J'aime écouter les étoiles.

Dimanche 2 novembre 2008 à 17:43

Hier j'ai regardé une dernière fois par la fenêtre avant de refermer les volets sur moi. J'ai fait le tour des pièces pour éteindre toutes les lumières et j'ai fermé chaque porte à double tour. Puis je me suis renfermée sur moi même, là, posée sur le canapé. Un instant. J'ai fermé les yeux un simple instant, juste ce qu'il me fallait pour que me revienne tous nos souvenirs communs.

J'ai repensé à nous. Enfin quand je dit nous, je pense aussi à Elles.
Car à mon grand regret il n'y a jamais eu de nous sans Elles et c'est bien domage.

Les différentes cours d'écoles que l'on a piétinées défilent devant mes yeux. Je nous revois au lycée aussi et cette façon dont nos liens pourtant si sérés ce sont si facilement dénoués. Qui l'aurait cru ? Nous on y croyais dur comme fer. Beaucoup trop à mon avis. Beaucoup trop mais on avait cet infime espoir qu'éprouvent toujours les gosses, que ça ne pouvait nous arriver à nous et que tout ça c'était rien que des conneries. Mais tu vois en fait on était comme tous les autres. Pas plus touchant, pas plus méchant non plus. On avait rien fait pour mériter ça mais juste gagner le droit de vivre, de vivre avec le temps. Sauf que le temps nous a fait changé tout les deux. Un peu trop. Ou juste trop ce qu'il ne faut pas.

Parfois je donnerais tout pour y retourner dans ce temps où tous les deux ça parraissaît plus que pour toujours. Dans ce temps où je ne voyais que par toi et vice versa. Ce temps là je l'aurais bien arrêté, souvent, pour qu'on se laisse vivre ce qui nous a été impossible par la suite. Et peut-être qu'un jour comme ça, lorsque j'aurais trouvé que le moment sérait venu, me prendrait l'envie de rappuyer sur lecture avancée pour revenir à cet instant où je n'aurais pas eu à repenser à tout ça. Parce que j'aurais vécut ce qu'il fallait vivre au bon moment, et qu'il n'y aurait donc aucune raison d'être nostalgique lorsque tout ce qui était à faire à été fait dans le bon sens des choses.

J'ai réouverts les yeux. Quelques heures se sont écoulées à ma montre. Mes yeux brûlent mais je ne veux pas encore remonter à la surface. J'attrape alors la télécommande, zappe sur une chaîne et laisse filer sans pour autant y croire, les dialogues des mauvais acteurs qui me semblent sonner si faux ce soir.

 

Mercredi 1er octobre 2008 à 14:54



- Tu m'emmeneras avec toi ? Tu sais quand tu partiras au Japon. Dis tu m'emmeneras ?
- Tu sais bien que je ne peux pas. Tu es bien trop grande pour que tu puisses rentrer dans mes valises.
- Et si je fesais un régime avant, là tu pourrais ?
- Tu sais bien que non. Un voyage aussi long comment tu survivrais ?
- Si on fesait des trous, pour respirer, là ça fonctionnerait !
- Tu ne penses pas qu'ils trouveraient ça louche, les contrôleurs ?
- Bon d'ici là je serais majeur, je travaillerais, je te paierais ma place et comme ça on pourra vivre là-bas toute les deux.
- Et à long terme tu y as pensé ? Tu parles le Japonais ? Je ne peux pas m'occuper de toi éternellement.
- Dis en fait tu ne veux pas m'emmener avec toi, hein, c'est ça ?
...


- Bien sûr que si mais tu sais bien que je ne peux pas.

Lundi 15 septembre 2008 à 21:29

 

L'air s'engouffre par la vitre grande ouverte du car. Le visage frai, je ferme les yeux en espérant me réveiller ailleurs. Plus loin j'en entend s'esclaffer à l'écoute d'une quelqconque autre blague de plus et moi tout ça, ça me fais mal aux oreilles. Les profs ont voulu nous faire plaisir en nous annonçant une sortie pédagogique sur Paris. C'est vrai qu'en temps normal j'aime Paris. Je l'adore même. Mais toutes ces âmes brayardeuse qui tournoient autour de moi, ça fait bien trop dans le payasage. j'espérais que la moitier au moins serait tombés malade à cause d'un facheux virus qui circulerait dans le bahut ... J'ai jamais eu de chance.
Alors en attendant je ferme les yeux, et j'espère me réveiller ailleurs.
Sans trop savoir où le trouver.


