Souviens-toi.
Souviens-toi de ce jour pluvieux. De cette soirée où tu m'attendais, seule, debout, les mains dans les poches. Souviens-toi comme la pluie était battante. Surtout rapelles-toi comme tu l'étais plus encore.
Immobile, les gouttes glissaient sur tes cheveux, sur ton visage, ta peau. Une marre d'eau avait finie par se former dessous de tes pieds ruisselant et continuait son chemin, plus bas dans la ruelle. Rappeles-toi les nuages grisâtres qui s'amoncelaient au dessus de toi, comme pour mieux te mouiller mais toi stoïque, tu restais là sans bouger.
Je te distinguais au loin, toi non.
Je ne te l'avais pas dis mais je m'étais alors arrêté dans ce chemin, plutôt que de t'appeler tout de suite. Plus je t'observais et plus je te trouvais belle, ici, comme ça, trempée jusqu'aux os, le mascara dégoulinant sur tes joues rosies par le froid. Tu semblais vouloir la défier cette foutue pluie. Comme si elle avait été l'incarnation de tous tes problèmes, de ceux du moment, qui ne tarderaient pas à arriver, ceux du passé aussi. Tu avais l'air triste, rêveuse, un brin heureuse et tout ça à la fois. Je ne me souvenais pas t'avoir déjà revu ainsi par la suite. Déterminée. A quoi pensais-tu? Qu'est ce qui te dérangeait tant ?
Quelques minutes se sont écoulées comme ça, puis tu t'es retournée. La fatigue, l'impatience peut-être. Finalement tu m'as apercue au loin dans la pénombre de cette ruelle. Tu m'as appelé d'un grand signe de la main. J'ai souri, je t'ai souri et toi aussi en retour. Une fois près de toi j'ai ouvert mon parapluie. Tu me l'as alors pris des mains, et refermé. En croisant ton regard je l'ai trouvé magnifique. Des grands yeux, couleur pluie, sans doute pour s'harmoniser avec le temps. En m'observant ainsi, j'avais cette impression étrange que tu pouvais lire en moi, comme jamais moi je ne pourrais le faire en toi.
Souviens-toi, j'ai déposé un baiser sur ton front mouillé, et je t'ai serré fort dans mes bras pour te réchauffer. Tu tremblais affreusement mais tu ne m'avais rien dit, laissant ainsi la pluie imperturbable prendre possesion de ton âme, de ton esprit et de tes souvenirs par la même occasion. Et elle encore qui tentait inlassablement de se frayer un chemin entre nos deux corps enlaçés qui voulaient ne plus jamais se quitter.
Souviens-toi comme nous étions trempé, et comment tu t'es enrhumée après. Souviens-toi de ce jour pluvieux, où la pluie était battante mais où tu ne semblais pas vouloir te laisser faire.
Souviens-toi de ce jour, où il faisait si bon être deux.
Jeudi 26 avril 2007 à 22:06
Vendredi 20 avril 2007 à 13:10
Le temps file est moi je suis là.
Il y a des fois comme ça où l'on ne sais plus trop où on en est. On a l'impression de ne pas avancer. De ne plus avancer depuis tellement de temps. De stagner. On regarde autour de sois et, oui, on s'en rend compte tout le monde bouge, SAUF nous.
Il y a des moments comme ça où l'on se dit pk pas moi ? C'est vrai ça pk pas moi ! Les autres ne sont ni plus ni moins les même que nous ; avec peut-être une couleur différente dans les yeux, un sourire plus charmeur. Rien d'autre ; ou juste un peu alors.
Il y a des jours comme ça avec ; et des jours sans. La phase avec est finie depuis quelques jours. Aujourd'hui c'est la phase sans qui commence. La phase où on en a marre de la moindre petite chose. La phase que l'on aimerait éviter le plus possible. La phase qui nous sert malgré tout puisque quand on y sort on est bien content d'être dans l'autre, on en proffite.
J'ai faim vous vous en foutez hein ?! (oui, j'ai décider de ne plus biper les méchants mots qu'ils ne faut pas dire) Bah mange qu'ils me disent tous. Et non je ne peux pas. On m'a arraché 4 pauvres dents qui n'avaient rien demandé, à personnes, et depuis c'est soupe ou yaourt. Et toujours cette putin de musique dans ma tête que je ne peux vous faire partager parce que :
MERDE, JE NE SAIS PAS COMMENT ON FAIT !
Parce qu'il y a des phases comme ça ! Rien ne va !
Le temps file et moi je suis lasse.
Mardi 17 avril 2007 à 19:51
Et oui, je sais, je souffre ; encore.
On aura beau me répéter que ça arrive à tout le monde, que patati, que patata ...
Il n'empêche que pour l'instant c'est moi qui souffre et je dois vous avouer un truc, c'est tellement pire lorsque ça vous arrive directement. Quand ça arrive aux autres on ne se rends pas compte, on a du recul, on se dit que vraiment, avoir mal, à ce point, pour ça, c'est exagéré. Mais lorsque l'on est les premiers concernés, là finalement, on commence à mieux comprendre leur douleur.
On aura beau me répéter que ça finira par passer, que blablabli, que blablabla ...
