- Hé dis comment on fait les n'enfants ?
- Pfff trop facile. Alors tu vois, c'est la maman qui ...
Tu sais les mots, moi j'ai toujours aimé ça en fait. Mais bon, trop chiant à s'en servir.
J'étais trop littéraire dans mon imagination, mon envie de tout dire maintenant en à peine deux lignes, et trop scientifique pour faire de jolies tournures de phrases, du moins celles qui parraissent venir naturelement. On y voyait trop clair dans mon jeu et ça gachait tout.
Les mots et moi, c'est toute une histoire. On s'est jamais vraiment compris je crois. Autant j'aimais qu'ils me viennent sans que je ne leurs demande rien, souvent les même dailleurs. - tu vois, moi aussi j'avais mes préféré - Autant souvent je me les appropriais mal. Fière de moi, j'en réutilisais parfois, pour montrer à tout ceux qui disent que, que moi aussi je les connaissais bien, mais bien souvent il n'était pas comme je le pensais. Et je me plantais. Tu vois, encore une fois ça gachait tout.
Comment te dire, les mots j'ai toujours préféré les entendre, les écouter à la limite, dans la bouche des conteurs, des beaux parleurs, de ceux qui savent. J'aimais les lire, aussi, beaucoup, mais ça m'était toujours insufisant. J'avais soif de mots. Alors je me suis mise à les écrire aussi, pour voir, et ça m'a drôlement plut. A eux, beaucoup moins. J'en avais soif, mais eux ne me voulaient pas.
C'était le plus dure à accepter je crois.
Du coup j'ai commencé à moins les apprécier, pendant quelques temps. Les écrire m'était devenu difficile, presque impossible. Et ça ne me plaisait plus. J'ai voulut tout arrêter une fois, plus parce que je ne savais pas les manier que par non-envie de continuer. Je les ai menacé de jetter tous mes poèmes, tous mes textes et autres nouvelles sans réel sens au feu. Mais je n'ai pas osé. Je me suis bêtement dit que même s'ils ne vallaient rien aux yeux des autres, même si ils n'étaient que de pâles inspirations de partages, qu'ils méritaient de rester présents, ne serait-ce que pour être améliorer et dire aux autres "hé surtout ne faites pas comme elle, ne faites pas comme ça !" *Trouillarde*
Parce que les mots et moi c'est simple, c'est à n'y rien comprendre. Mais ça me va bien comme ça. J'aime leur inventer une vie, un sens caché, inconu, pas reconnu, imaginé, ... J'aime les associer à des gens, des couleurs, ... Tu me prends pour une folle hein ? Si tu savais, c'est toi qui ferrais mieux de t'y consacrer. Si tu savais. Parfois c'est vrai qu'ils peuvent faire du mal, oui. Sortie d'une mauvaise manière, personne, au mauvais moment. Parfois aussi, ça peut faire un bien fou de s'en servir pour ne rien dire. Mais qu'est ce que c'est bon de sombrer dans son imagination et de pouvoir retourner le monde.