Il était une fois moi, un rien métisse sur les bords, totalement germano-Camerounaise.

Mercredi 19 novembre 2014 à 0:23


Un jour tu me diras qu'elle était belle, la coupe en vrac et presque pas maquillée.
Mathilde, son air futile et son sourire constamment triste.
T'auras plus besoin de moi parce que tu l'auras elle et que ça te suffiras.
Le jour où l'on s'oubliera.

Mercredi 19 novembre 2014 à 0:07


Elle avait pas l'air bien quand tu l'as délaissé hier soir pour la énième fois de plus. Sarcasme de sortie tu as tenté l'humour. Échec cuisant. Puis il a suffit qu'elle hausse un peu le ton pour que tu retournes la situation. Je pense pas que tu fasses exprès. Enfin je l'espère à vrai dire. Je vous vois vous agiter depuis quoi un an passé et c'est toujours la même rengaine. T'as peur d'être pris pour un canard alors tu feins l'indifférence et depuis qu'elle s'est mise en tête qu'elle était peut-être la pire copine au monde, elle fait de même. Tu lui reprochais d'être collante, d'en demander un peu trop. Parfois elle ne faisait même rien mais persuadé de la connaître mieux qu'elle ne se connaissait elle même, tu la descendait avant qu'elle n'ai ouvert la bouche. C'est jamais grand chose c'est vrai, une crique anodine, c'est juste pour de rire. Pourquoi elle le prend mal aussi ? Tu ne te rends même plus compte que tu les enchaînes à peine le pied posé dans son appartement. Du coup elle veux jouer les dures à son tour.

Tu ne la connais pas d'avant donc forcément ça ne te touche pas. Pourtant ça lui demande des efforts. Pas mal de temps pour encaisser les pics accumulés, de chagrin contre chacun de tes refus d'affection et beaucoup de contrôle pour les disputes où elle s'est tue. Je la surprend à te dire oui, quand la veille encore elle me disait que non. Elle s'efface un peu plus tous les jours où je vous croise ensemble parce qu'elle ne veux plus te brusquer. Pourtant je sais que vous ne jouez pas à qui mieux mieux mais de ma position vous en donnez vraiment l'impression.

Je pense qu'elle t'aimais sincèrement quand vous vous êtes rencontré. Je dis ça surtout parce qu'elle avait ce rictus hideux de la fille en admiration béate devant son mec. « Le plus beau, le plus grand, c'est le plus marrant, si si je te jure. » … oui oui, on sait ! Pendant longtemps elle a attendu les mots magiques. Ceux qui d'ailleurs ne sont jamais sorti de ta bouche. Maintenant je pense qu'elle reste avec toi, surtout parce qu'elle est terrifiée à l'idée de se retrouver seule. De se poser toutes ces questions que l'on ressasse. Regretter, est ce que c'est moi, comment je faisais avant ? Affronter sa vie sans épaules sur qui compter. Et puis elle tient toujours à toi, j'en suis certaine. Mais plus comme on aime. A trop t'attendre, elle en a oublier ses sentiments.

Toi tu ne vois rien, t'es là, trop content qu'elle ai fait des efforts, tu ne t'aperçois pas qu'elle s'est perdue. Alors que tu l'aimes tant en fait, à ta façon. J'en doute pas une seconde. J'ignore si elle s'en rend compte mais quand elle arrive ça se voit que tu es fière de la présenter. C'est ta petite femme, la plus belle et la plus intelligente quand elle veut bien. Avec son grain de folie, elle t’apaise quand tu rentres fatiguée ou quand tu es en colère et que tu en veux à la terre entière. Tu sais que y a qu'elle pour te supporter. Je t'ai même surpris un soir à commencer à la câliner, tenter des baisers furtifs en public. Mais j'ai un peu peur qu'il soit trop tard pour ça. Tu ne lui avoueras jamais ce que tu as sur le cœur et elle n'ose plus entamer de discutions sérieuse par peur de t'agacer. Ça ne peux pas marcher, vous êtes tous les deux trop fières.

Tu ne seras jamais le prince charmant dont elle rêve et elle n'est pas non plus celle qui te convient comme elle est. Vous voudriez que ça marche parce que vous trouvez l'un chez l'autre beaucoup de ces qualités que vous attendez. Malheureusement y a aussi tous ces petits défauts qui vous exaspèrent et qui vous blessent. Et sans flamme à agiter, ça ne dura qu'un temps. Elle s'envole quand déjà ? Un ou deux mois ? c'est peut-être ça la date d'expiration.