Il n'empêche qu'à l'heure où je vous parle, ça fait des jours que ça dure. Bon ok, des jours après une telle blessure, c'est pas beaucoup. Je devrais sûrement patienter encore quelques semaines de plus, quelques mois. Mais je souffre tellement c'est insupportable ; je suis prête à tous pour que cette plaie se referme. D'ailleurs, je me demande bien comment certains ont pu vivre, pendant tout ce temps, avec une telle souffrance enfouie en eux ?
On aura beau me répéter que c'est en faisant des erreurs que l'on apprend, que gniagniagni, que gniagniagnia ... Il n'empêche que là, pour une fois ce n'était pas de ma faute. Hé oui ! D'accord j'admet que je suis peut-être un peu brute, d'accord j'avoue aussi que j'y suis allée un peu fort et que j'aurais pû tout aussi bien y aller calmement. Mais est-ce ma faute si cette foutue porte se trouvait sur mon chemin ? Porte ? Bah oui pourquoi ? C'est de sa faute si j'ai aussi mal depuis des heures et que je souffre le martyre. Quoi ? C'était pourtant clair : En courrant pour aller dehors (j'ai bien le droit de courir dans ma maison tout de même ; non ?), je me suis cognée contre cette BIP de BIP de **** de **** de porte, et je me suis tordue le pouce !
Bah quoi ? Vous pensiez à quoi ?
Lundi 16 avril 2007 à 19:54
Devinette
C'est mieux que Dieu,
C'est pire que le diable.
Les riches en ont peu,
Les pauvres en ont trop.
Et si on en mangeait, on mourrait.
Alors qui est-ce ?
J'ai mis le temps, mais comme tout, j'ai fini par y arriver.
Bon d'accord j'avoue, on m'a donné la réponse mais ce n'est pas une raison pour que je vous la donne tout de suite !
Si ? Allez encore un petit effort.
Je dois quand même vous dire que moi cette réponse ne me convient pas ; elle est quand même un peu trop tirée par les cheveux. Mais bon une fois encore ce n'est que mon avis.
La réponse est donc : (roulement de tambour, et RAM DAM DAM et RAM DAM DAM ... ZWING)
Rien !
Je vous l'avez dis tout ça pour ... rien !
Vendredi 13 avril 2007 à 22:12
Pour certains,
Un jour de malchance.
Quoi de pire qu'un vendredi 13, me disent t'ils ?
Je vous le demande. Moi je répondrais tout simplement, la guerre en générale, la faim dans le monde, la déforestation, ... Moins cliché peut-être ; alors un samedi pluvieux qui serait accompagné d'un ennui mortel, arriver dans une grande fête où l'on croyait retrouver plein de monde et en fait se rendre compte que personne n'est venu, se prendre un sceau d'eau froide sur la tête alors que l'on dormait, ... je ne sais pas moi faite marcher votre imagination (pour ceux qui en ont une). Enfin à mon avis il doit exister pas mal de choses pires qu'un simple vendredi 13 ! Et dire que tout cela est dû au fait qu'ils soient superstitieux. Comme quoi les croyances, ça marche toujours.
Un jour de pur bonheur sinon.
Re question : Quoi de mieux qu'un vendredi 13 ?
Par exemple l'arrêt de la guerre 14-18 le soir de Noël, la sauvegarde d'une espèce en voie de disparition, ou bien se promener je ne sais où et là rencontrer un ami perdu de vue depuis longtemps, être en compagnie de ses amis et passer une journée à rigoler pour de la merde tous ensemble, ... Là encore innovez, je sais que vous pouvez le faire. Et dire qu'ils pensent ça juste parce qu'ils sont nés justement un vendredi 13, ou parce qu'UN de ces vendredis, ils ont joué et gagné peut-être 2 euros au grattage. Comme quoi la stupidité humaine à encore fait des siennes.
Un jour tout ce qu'il y a de plus normal alors.
Et toujours cette même question : Quoi de différent dans un vendredi 13 ?
Rien justement. Rien de mieux, rien de pire. Juste un jour comme les autres, tout ce qu'il y a de plus normal. Un jour avec autant de chance que les autres qu'il nous arrive un truc incroyable, ou à l'inverse quelque chose que l'on aimerait oublier au plus vite. Ou encore un jour comme tant d'autres, de ceux où il ne se passe strictement rien. Un jour comme aujourd'hui, hier et sûrement comme pleins d'autres demains. On se lève, petit déjeuner, rien de spécial, devoirs peut-être, dîner suivit d'une après-midi tout ce qui a de plus simple, souper, dodo. Un jour comme il y en aura beaucoup dans notre vie ! Moi c'est ce que je pense. Moi je dis ça, je dis rien ; chacun sait réfléchir, alors chacun pense ce qu'il veut. Et dire que je pense ça sans la moindre raison. Une envie de se distinguer peut-être ? Tu parles, il doit y en avoir des milliards qui pense comme moi. Encore un coup, du fait que l'on se croit unique.
Un vendredi 13, un jour heureux, rempli de tristesse, un jour tout con. Peut-être est-il spécial, après tout qui sait vraiment ?
Laissons le venir et on verra bien ce qu'il nous réservera !