 24 janvier 2011 à 22:06


Il y a cette fille rencontrée il y a quelques années de cela. Une petite blonde au coeur léger et toute rosie de charme.
Il y a ce gars dans le même style, croisé je ne sais plus trop comment. Cet échange. Et ce truc qui s'est passé.

A en croire le commun des mortel il est pratiquement normale de vivre entouré d'amis. Mais lorsque l'on s'attarde un peu trop , l'on remarque que tout n'est pas totalement vrai. Entre ceux qui viennent te chercher lorsque tout vas et ceux qui s'enfuient lorsque tout va mal, il y a une marge. Il y a ceux qui t'appelle seulement quand ILS vont mal, et ceux qui sont toujours présent lorsque TU vas mal.

J'ai quelques personnes comme ça dans mon entourages. De celles qui sourient souvent plus qu'il ne le faut, qui te cache quand elles vont mal pour ne pas te déranger mais qui sont présentes à chaque mauvaise passe. Bien longtemps j'ai cru penser que les plus important c'était ceux que tu voyais le plus souvent, ta bande, avec qui tu fais la fête tous les week end, et avec qui tu ne te prends jamais la tête. Mais il s'avère que certaines de ces personnes là, dans les mauvais moments disparaissent. Parce que c'est agréable d'avoir une personne avec qui rire, une épaule sur qui pleurer mais quand les rôles s'inversent, tout de suite c'est plus inconfortable. Ca devient moins drôle.
 
Au finale même si on ne les voit plus régulièrement, même si il nous arrive de s'engueuler avec, c'est au contraire à cela que l'on reconnait ses vrais amis. Car malgré les difficultés du quotidien, ils ne s'échappent pas aux moindre coup dur, pour revenir au moment de la fête. Des vrais amis il n'y en a pas trente six, peut-être trois voir quatre à l'occasion. Un vrai ami ca se déplace et se déguise pour vous accueillir d'Angleterre comme il se doit. Ca vous organise des anniversaire surprise après que vous l'ayez annulé, mais ça sait aussi vous taper sur les doigts quand vous le méritez, vous réconforter au moment désiré. Etre présent en cas de pépins.

Lundi 24 janvier 2011 à 3:31




Il y a des choses qui se passent.
Des choses qui changent, tout en restant subtilement identiques.
 
 
Entre les éclats de rires j'entrevois ton regard. Certain que je suis toujours seule à le distinguer. Pourtant je reste persuadée que depuis le temps personne ne dit plus rien mais que tout le monde sait. Ce qui me fait d'autant plus rire que tu restes finalement, le seul, à ignorer la tournure qu'ont prises les choses.

L' amitié première que nous avions tous liée n'est plus aussi intacte que ce que l'on voudrait bien laisser paraitre. Nos corps ont changé, nos esprits évolué et pendant ce temps les attirances aussi. Alors oui nous sommes toujours aussi proches les uns des autres mais n'oublions pas les quelques cafouillages de parcours. Les sales gamins que nous étions plus tôt ont vite appris à manier les sentiments humains.

Je me rappelle encore cette discussion un soir de même restaurant. Entre partisans de la vérité et ceux qui se voilaient la face. Et moi qui criais gare à tous, présents ce soir là. Lui qui me contredisait sans cesse. Deux jours plus tard encore, malgré qu'il y ai eu preuve irréfutable. Tu n'as jamais compris. Jamais rien su. Le fin mot de l'histoire. Et pourtant tu n'es pas loin de ce qui pourrait t'être une très mauvaise nouvelle.

Machinalement j'imagine toujours que tu continues de jouer un rôle à la perfection. La comédie et toi, une sorte de symbiose. Puis parfois entre deux repas comme ce dernier, entre deux accolades plus ou moins désirées, j'entrevois un air un peu trop sombre, trop triste. L'air de celui qui s'est perdu un peu trop loin. Le regard de celui que j'ai su sauvé, une fois. Bien avant que tous ça ne soit d'actualité. Dans ces moments là je ne sais alors plus qui se moque vraiment de qui. Qui de nous deux attend réellement quelque chose de l'autre.

J'ignore si la manipulatrice que je suis te trompe admirablement, ou si l'acteur que tu es connais son rôle sur le bout des doigts.
Si l'on s'est tout les deux pris, dans les mailles de notre propre jeu.

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