 


 

Dimanche 16 novembre 2014 à 1:06

 Des années plus tôt, j'avais rencontré ce groupe immense dont les années avaient fait l'amitié. On ne m'avait posé aucune question, intégrée plus vite qu'il n'en faut pour le dire, du genre si t'es là c'est que tu le mérites, c'est tout !e me rappel qui y avait un type en particulier, qui semblait toujours pommé. Malgré les soirées qui passaient, les événements de la vie, il restait le même. On aurait pu prendre une photo de lui adossé à chaque mur, de chacune de ces nuits et les superposer qu'elles auraient été identiques. Pas bien méchant mais plutôt lourdaud quand l’alcool coulait à flot. Le destin ne l'avait pas vraiment laissé pour compte. Il faisait même partie si j'ose dire de la petite élite. Ses parents avait la baraque qu'on n'ose même pas rêver. La belle école, la voiture, les potes et la copine canon mais pas conne qui allait bien avec. Pas dégueulasse, il plaisait à toutes celles qui s'approchaient de trop près. Et même si l'amour parfois vous effleure, sur lui elle avait fait bien plus qu'un simple trou dans le cœur. Il l'aimait, ça se voyait. Il la bouffait du regard. A chacune de ses entrées en salle, de ses pas de danses un peu trop chaud, il la dévisageait. Sans jalousie, sans crainte. D'un simple regard d'amant conquis.

Il avait tout sans que cela ne l'atteigne. Je n'arrivais pas à concevoir qu'il y ai pu avoir quelques maux que ce soit. D'où auraient ce pu provenir ? Comment et puis surtout pourquoi ? Un soir le verre de trop avait fait son effet. Déjà, la soirée avait débuté pour lui de manière différente. Loin de se cacher dans les jupons de sa chère et tendre, il se voulait au centre de tout et de tous. Les mots en entraînant d'autre, j'ai appris que son monde de bien-aisance avait commencé à s’écrouler le jour où la donzelle en question, s'en était aller gambadé sur l'herbe du voisin. Craquage complet, il s'était enfui à l'autre bout du monde pour plusieurs mois espérant trouver au retour que tout avait une saveur différente. Le monde n'avait pourtant pas changé mais sa vision, s'étaient grande ouverte. Ses études, son devenir et « l'empire familiale ». Tant qu'il était accro, il supportait ce que d'autre lui enviait plus que tout. Cette vie toute tracée qu'on lui dédiait. Il ne s'était jamais dit qu'il n'en voulait pas parce qu'on l'avait formaté à ça. Il n'avait jamais même songé à ce qu'il pourrait y avoir comme voix secondaire. Il aura fallu un cœur brisé, plusieurs jours de larmes et un peu de temps pour réussir à s'échapper de tout ça. Il y avait découvert la liberté . Celle de faire ce qu'il voulait, mais de se prendre quelques murs parfois. Penser par et pour sois même et non plus en pensant constamment aux autres.

 

Dimanche 16 novembre 2014 à 0:57

 Dis moi, comment ça se passe quand tu es seul ? A quoi joues tu ? Comment ris tu ? Laisses tu tes pensées vagabonder au delà des songes ? Comment fais tu pour continuer d'y croire ?

On raconte qu'il existe un autre monde, un peu parallèle au notre. On ne dit pas que tout y est possible, ni que tout y est rose. On dit juste qu'il est un peu différent. Tous nous y vivons une double vie. Qu'elle soit pire ou bienheureuse. Elle est ce qu'elle est. Et nous cohabiterions juste à ses côtés sans nous rendre compte de rien.

J'aimerai être une petite souris, pour me faufiler sous ta porte. Suivre chacun de tes pas au jour le jour. Pas pour t'espionner, non, simplement te voir d'un peu plus près. Apprendre à te connaître, voir qui tu deviens. Prendre de toi plus qu'on ne peux se l'offrir pour l'instant.

Dans cette dimension parallèle, on ne se serait jamais quitté. Évidement tu me diras encore une histoire de cœur. Je n'y peu rien, j'ai besoin que ça sorte. Une de plus une de moins quelle différence alors ? C'est que celle ci nous appartient. Je peux l'inventer comme je l'entend. Ton père qui n'aurait jamais quitter son poste. Ta mère qui ne se serais pas oubliée en chemin. Et nous qui pourrions être cote à cote. C'est égoïste de tout simplifier à ça, je sais. Mais je n'ai pas dit que nous y serions bien. Ça reste hypothétique, la probabilité infime que quelque part, nous poursuivions notre route à deux.

Il y a la vie que je mène le jour. De front, ce et ceux que j'affronte, le boulot, les saut d’humeurs, la prise de confiance. Et il y a celle de mes songes. Ce et ceux que je n'ai jamais vraiment contrôlés, ma nouvelle conscience du monde, mes rêves de petite fille qui prennent vie. Quelque part c'est un peu une double vie. Avouée mais encore in-assumé. Avec tout ce que cela impliquerait comme bouleversements et tout ce que je n'ose encore abandonner.


Une vie de bohème. Une vie de toi. Hors de mon trou de souris.

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