Agréable sentiment en descendant de l'avion que cette impression de rentrer à la maison. Ne plus entendre les accents trop marqués, savoir où aller, comment faire et à l'occasion pouvoir même lancer quelques ironies rattrapées au vol. Je vous assure que ça n'a pas de prix. Il est déjà midi bien passé, je n'ai toujours pas mangé et il fait encore plus froid qu'à mon départ, quatre heure du matin. Mais le soleil est au rendez-vous comme pour mieux m'accueillir. Alors je sors mon plus beau smiley !
Arrive une jolie rousse qui me baragouine quelque chose d'anglais. Je l'interroge sur ses origine. Française, moi aussi, elle semble apaisée. J'aide ma demoiselle en détresse à trouver son bus, trop fière évidemment, on ne va pas se leurrer, de me sentir utile. Elle est là en tant qu'aide professeur d'anglais, elle reviens d'Espagne pour Belfast. Elle est perdue. Je la trouve magnifique. Pendant qu'elle me raconte sa folle aventure, je la mange du regard, ses lèvres, ses grains de beauté, son maquillage presque inexistant … Ses lèvres. Elle me parle de sa future collègue et coloc, que ça va être compliquée, déjà embêtante à mourir par mail, elle regrette presque déjà d'avoir embarquée. Je la rassure sur ce qui l'attend ici, comme j'aurais aimé qu'on me le fasse avant de partir. Elle me dit rassurée, me remercie, nous voilà bien. Je regrette que l'on ne parte pas dans la même direction. J'aurais aimé lui faire visiter Cork city. J'aurais aimé la garder un peu plus près de moi.
C'est sans compter sur l'arrivée de David, ce jeune hirsute à l'air inquiet. Il nous entendait parler français de loin alors forcément il s'est rapproché. Il se jette sur l'occasion et s'impose un peu trop. L'accent, non vraiment, il ne s'y fait pas ! Mais bon il est là pour 6 mois, alors le temps, il en aura pas mal. Il cherchait les horaires pour Dublin centre, je l'aiguille comme je peux, tant et si bien qu'il fini même par partir le premier. Formalité, bon séjour et signe de la main. C'est au tour de mon bus de pointer le bout de son nez. Je fais la bise à ma belle inconnue, regrette de n'avoir osé échanger nos prénoms car le contact je sais qu'on ne s'en serait pas servie. Je la rassure encore, l'observe jusqu'au dernier moment puis fini par embarquer dans mon bus bleu.
Cinq heures de route plus tard, j'apprécie toujours autant le fait de rentrer chez moi.
Attention Cork me voilà !