La vie est une farce et nous sommes les dindons de l'histoire.

Jeudi 24 mai 2012 à 3:27


Où la crédulité de nos souhaits face à l'acharnement de la vie

Mercredi 23 mai 2012 à 22:07


Tes mots me manques lors de ces longues soirées sans lune, où je savais si bien m'oublier parmi tes sons si bien choisis. Rythmes psychédéliques et musiques endiablées sont désormais mes seuls refuges à la solitude. J'ignore ce qui à pu à ce point changer ta vie pour que tu en déclines son existence passée. Cynique de chaque seconde, tu trimbalais tant bien que mal, tes soucis du quotidien. Les maladies des autres contre les tiennes ne faisaient pas réellement bon ménage, mais j'imagine que tu préférais ça, plutôt que de voir périr ton entourage. Bien souvent connu pour le personnage que tu interprétais, certains en oubliaient ta bonté particulière. Alors oui c'est vrai, tu ne faisais les choses qu'à ta manière, redoublant de toutes les ruses pour ne pas être découvert, mais quelque part c'était la preuve d'une certaine pudeur de ta part. A ta façon, tu influençais tes proches pour les aider aux mieux. Les passants eux n'y voyaient qu'une forte prise de position bête et têtue sur le reste du monde. Il fallait savoir ignorer leurs mots. Il y avait ces jours, tu donnais l'impression que rien ne pouvait t'atteindre, que les railleries glissaient sur toi comme un coup de vent dans les cheveux. Et puis ces autres fois, où il ne fallait pas s'approcher car tu aurais pu sauter à la gorge du plus candide d'entre nous. Au fond c'était ta façon à toi de dissimuler ta peine. Où est passée toute cette bonté machinale, qui aussi bien planquée soit-elle me rendait heureuse chaque matin entre tes bras ? Quand nous dépérissions mais que tu étais là ? Je ne sais qui des maux ou des moeurs avoisinants t'ont fait le plus de mal, mais je préfère garder de toi, l'image du jeune homme un peu pataud qui prenait ma défense devant une classe déchaînée. Plutôt que celle du jeune vaniteux qui en oublis où sont ces priorités.

Mercredi 23 mai 2012 à 0:50


Je t'ai aimé comme on aime un grand frère. Parfois plus et pas assez. Pourtant toujours différemment des autres, avec cette sincérité qui me poursuit trop bien. Je t'en demandais trop, peut-être des fois. Tu n'en recevais pas assez. Souvent. Sûrement.

Toujours mal à l'aise de voir celui que j'ai t'en élever, retomber au stade de simple vagabond. Voyageur des temps modernes je vous l'accorde, il sait trouver ce qu'il cherche là où il veux. Ca prend son temps mais ça parvient à ses fins. Pourtant toi si sûr de sois, si visionnaire, si tant de choses qu'on ne saurait les écrire, tu paraissais bien loin du calculateur que je découvre à temps partiel. Les menteurs excellent, là où l'on ne les prend pas. Malheureusement je t'ai prise à mon tour. Il m'en aura fallut du temps, pour l'accepter surtout mais ça y est le masque est à terre. Et quand tu te perds en descriptions, lorsque tu te joues de nous, des mots, c'est avec un malin plaisir que je t'observe couler un peu plus avec délectation. Tu vends du rêves aux plus offrants, aux âmes déchues, aux ignorants et c'est de grandir qui m'a permis de le déceler. Confident des temps passés, conseils foireux  quelques fois mais stricts, je ne savais faire d'autre que t'écouter. A te revoir, tendrement je me demande ce qui faisait notre relation, sans y comprendre le sens. J'accepte ce passé étonnement qui me parait étranger. L'esprit ailleurs je fixe amusée tes lèvres qui s'agitent si vites qu'on ne sait jamais comment les arrêter. Tes maintes tentatives pour retomber sur tes pieds, sont d'autant plus spectaculaires que j'en connais les ruses. Quelque part je t'admirerai presque. Bonimenteur de haut vol, tu ignorerais presque ce qu'est un faux pas. Charmant le jour, briguant la nuit, tu gères ton petit monde à ta guise. Dommage pour toi qu'il y ait des fuites.

Prends garde aux faux pas mon amour, je ne suis plus sûr qu'il y ait en bas, tant de monde pour te rattraper.


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Mercredi 23 mai 2012 à 0:14


Menteur d'exception, hypocrite comme jamais, tu as su me pourrir la vie comme personne auparavant. Ignorance des valeurs sur, oubli des grandes promesses, on est bien loin de la belle étiquette que tu vendais aux inconscients. J'assume mon manque de discipline, mon incohérence et mes sautes d’humeurs, certes, mais où sont donc passés ces bons moments que tu me faisais miroiter. Entre pagailles de cohérence et doutes à n'en plus finir, tu as su me faire crouler bien plus bas que je ne l'avais été. A qui la faute, quand tous se renvois la balle ? Sans doute à moi, bien trop fragile ou si puérile derrière ses maux. En vain, j'attends que tu rembourses tes dettes, que tu t'excuses et t'expliques enfin. Mais rien ne vient. Croire en l'autre devient un vrai calvaire lorsque l'espoir s'éloigne un peu plus à chaque fin de mois. Tu as su m'offrir mes pires révoltes, des crises de larmes à en revendre, une remise en question de chaque instant. C'est maintenant que je dois te remercier ? Toi, ces murs purulents de haine et tous ces affronts que j'ai du endurer ? … Alors merci. Merci pour cette prise de conscience, pour m'avoir ouvert les yeux sur le genre humain et regretter tout ce que j'aurais mieux fait de faire. Par tes mots j'ai compris qu'il ne fallait pas faire confiance. Par tes mains, que la violence n'était jamais bien loin. Par tes yeux, comment il est simple de prendre le pouvoir sur autrui. Je deviens de ceux qui ne croient plus en rien, blasés de la vie comme des lendemains. Je reste pleine d'amertume coincée en travers de la gorge. Une ombres parmi les autres, d'une banalité et d'une peine affligeante.


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Samedi 5 mai 2012 à 0:12


Je fini ma bière d'un coup sec et je te saute dans les bras. Tu me regardes avec fragilité, persuadée que si tu venais à resserrer trop fort ton étreinte tu me briserais. Tu n'as pas tout à fait tord. J'ai le coeur qui fait des bonds, je ne contrôles plus rien et même si tu ne dis mot, tu dois sûrement t'en rendre compte, blottis si fort, là, contre moi. Tu sais ce que ça me coûte de rester ainsi face à ton silence mais tu te persuades que tu ne crains rien. Alors je ne bouges plus.

Si je m'écoutais, je t'enlèverai tendrement tes vêtements en t'embrassant à pleine bouche. Mais je n'y suis pas autorisé alors je reste là sans rien faire. Je m'évertue à ne pas dépasser les limites que tu as fixées, par peur de tout gâcher ou de te voir fuir en courant, cette proximité instable. J'ai la désagréable impression qu'un souffle de travers suffirait à briser ce moment. Que je pourrais te perdre toi et notre amitié d'un claquement de doigt. Amitié. Non. j'aime pas ce mot avec toi.

J'aime pas ce mot dans tes bras et d'autant moins dans ta bouche.

Les mots exactes chez Mlle

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