J'ai perdu le fil de notre histoire, en chemin, les explications, les arrangements, les paraphrases. Tu m'as fait croire qu'on aurait pu. S'aimer, comme deux amis, comme deux amants tendre et fougueux, violant mais sincères. Qu'on aurait pu tout faire. Tout construire et envoyer valser comme les gosses que l'on refoulent au fond de nous. Où sont passées toutes ces promesses, du petit doigt, faites derrière un box, sous la table ou bien du coin de l'oeil ? Le temps atténue tout ou n'emporte rien. Le souvenir de ton odeur me brûle encore la peau alors que tes proses toujours me bercent le soir avant d'aller me coucher. De temps en temps je sors la tête de l'eau, un peu à l'improviste, comme il m'est proposé de le faire. Comme cela se présente. Parfois embrasser un parfait inconnu suffit, parfois non. Je redoute alors les grosses frayeurs d'antan. Et lorsque la foule est trop danse, naturellement mes yeux se tournent vers le sol. Tes saletés de pompes rouges. Le seul signe de distinction qu'il me reste. Ca et toutes les banalités du mondes..

Mais je ne m'en fait pas.. Parce je reste persuadée, qu'un jour au réveil, j'aurais oublié qui tu étais, le son de ta voix et ce pourquoi je t'aimais. ce jour là, je pourrais enfin recommencer à faire semblant de vivre. Sans le mot nous, sans chichis. Surtout sans compromis.