Il était une fois moi, un rien métisse sur les bords, totalement germano-Camerounaise.

Lundi 29 octobre 2007 à 20:34


J'avais prévu de lui parler hier soir.
Une subite envie.

Je voulais voir comme, encore une fois, sa philosophie du monde n'était pas la même que moi. Voir comme sa philosophie n'aurait sûrement pas changée, pas évoluée depuis. Encore une fois j'aurais fait mine de, rien justement. Je l'aurais laissé parler, dire ce qu'il pensait, ce qu'il voulait, sans lui couper la parole, malgré son nombre infini de conneries débitées en moins d'une minute. Je l'aurais laissé essayer de me convaincre, bien qu'il sache pertinemment que tous ces efforts seraient vains. Bien que moi même je n'éprouve en aucun cas le besoin, ni l'envie de me donner la peine d'y concéder. Quand il aurait finalement cessé de déblatérer des bêtises, je lui aurais dit ce que j'en pensais justement de ses bêtises. Il m'aurait dit que de mon avis il s'en foutait comme de sa plus vielle chaussette mais que puisque MOI je savais alors je n'avais qu'à lui expliquer ma physionomie, même si on savait tout les deux que l'un comme l'autre on s'en foutait royalement. Comme finalement on n'aurait eu que ça à faire à une telle heure de la soirée, je lui aurais expliqué mes conneries cette fois, et il les aurait écouté cet abruti. Une fois un silence installé il m'aurait demandé : « alors t'as fini ? » Et je l'aurais envoyé chier quand il m'aurait annoncé qu'il n'y avait pas que lui qui apparemment sortait pleins de conneries à la seconde. On se serait engueulé un peu et dans le vif de l'action je lui aurais ressortis quelques méchancetés du passé. M'aurait alors dit que c'était un coup bas et se serait tue une bonne partie de la soirée. J'aurais pour une rare fois céder la première. Me serais excusée et on serait ensuite repartit dans une de ces discussion à deux balles comme on sait si bien les tenir. Il aurait sorti des blagues pas drôles, quelques unes, juste assez pour, peut-être me faire rire. Détendre l'atmosphère. Et j'aurais fait semblant que, rien encore une fois. C'est drôle.

On serait retomber malgré tout, malgré nous sur ce sujet qui fâche, NOTRE sujet qui fâche à coup sur. On l'aurait pris cette fois de manière plus tranquille, bien que ça aurait été un peu dur. Finalement on aurait rien résolut du tout. Comme à chaque fois. Mais on en aurait parlé un peu plus encore. Ce qui en soit était déjà un grand pas.

Je lui aurais finalement dit bonne nuit en inventant une excuse bidon pour couper court, il se fait tard peut-être, ou un truc comme ça. Il m'aurait salué, moi et mes philosophies à deux balles et j'aurais laisser échapper un « elles me manquent à moi tes philosophies à deux francs si sous justement », juste avant de partir. Aurais fait exprès de le laisser en plan sur ces mots précisément. Il n'aurait rien eu le temps de me répondre puisque je serais déjà partie. Ca aurait été très bien comme ça. Vite et loin maintenant.

J'en aurais eu besoin de tous ça ce soir. Retomber quelques heures seulement dans ce monde que je connaissais si bien. Nos philosophies, nos engueulades de merde, nos délires aussi et surtout nos réconciliations sans jamais grand intérêt.
J'en aurais eu besoin de tous ça hier soir. C'est certain.
Mais voilà les circonstances ont faites qu'il n'était pas là hier soir.


Les circonstances ont souvent jouées en ma défaveur.

Mercredi 24 octobre 2007 à 21:26

 

Parce que quand je lui dit quelque chose, il s'en fout je crois.
Alors il est rentré en cours comme ça, complètement à côté de ses pompes.

Par moment il semblait s'égarer.
Il observait la fenêtre et moi j'aimais à l'observer. Il y avait une telle insistance dans son regard, j'en frissonner d'émotions. Autour de nous le cour d'SVT, la prof, les élèves aussi. Un cours que je n'ai jamais suivit. Bêtement, j'avais peur qu'il y perce un trou rien qu'en la regardant cette foutue fenêtre et qu'il s'en aille comme ça, sans prévenir, sans rien dire de plus. C'était peut-être ce qu'il avait espéré en fait, se trouver derrière à l'heure qu'il était. Derrière ces barreaux. Je le comprenais.
C'est sans doute ce qui l'avait poussé à se shooter en même temps. Cette envie de voir les choses différemment, d'oser rêver se qu'on s'empêche habituellement, d'oublier aussi. Sûrement.

