J'ai peur de grandir et d'oublier mes rêves d'avant, mes rêves d'enfants.

Lundi 25 juin 2012 à 23:49


Ses pas, en bas des marches, résonnent déjà comme l'ultimatum auquel je ne me suis pas préparé. A sa démarche nonchalante, je sais qu'elle hésite encore. Elle ne s'imagine sans doute pas que je l'entend déjà. C'était il  a plusieurs mois, la dernière fois, notre dernière rencontre. Nos derniers instants. Je la revois encore franchir la porte, l'air sombre et pourtant fossette en coin. Elle se voulait rassurante jusqu'à la fin, tentant de me persuadée que rien ne changerait. Mais je connaissais le mal que javais fait, les tords qu'elle me reprochait, alors je l'avais laisser s'enfuir.

J'entrevois son ombre derrière la porte, immobile. j'ai tellement peur qu'elle disparaisse d'un coup, cette fois sans même un au revoir.  Je vois sa main qui s'élève, prête à frapper. Je ne lui ai pas encore ouvert et pourtant je sens qu'elle bouillonne de tant questions auxquelles j'ai peur de ne savoir répondre. J'espère juste avoir le droit à une seconde chance. Ne serait-ce que pour la garder un peu plus près de moi.

Longtemps j'ai cru que pour aimer il fallait trouver sa "moitié". Alors que c'est de pouvoir tout perdre à tout moment qui fait d'une personne l'essentiel. En entrebaillant la porte je savais que je j'allais tomber sur ce genre de personne. Magnifique en satin rouge, je me doute que le hasard ne fais pas si bien les choses. Mais je ne dit rien. Les mots se perdent en long silence. Et même si les sourires ne sont plus ce qu'ils étaient, ton regard lui, semble apaisé.

J'ai peur des premières paroles. Des sujets qui seront abordés. J'ai peur de toi, bêtement, mais parce que je connais ta rancune. Je sais qu'à la seconde même où tu poussais ma porte, c'est que ta décision était enfin prise. Et qu'elle soit bonne ou mauvaise, tu ne me faciliterais sûrement pas la tache. Tu disais souvent savoir à quoi je pense, bien avant que les mots ne s'échappent. Voyons un peu ce soir, si il te reste de tes dons.

Mardi 19 juin 2012 à 0:50


J'ai cru que j'allais retrouver un homme cette nuit. Cela faisait plusieurs lunes de ça que l'on ne s'était plus croisé. Entre les rêves de chacun et les objectifs des autres, le contact avait fini par être coupé. Il avait se nom à coucher dehors qui me faisait toujours penser aux médicaments. Cette bouille un peu perdue, attendrissante pour mieux te prendre aux piège. Nos rencontres pourtant quotidiennes à une époque finirent par s'affaiblir avec les saisons, comme le murmure de ces doux sons que votre amant vous susurre au début, certains soirs avant le coucher du soleil. Petite tête blonde et bien remplis, pour d'autre elle était signe d'incapable. Je le trouvais pourtant différent de ce qu'on pouvait en dire, plus cultivé peut-être, plus réfléchis. En tout cas bien plus en avance sur son âge que pouvait le montrer ses notes. Mais la vie ne vous fait que rarement le don de chance et de mésaventures en malentendus, il se retrouvait là où il n'était pas le plus gai de vivre. Parfois sans comprendre je me sentais coupable de penser à lui. Coupable de la tournures qu'avaient pues prendre les choses, coupable de la manière dont j'avais pu en faire la description. Ma mémoires me fait bien souvent défaut et mon imagination bouillonnante me joue des tours. Difficile alors de démêler le vrai du faux parmi les souvenirs éparses. Qui étais tu réellement, caché derrières tes rudes manies ? Quel as été ton rôle dans ce que j’appelle mon histoire ? J'ignore si je te surestimais en permanence ou si au contraire je te déservais face aux autres. Je ne me souviens juste que de quelques mots un jour, comme ça, au bord du vide, de quelques gribouillis posés en vrac sur la page blanche d'un bureau délaissé, d'une promesse entre deux cours secret inavoué et d'un cadeau plus qu’inattendu, le jour où je m'y attendais le moins.

 

J'aime à ma façon et avec toi ça n'a pas manqué. En t'appelant tout à l'heure, je m'étonnais de ne pas reconnaître ta voix, même après deux ans d'absence. Je n'ai pas songé une seule seconde que les choses pouvaient avoir changé. J'aurais peut-être du commencer par vérifier la validité de ton numéro.

