La nuit fut longue, la fatigue ne vint pas, sans doute le stress. Toute une nuit à regarder des séries en VOST en espérant que mon anglais s' améliorai en une nuit. Mauvaise idée. Aux alentour de 7h, je réussi enfin à m'endormir et évidemment je n’entendis pas la première sonnerie du matin. Panique ! Le réveil fut brutale, la douche expresse et glacée et la nervosité s'empara de moi. Déjà j'entendais Mary m'appeler en bas de l'escalier tentant de m'expliquer qu'il fallait partir de suite si je ne voulais pas être en retard pour mon premier jour. Brossage de dents 20 sec chrono, à peine plus pour s'habiller quand au reste, on verrait dans la voiture ! Les mains moites, je couru jusque l'entrée de l'école, essoufflée, pour me rendre compte une fois sur place … que je faisais partie des premiers arrivés. Le test commencerai un quart d'heure plus tard, soit juste le temps pour fumer les trois cigarettes qui remplaceraient le café dont je rêvais tant. Puis les portes se fermèrent, certains discutant déjà en anglais comme s'il se connaissaient depuis toujours et avec (à mes yeux) la facilité de personnes qui n'avaient pas besoin d'être là. La panique s'empara à nouveau de moi. Peur de ne rien y comprendre à rien, peur de ne pas m'intégrer, rater le test … Sauf que ce n'était pas un concours alors pourquoi s'en faire ? Respire un coup et reprends toi ! Les professeurs s 'enchaînèrent pour se présenter, pour présenter l'école, les activités, nous attribuer notre classe. Ensuite le cours, présentation des anciens comme des nouveaux élèves, textes à trous et d'un coup plus aucune peur. Je repris juste le contrôle. J'ai rencontré Alice, une autre française. Présente depuis 3 mois et partie pour renchaîner sur 4. Le genre de fille vers qui habituellement, je ne me serais pas tourné, si elle ne m'était pas d'elle même venue en aide. Repas du midi, horaires de bus, tickets, rencontre de ses amis. Si elle n'avait pas été là, l'après midi aurait sans doute été totalement différente. Sur le retour, le conducteur oublia de m'indiquer où descendre et de nouveau dans le centre ville je dû changer de bus pour un nouveau tour gratuit. Évidemment, je ne reconnu pas les rues mais la peur oubliée j'accostai les gens presque comme si de rien n'était, fini par retrouver le chemin de la maison et m’empressai de tout raconter à Mary. Ce soir j'enchaîne les mots, les phrases plus facilement qu'hier et je l'espère avec moins bien d'aisance que demain. Juste un jour et je vois déjà la différence. Ça me rend heureuse alors je sourie, Mary me le rend. Tellement contente que tout se soit goupillé comme il fallait. Elle ignore juste qu'en fait c'est parce que j'ai osé me bousculer un peu et faire ce si petit (mais important pour moi) pas du changement. Ca fait du bien d'être fière de sois, parfois. Aujourd'hui était vraiment une agréable journée !
Mercredi 27 novembre 2013 à 2:15
Mercredi 27 novembre 2013 à 2:09
Hier soir, je suis enfin arrivée à Cork, après 7 de heures de voyage (je compte aussi bien le temps pour aller sur paris que l'attente des bagages à l'aéroport de Dublin) et j'ai fini par rencontrer ma nouvelle famille pour le mois. Je vivrai donc sous le toit de Mary, quarantenaire-mère-au-foyer-seule-croquant-la-vie-à-pleine-dents-à-la-vitesse-de-la-lumière qui selon ses mots « adorerait retrouver ses 23 ans » et l'un de ses fils Jack, 15 ans, plus timide -ou non concerné– tu meurs ! Mary a eu la charmante attention de ne pas trop m'en demander vue l'heure tardive. Quelques banalités plus tard et hop au lit. Sans doute l'une des meilleures nuits que j'ai passé depuis bien longtemps. Aucun cauchemars, même pas de petit rêve, juste moi et mon lit, comme au bon vieux temps. Et ce simple plaisir au réveil, que beaucoup négligent, que peut procurer une bonne nuit réparatrice. Après vînt la visite de Cork, les différentes rues, magasins, où manger, où prendre un verre. Bref comment survivre ! Nous dînons, prenons le café (j'ai bien fini par comprendre que c'était un important moment de la journée) et finissons devant le poste de TV comme la plus part des familles dans le monde. Et là, c'est le choc. La pire émission de télé-réalité de tout les temps : « i'm a celebrity get me out of here ! Now ! » Alors oui, j'avoue, j'ai googliser cette étrangeté et il s'avère qu'elle existerait en France … Oh God ! Pire que secret story ou quelques-soit-leurs-noms, là où « i'm a celebrity get me out of here ! » est vraiment la plus mauvaise émission, c'est que non seulement on y trouve des soit disante personnalités dont plus personne ne veux mais qui elles veulent retrouver à tout prix ce semblant de notoriété, les discutions vide des participants, le même décor que Koh-Lantas version petit budget, les pathétiques blagues des présentateurs en duo, les commentaires inintéressants des dit présentateurs durant les épreuves, mais c'est aussi d' une crédibilité kasi inexistante puisque les jeux/challenges ont l'air d'avoir été préparés pour des enfants de 7 ans. Ici, pas besoin d'avoir de l'équilibre, de la force ou même de la mémoire, sauter dans un bac d'eau froide de 1m3 avec quelques -et par quelques j'entends allez soyons fou 10 poissons morts- pour récupérer les lettres formant LE mystérieux mot de 5 lettres te suffit à gagner la nourriture du groupe. Oh j'oubliais, le tout en 30 min. J'en rajoute,certes, mais sérieusement ! Ajoutez à cela le fait que miss univers possède une manucure et des faux ongles en parfait états, alors qu'ils sont censé être dans la jungle, les cadrages très étranges et (là je n'en rajoute pas j'ai chronométré en cachette) une PUB de 3min mais toute les 15min et j'avoue … J'ai bugué grave. Alors est-ce l'industrie des émissions TV qui se fou clairement de notre gueule ou est-ce la population mondiale qui s’abrutit de jour en jour ? … Je ne suis pas sûr de vouloir savoir parce Mary est vraiment une personne adorable mais bon Dieu, elle a dévoré chaque seconde, de chaque minute, des 15min de vide entre chaque agressions visuelles de marques, corps nus, image de noël, corps nus, qu'on lui offrait pour remplir sa soirée. Ça m'a un peu attristé alors je suis montée me coucher et me vidanger l'esprit.