Pourtant c'était pas le genre nostalgique, c'est ça qui me faisait le plus mal pour lui. Plutôt le genre "bon vivant" comme on dit". Je "Carpe Diem" à volonté, j'évoque mes "aventures" avec toujours cette distance qui me fait paraître plus Don Jouan que ce que je ne suis en réalité. Ces bêtises que je raconte à tors et à travers parce que ça les fait rires ces abrutis, si j'arrêtais il ne comprendrai pas. Et toujours cet éternel "je m'en foutisme" profond, oui parce que le fin c'est trop gentil encore pour lui, qui ne lui collait pas du tout à la peau, mais parce que se donner un genre devant les pots, et avoir de la répartie envers les profs ça fait si "cool". L'abruti. Si tu stoppais un peu tes connerie, non ? Juste pour voir ?

Et puis il a lâché cette foutue fenêtre du regard, celle que je commençais à envier un peu finalement. Jalouse d'une fenêtre, quelle conne. Il s'est tourné vers moi et du plus naturellement du monde il a commencé à me parler. C'était pas comme nos discutions habituelle. Non parce que là il n'y avait pas cette peur de dire des conneries alors que l'autre on ne le connais pas si bien que ça, la peur de ne pas savoir comment il va réagir. Il m'a dit des choses qui m'ont faite sourire jusqu'aux oreilles, si seulement c'est possible. Il disait des mots, si beaux, que ça m'a rendu toute flagada du dedans. Si touchant ... Ca paraissait sincère. J'en ai rougit comme jamais encore. Rougir à en faire rougir une tomate.

En me regardant il a rigolé. Il a souri parce que sûrement qu'il n'avait jamais vue une métisse rougir. Il a ri et puis j'ai ri avec lui. On était toujours en salle d'SVT mais qu'est ce que ça changeait en fait, qu'est ce que ça pouvait nous faire ? On riait comme des cons et les autres cons se demandaient pourquoi on riait. On riait parce qu'on riait, parce qu'on ne savait pas s'arrêter et les autres nous enviaient parce qu'on riait. Rire à en avoir du mal à respirer. Rire à en devenir tout rouge. Rire à en rendre jalouse une tomate.
J'ai aimais rire comme une tomate.


Et puis la madame elle nous a vue. Et puis elle nous a engueulé aussi. Moi j'ai su m'arrêter parce que le "je m'en foutisme" je ne pratique que le fin. Lui il pratique que le profond alors bien sur ...

Vendredi 19 octobre 2007 à 22:02



Il y a des choses que l'on apprécierait grandement oublier rapidement.

Ces choses que l'on voudrait laisser au temps la joie de nous les effacer de la mémoire, voir de les supprimer. Des choses, des personnes, des jouirs aussi. Pris comme ça, au hasard de notre vie. (Des jouirs ? lapsus révélateur ?)
Parfois c'est des moments plutôt marquants. Parfois non. Juste un petit quelque chose sur lequel on aurait mieux fait de ne pas tomber. Ca nous emmerde, ca nous secoue de fond en comble, simplement parce qu'on croyait que tout été oublié depuis longtemps. Alors que ce n'était qu'un espoir auquel on s'accrochait. Pourtant ça nous prend là, une boule dans la gorge et ça ne nous lâche plus. Depuis bientôt trois heures...
5 heures maintenant.

Le temps se fait long. Mes yeux se fatiguent. Et je ne suis plus à ce que je fais. J'écoute furtivement. Je ris avec les autres. Parce que c'est ce que je sais faire de mieux et qu'après tout j'aime ça. Rire même quand ce n'est pas ou plus le bon moment.
Je sais lorsque je suis triste. Là c'est tout autre chose.