L'air s'engouffre par la vitre trop ouverte juste devant moi. Le bout du nez rougie, j'essaie tant bien que mal de fermer mes paupières en espérant me réveiller ailleurs. Mais ailleurs ça reste encore loin. Quelques places devant, la musique fuse des enceintes d'un quelquoncque emmerdeur de plus. J'aurais aimé ne pas avoir cour ce matin mais c'était bien trop demander à mon car qui n'a pas manqué d'arriver en avance aujourd'hui préciément, me faisant ainsi courir. Trop gentil. J'aurais vraiment apprécié que la planète entière décide de faire grève ce jour là précisément ... mais je n'ai jamais eu de chance.
Alors en attendant je ferme les yeux malgré ce fond sonor scandaleux et j'espère me réveiller ailleurs.
Sans trop savoit où le chercher.

 

 

 

Mardi 9 septembre 2008 à 22:02


Tu parles d'ailleurs comme si tu y étais pourtant tu es toujours là.

Pourquoi tu n'as jamais l'air de savoir où tu vas, ni d'où tu viens ?
Quoi qu'on fasse, où qu'on aille, j'ai souvent cette même impression que tu divagues entre deux mondes. La seule chose qui t'importe c'est de t'en aller. Normal qu'en redescendant sur Terre tu sois un peu déboussolé.
Les clichés ne sont plus tout à fait les mêmes. Et tu as du mal à t'adapter.




 

Vendredi 18 juillet 2008 à 14:43


S'étreindre oui mais juste une dernière fois. Si bien que tu n'y as pas cru lorsqu'elle te l'a annoncé. Tu lui as souri juste, comme à ta grande habitude. Parce que tu etais heureux il parraît. Et elle qui ne l'avait pas compris.
" -Dis pourquoi tu souris ?
-Pour rien, pour rien. "
Alors s'embrasser aussi pour la dernière fois.

Demain elle partira. Ne lui demande pas pour combien de temps car elle serait bien incapable de te réponddre. Quelques jours, quelques semaines, plus peut-être. Elle n'est même pas sûr de te revenir.
" -Tu m'écriras une chansons ? Histoire de ne pas oublier que j'ai existé. Histoire de mettre par écrit que j'étais bien réel avant de partir. Avant que m'arrive toutes ces conneries. Pour ne pas te réveiller un matin et te dire que je n'étais qu'un rêve. Tu me l'écriras hein, cette chanson ? ...
-Tu sais bien, je n'ai jamais su les écrire."

Demain elle s'en ira donc. Sans espoire de chanson, mais avec tout le reste en tête.
" -Je nous aurais bien vu mariés pourtant dans quinze ans, et ...
-quinze, ça fait pas un peu beaucoup ?
-Disons dix alors.
-Ouais dans dix ans c'est bien, et tu nous aurais vu quoi d'autre?
-En fait pas tant de choses, juste des choses simples. Mais mieux vaut laisser tomber maintenant, il parraît que rien ne se réalise jamais comme on le voudrait. Dans dix ans je serais marriée à un mec qui aura bien voulu m'épouser en violet ...
-Tu sais ça, ça peut se négocier !
-Oui sauf que toi de ton côté tu seras aussi marié à une jolie rousse, qui aura bien voulu signer pour te supporter toute sa vie, si c'est pas une preuve d'amour ça. *Sourire* Et un jour on tombera l'uns sur l'autre, par hasard bien sûr, ce jour là j'irais la voir moi, je lui dirais dans le creu de l'oreille que j'étais la première que t'as voulu épouser, je lui dirais que mon violet à moi il ne te faisait pas peur et que tu l'aurais mis pour moi si je te l'avais demandé. Ca l'aurait sûrement fait chier de me rencontrer, et moi ça m'aurait bien fait marrer.
-Finalement je l'aurais laisser tomber pour toi ...
- ... et on se serait enfuis sur ton beau destrier, oui enfin faut pas déconner hein non plus. Tu resteras simplement avec elle, moi avec lui et tout finira mal comme toujours. Mais c'est pas grave tu sais.
-On paris ?
-On paris.

Elle partie tôt le lendemain matin, toujours sans grand espoire d'une chanson ou d'une quelconque future retrouvaille.

 

 

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