Je ne suis pas devenue folle, j'ai juste arrêté de faire semblant d'être normale.

Samedi 23 octobre 2021 à 17:45

Un jour ils arrêtèrent juste de se parler.

Ils se quittèrent sans rancunes, sans cris, ni larmes. Rentrée un peu trop saoul d’une soirée, plus triste qu’à l’accoutumé, elle avait tout lâché au milieu de la chambre. Ni l’un, ni l’autre ne s’était énervé. Personne n’avait déversé de colère. Elle n’avait fait qu’expirer les premiers mots, les autres suivirent sans qu’on ne les retienne plus. Ils s’étaient écoutés longuement, plusieurs heures, entre les cris d’amoureux du 7e, et les vrombissements des bécanes du RDC. Chacun avait raconté son histoire, péniblement. Elle hoquetant, Lui lascivement. C’était pourtant la même histoire qui commençait il y a 15, puis 3 ans. Comme tous ceux qui en finirons là. Pourquoi ceux-là et pas d’autres ? Comment s’en sort-on lorsqu’on en arrive là ? Pourquoi pas de Happy-ending ? Pourquoi pas nous, on le méritait bien pourtant, on s’était tout donné. On avait tout risqué.

Tout s’est arrêté cette nuit-là. Face aux regards accablés d’un chat qui n’y pouvait pas grand choses, contre le portant du linge qui n’était pas encore sec, assis dans le lit de toutes nos aventures. FIN. Comme ça craché au milieu de tant de banalités. Depuis c’était le calme plat. L’horrible calme d’avant une tempête qui ne se dévoile pas. Quant au réveil du même lit, chacun suit sa route, comme si rien ne s’était produit. Quand on se dit bonjour, à peine, ou qu’on sourit étrangement mal. On murmure « Passe une bonne journée » tout en serrant les dents tandis que l’autre n’entend qu’un claquement de porte. C’est affligeant. Les jours s’enchaînent et il en reste encore pas mal. On ment aux murs où s’entassent les vestiges d’un temps déjà révolu. On raconte aux autres l’histoire qui les satisfera. Bêtement on continue d’acheter tout ce qui ne nous sera plus d’aucune utilité. En continuant de vivre sous le même toit.

Samedi 25 janvier 2014 à 20:33


Je ne pense plus assez à Elle, comme je m'étais promise de le faire toute ma vie. En apprenant à vivre, comme je l'avais toujours rêvé, j'ai fini par l'oublier. Nous ne sommes plus aussi proche aujourd'hui que l'époque des ongles multicolore. Nos dernières retrouvailles, n'étaient qu'un dîner organisé pour l'occasion. Une fête à laquelle je ne croyais pas, un inconnu inopportun, un retour parmi eux aussi bref qu'improvisé ! J'aime pas les voir entre deux, comme s'ils ne comptaient pas vraiment. Tous autant qu'ils sont. Car quand je dit eux, je pense aussi un peu aux autres, même si là encore, le temps nous a joué quelques sales tours. Eux, c'est un peu tout ce que j'ai, au delà de la famille. C'est comme on dit celle du cœur, que j'ai choisi. Ils ont gagné leur place le jour de nos rencontres, par le temps, la confiance et toutes ces banalités. Ils savent que je ne suis pas douée pour les compliments, les preuves d'affections, les sauts dans les bras, mais si je savais y faire, ils en feraient sans doute les frais. A son image à Elle, je les embrasseraient tous goulûment, leurs diraient combien ils manquent, combien je ne souhaite pas les perde. Tout ce que je leurs doit. Eux c'est mes vrais seuls choubidous et étonnement, sûrement ceux qui s'en doute le moins. Une preuve d'amour vaux mieux je pense que pas du tout. Alors quand bien même vous ne lirez jamais ces lignes, je laisse une trace ici pour qu'un jour, les mots puissent s'envoler jusqu'à vous.