J'ai ma famille, mon lycée, ma vie (quoi que, passons rapidement sur cette partie). Et puis surtout je les ai eux. Eux c'est comment vous expliquer ... C'est justement inexplicable. Un monde rien qu'à nous. Un monde créé par nous et pour nous. Et c'est étrange que cette sensation de ne plus appartenir à cet espace.
Plus leurs sourires se font nets et plus les miens s'effacent sans qu'ils s'en aperçoivent. La grisaille qui s'était envolée depuis peu, a progressivement réapparut et se renferme à nouveau de plus en plus sur moi. J'aurais bien aimé que ça ne se passe pas comme ça. J'aurais aimé que ce soit différent. J'aurais tellement aimé.

Ce week-end je monterai sur Paris peut-être.
J'irai me regarder dans les vitrines et voir comme le reflet du monde derrière moi n'est plus vraiment le même.




Comme écouter les dialogues d'un film que l'on ne regarde pas.
Tout est étrange.

 

Samedi 13 octobre 2007 à 23:02



A entendu cette musique dans la rue.
A cru bêtement que c'était peut ce qu'elle s'imaginait.
S'est rapprochée pour écouter. Et merde.
Il la jouait bien lui aussi. Mieux sûremment.
Mais elle  préférait quand c'était lui.
Plus de choses se passaient.

A continué son bout de chemin.
Entraperçut une silhouette au loin.
A couru un peu pour ne pas le laisser filer. Encore.
L'a rattrapé. L'a appelé. Juste pour voir.
S'est retourné. Pas pour elle apparemment.
De toute manière ce n'était pas le bon.
Toujours pas

A perçut son teint de voix. Très faiblement.
Ecouté attentivement. Pour être sûr cette fois.
S'est vivement retournée.
A balayé la place du regard.
De gauche à droite. De droite à gauche aussi.
Trop tard.
L'a encore raté.


Tentera de le chercher sérieusement.
Un jour peut-être.
Lorsqu'elle aura plus le temps


Aurait voulut vous mettre, la musique en question.
A cru qu'elle avait compris comment faire.
Et en fait non.

Jeudi 4 octobre 2007 à 22:15


Lorsque l'on donne trop d'espérance à notre réalité, elle nous fait vite reprendre conscience du vrai du faux.

Ce sont ces sourires qui vous assaillent tous les jours. Tous les matins ces mains tendues et ces bonjours qui vous paraissent venir du coeur. Les "passes moi ta joues que je croque dedans voir si c'est bon", les "je t'aime moi non plus et toi tu m'aimes ?" en fait c'est que du vent. Pas pour tous, pas toujours, non.
Pour la plupart seulement.

Je demande pas la lune. Je ne la veux pas non plus, même si je la prendrais avec plaisir. Je dis pas que je veux un anniversaire surprise chaque année, des confettis paillettes pleins les yeux tous les jours et que mes amis deviennent tous malheureux parce que dire que ça me tue de les voir si gaies, avancer alors que je recule, ça serait encore trop loin du compte. Non. Ce que je demande moi, j'ose même dire ce que je veux pour une fois, s'il vous plaît, c'est un minimum de respect.

Parce que moi j'ai jamais su éviter les coups quand ils me tombaient dessus. J'ai jamais su les encaisser non plus. Par habitude j'ai simplement appris à camoufler au mieux mes bleus, mes rougeurs et autres traces qui me marquaient un peu plus chaque jour. Sauf qu'un jour ça marche plus. Il y a certains coups qui font trop mal, qui marquent trop. On ne peut simplement plus les cacher. Ceux qui blessent le coeur. Pour eux souvent, on réagit trop tard.

Je sais sourire aux mauvais jours. J'ai appris à m'adapter lorsqu'il fait noir. J'essaie de rires quand tout va mal. Et parce qu'ils aiment ça, de temps en temps moi aussi je pleure. Mais parce que je suis monté trop haut dans mes espérances, aujourd'hui mes ailles se sont enflammées. C'est pas bien grave, bon, je me relèverai, c'est sûr. Même si je ne peux pas dire quand avec certitude. Par contre ce qui m'ennuie plus c'est que je suis sûre que je me referrais avoir.
Pas tout de suite, certe. Parraît même que je m'y serait habituée. Peut-être avec le temps.
Ou peut-être pas.


Parce qu'aujourd'hui était vraiment une super journée. Et pourtant en même temps une journée de merde.
Parce que y a des jours, où l'on réfléchit sérieusement à quoi tout celà rime.

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