Lundi 25 novembre 2013 à 2:00
Pas d'au revoir, pas d'embrassades déchirantes sur le départ, juste un petit smack. Et aucune émotions. Je m'envole et pourtant, je n'ai ni l'impression de te perdre, ni celle de te retrouver à mon retour. Je me retourne sans grand espoir et il s'avère que tu as déjà filé. Ca ne m'étonne pas. Je ne m'inquiète pas. Ca ne me blesse même plus. Cela dit, j'aurais aimé. J'aurais voulu des pleurs et des poils qui se hérissent, un nez humide. Des mots doux au creux de l'oreille ou un langoureux baiser. Juste un clin d’œil aurait peut-être suffit mais rien de tout ça. Ce n'est qu'un mois certes. Mais déjà quatre de passés à t'attendre. Quatre mois, beaucoup de questions, très peu de réponses et ton cynisme. On me dit indisponible … Peut-être. Mais j'aime encore penser que si tu ouvrais les vannes, je m'abandonnerais complètement. Il y a nos ego, il y a la peur, le manque de lâcher prise et les sarcasmes. Tous ce qui fait qu'on n'y arrive pas et qu'on reculerai presque. J’attends un dernier signe, encore, peut-être que ce sera le tien. Ou peut-être pas.
Mais s'il te plaît fais moi mentir. Je déteste me donner raison.
Lundi 25 novembre 2013 à 0:40
Longtemps tu t'es cru incapable de pas mal de choses. A force de te le dire, tu as fini par y croire et finalement prendre goût à cette tristesse. Non pas que tu l'appréciais mais elle avait l'odeur du sentiment familier. Tu traînais tellement dedans qu'elle a fini par devenir ta maison, ton refuge, quand ce n'était pas ta prison. Et puis vînt la remise en question. Si ce n'est pas moi, peu-être bien que c'est les autres. Reprise de conscience, de confiance. Retour à la réalité. On partait de loin, mais de jours en jours, je retrouvais un air lucide derrières ses paupières bien trop souvent baissées. J'esquissais un sourire et tu me le rendais. Tout n'était pas perdu. Entre tes quelques moments d'égarement, tu reprenais tes activités, le fil des jours qui s'écoulaient. Ta vie en main.
Alors il est parti, c'est vrai, mais pourquoi s'en faire ? Forcément tu t'imagines dépendante, tu restes persuadées que tu ne sauras pas vivre pour toi même. Tu crois vivre au travers des autres, alors qu'il n'y a pas que ça. Tu savais vivre avant, tu t'en sortiras bien après ! Quand les questions restent sans réponses, ce n'est pas toujours parce que tu en ai la cause. Ne t'en fais pas, demain arrivera plus vite que tu ne le penses.
Lundi 25 novembre 2013 à 0:34
On disait de lui « quel homme à femmes », le Roméo des cœurs déchus, Don Juan pour vous servir mes dames. Il n’était pourtant rien de plus banal qu'un lion en cage, furieux de son état. Hurlant à la lune pour s'en sortir. Courant les jupons pour mieux cacher la vérité. Il ne savait réellement aimer comme l'on aime. Comprenant leurs regards, certes, il savait parer leurs ruses pour mieux retourner la situation en son sens. Il connaissait mieux que qui compte la symbolique de tel ou tel gestes mais finalement n'en tirait grand avantage. Fut un temps, il était le grand frère inexistant. Un peu rustre sur les bords mais au fond si doux. Ses mots il ne savait pas les mâcher quand à sa langue, elle persiflait plus de venin que de flatteries. Mais aussi étonnant soit-il, ne vociférait que de pures vérités. Celles qui vous piquent où ça fait mal car transcendantes de sincérité. Celles que l'on cache, jusqu'à celles dont ont ignore l’existence. Il était un peu tout ça. Charmeur mais bon amant. Frère impromptus mais bien présent. Lourd moralisateur mais compteur de belles histoires.
Mais depuis peu, Alex n'est plus. Et c'est bien mieux ainsi !