Lundi 16 décembre 2013 à 0:18


Soirée arrosée, longue et compliquée. Dormitage plus que tardif, pas chez moi, à trois. Dur réveil. J'arrive en cour, la gueule enfarinée, la bouche en cœur, je n'ai rien de plus avec moi que mon porte monnaie, et mes poches sous les yeux. A peine assise la prof me demande comment s'est passée ma soirée. Je lui fait un grand sourire. Elle me le rend bien. Je mens en expliquant que j'avais révisé la veille. (Comment lui expliquer que c'était prévue mais que je me suis endormie, puis réveillée juste à temps pour la fête ? ) De toute façon je pense qu'elle s'en moque. Aujourd'hui, c'est test de fin de semaine. Elle m'explique qu'elle est contente de moi, que je prend de plus en plus la parole, que mon écris est plutôt bon et qu'il ne reste plus qu'à travailler l'écoute. Ça tombe bien hier c'était pratiquement tous des irlandais, elle trouve que c'est une très bonne initiative. Me dit de continuer comme ça.

Vous en connaissez beaucoup des profs qui vous félicitent de vous bourrez la gueule jusque pas d'heure ?

Mardi 25 décembre 2012 à 3:17


Tes mains vagabondes. Sans trop de détails. Enlacés. Sans dessus, sans dessous. Entre quatre murs prisonniers. Derrière la vitre, ton monde trop encombrés de démons. Pas encore assez vieux pour les voir disparaître au loin. Mon espoir du matin. Réveil tout en couleurs, tout en douceur. Tout en musique. Tes sourires coquins, néanmoins pincés du bout des lèvres. Comme s'ils n'étaient pas encore tout à fait assumés. Ou tout à fait autorisés. Entre deux soupirs, tes battements coeur. Ton pouls qui s'accélère, sans y avoir été invité. Mes manigances à ma manière. La vie qu'on s'invente. Celle qu'on aura pas. Celle qui restera. L'hésitation sur certains mots. La confrontation de nos parcours. Ton inconscience. L'indécence de tes actes et ma faiblesse habituelle. Le sadisme de mon auto-dérision. Ce que l'on devrait taire, la vie que l'on s'invente. Celle qui sera, toi, sans moi.

Mercredi 23 mai 2012 à 0:50


Je t'ai aimé comme on aime un grand frère. Parfois plus et pas assez. Pourtant toujours différemment des autres, avec cette sincérité qui me poursuit trop bien. Je t'en demandais trop, peut-être des fois. Tu n'en recevais pas assez. Souvent. Sûrement.

Toujours mal à l'aise de voir celui que j'ai t'en élever, retomber au stade de simple vagabond. Voyageur des temps modernes je vous l'accorde, il sait trouver ce qu'il cherche là où il veux. Ca prend son temps mais ça parvient à ses fins. Pourtant toi si sûr de sois, si visionnaire, si tant de choses qu'on ne saurait les écrire, tu paraissais bien loin du calculateur que je découvre à temps partiel. Les menteurs excellent, là où l'on ne les prend pas. Malheureusement je t'ai prise à mon tour. Il m'en aura fallut du temps, pour l'accepter surtout mais ça y est le masque est à terre. Et quand tu te perds en descriptions, lorsque tu te joues de nous, des mots, c'est avec un malin plaisir que je t'observe couler un peu plus avec délectation. Tu vends du rêves aux plus offrants, aux âmes déchues, aux ignorants et c'est de grandir qui m'a permis de le déceler. Confident des temps passés, conseils foireux  quelques fois mais stricts, je ne savais faire d'autre que t'écouter. A te revoir, tendrement je me demande ce qui faisait notre relation, sans y comprendre le sens. J'accepte ce passé étonnement qui me parait étranger. L'esprit ailleurs je fixe amusée tes lèvres qui s'agitent si vites qu'on ne sait jamais comment les arrêter. Tes maintes tentatives pour retomber sur tes pieds, sont d'autant plus spectaculaires que j'en connais les ruses. Quelque part je t'admirerai presque. Bonimenteur de haut vol, tu ignorerais presque ce qu'est un faux pas. Charmant le jour, briguant la nuit, tu gères ton petit monde à ta guise. Dommage pour toi qu'il y ait des fuites.

Prends garde aux faux pas mon amour, je ne suis plus sûr qu'il y ait en bas, tant de monde pour te rattraper.


http://purpleheart.cowblog.fr/images/portraitduncriminelartistiquephilippepetitfunambuleM23826.jpg

<< Allons de l'avant | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Retour en arrière >>

Créer un podcast