Mardi 19 juin 2012 à 0:47


Je pèse mes mots lorsque je dis que l'on est tous en compétitions. Dans la vie, les cœurs à prendre et les épreuves. On n'aime jamais assez de la manière qu'il faudrait. Trop enfantin au yeux d'un premier l'on sera trop entreprenant pour celui qui passera après. On est toujours moins bon, plus con, que le maths sup' math spé, qui nous dévisage goguenard du bureau d'en face parce qu'il vient tout juste d'avoir sa promotion. Pour le premier enfant il faut montrer le bon exemple, pour le dernier suivre celui de son aîné. Quand ce n'est pas pour la coupe, c'est néanmoins pour faire mieux que. Et lorsqu'il nous arrive d'y parvenir, on trouve encore meilleur. Je ne sais pas si il y a réellement de bonnes ou de mauvaises compétitions, au fond pour moi, dans les deux cas c'est de l'acharnement compulsif. Même les défis que l'on se jette à sois peuvent finir par nous couper les ailles. Parce que les quelques fois où l'on échoue, on se pense alors le dernier des plus faible.

 

Je n'ai pas confiance en moi, et oui je marche plus à la carotte qu'au bâton. Quand tu me mets la pression, c'est quatre pas que tu me fais faire à reculons. Il y a ceux qui y croient et qui ne se démontent jamais. Il y a celles qui vont droit au but et celles qui savent qu'un jour tout leur appartiendra. Puis il y a moi quelque part. Tellement persuadée de mon état de passivité latente, qu'au moindre fragments d'imprévu de parcours, je chancelle entre deux eaux.

Mardi 19 juin 2012 à 0:30


Cette nuit j'avais l'espoir que tout rentrerais dans l'ordre. Qu'au son d'une voix tu t'abandonnerais, et qu'à ton issu tu te laisserais aller. Qu'en retrouvant ce que tu ignorais avoir perdue mes mots te paresseraient plus clairs, plus cohérents.

Sensible aux lendemains chargés de sens, je rêve ma vie à l'image des romans que je lis. J’attends les bons dénouements final, comme une gamine croie au père noël. Et je me désole chaque fois un peu plus de m'imaginer la lune. J'ai fini par me convaincre que c'était une bonne chose de croire que tout peut arriver, toujours. Un bel espoir qu'il fait bon perdurer envers et contre tout. Mais cette passion est devenu ma prison. De demain, je suis chaque jour plus affaiblie par la douloureuse réalité. Je me bas pour devenir comme vous. Blasé de tout. Sans y croire vraiment. Je ne peux me résilier à voir seulement ce qu'il y a sous mon nez. Heureux dans vos tour de verre, noirci de honte et faux semblant, à l’abri de l’incertain et de l'étranger, quelques par je devrais vous être jalouse. Je finirais sans doute vielle fille, ronger par l'amertume de n'avoir pu changer les choses.

Pourtant dans le regret, je ne vous envie pas non plus.

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Mardi 19 juin 2012 à 0:07


Contre tout attente les chiffres s'envolent sans que tu ne les retiennes plus. Tu dévisages les pages de ce que tu n'aurais jamais du noter. Pourtant si prude à une époque, te voilà de celles qui préfèrent cacher leur passé pour mieux vivre l'avenir. Tu fixes ces mots, presque semblables pour le plus ignorant de tous. Néanmoins différents et ce, malgré toutes leurs similitudes. L'un qui t'es presque inconnu selon les heures et les humeurs. Celui qui semble t'il t'accompagnera toujours au fond. L'Autre trop mûr et pourtant si jeune qui blesse encore à contre cœur. Les têtes de liste.

Il y a celui qui ne compte qu'à moitié, que tu as su dévier de se trajectoire première malgré les promesses des années. Ces mots de ceux qui ne sont que de passages, qui ont fait ton histoire sans en détourner le cour. Il y a celui qui, perdu parmi les autres, restera à jamais la première fois que tu n'attendais pas. Celui dons l'avenir ne fut jamais écrit par faute de goût, et ceux que tu aurais aimé voir plus présent. On distingue l'ancienneté de certains, face à la fougue des plus jeunes. Il y a ces quelques mots qui blessent face à ceux qui ne resteront que des bon souvenirs. On entrevois l'incertitude d'un temps brumeux, les confidences d'un air nouveau, l'incohérence de l'inattendu. En comparant rage et plénitude, bonté pure et coup de colère, tu ne saurais comprendre pourquoi parfois les petits plaisirs simples ont vus leur force décuplé dans la douleur, lorsque d'autres bien plus assumés, ne suffisaient à ton bonheur. Parfois tu sais tirer un trait sur 2 ans de ta vie, là où six te paraissent insurmontables. Parfois les choses se font en une soirée, quand d'autres fois les semaines n'y parviendront pas. Parmi les raisons que tu te crées et celles qui expliquent le fond des tourments, on distingue la mince ligne noire, de tout ce qu'il ne fallait pas faire. Parfois les dires et leur vérité tranchante. Les rires forcés, les envies trop pressantes. Distinguons les heures des secondes et c'est le chaos qui s'installera. Aucune souffrances ne sauraient compter plus qu'une autre, puisque l'âme déchirée, ne perçoit pas les différences. A armes inégales, mots et durées se confondent. Les temps se mêlent, confus, ils ne font qu'un. Au même titre il t'es alors impossible de déceler l'amitié de la passion qui te noie.

 

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