La mélancolie est une maladie qui fait voir les choses telles qu'elles sont.

Dimanche 2 septembre 2012 à 1:31

J'avance perdue dans les rues sombre de ce qui fut un temps mon royaume. Les passants pourtant ne se prosterne plus devant moi, et j'avoue même parfois fuir leurs regards. Quand elle m'a connu, j'étais alors très différente. Sans doute un peu trop sur de moi, sûrement trop aguicheuses pour celles qui n'osaient m'égaler. Pourtant je le sais, toutes m'enviaient. J'étais celle qui pouvait choisir, à qui les non lançaient plus de défis que ne faisaient peur. Je savais où j'allais. Désormais je ne suis plus que l'ombre d'une autre. Je vie à ses crochets, pour elle et part ses choix. A choisir je ne sais plus quelle personnalité l'emporterait sur l'autre. La prétentieuse ou la transparente ? La donneuse d'ordres ou suiveuse de moutons.
Venez me chercher lorsque j'aurais ramassé un semblant de ma dignité !

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Mercredi 23 mai 2012 à 22:07


Tes mots me manques lors de ces longues soirées sans lune, où je savais si bien m'oublier parmi tes sons si bien choisis. Rythmes psychédéliques et musiques endiablées sont désormais mes seuls refuges à la solitude. J'ignore ce qui à pu à ce point changer ta vie pour que tu en déclines son existence passée. Cynique de chaque seconde, tu trimbalais tant bien que mal, tes soucis du quotidien. Les maladies des autres contre les tiennes ne faisaient pas réellement bon ménage, mais j'imagine que tu préférais ça, plutôt que de voir périr ton entourage. Bien souvent connu pour le personnage que tu interprétais, certains en oubliaient ta bonté particulière. Alors oui c'est vrai, tu ne faisais les choses qu'à ta manière, redoublant de toutes les ruses pour ne pas être découvert, mais quelque part c'était la preuve d'une certaine pudeur de ta part. A ta façon, tu influençais tes proches pour les aider aux mieux. Les passants eux n'y voyaient qu'une forte prise de position bête et têtue sur le reste du monde. Il fallait savoir ignorer leurs mots. Il y avait ces jours, tu donnais l'impression que rien ne pouvait t'atteindre, que les railleries glissaient sur toi comme un coup de vent dans les cheveux. Et puis ces autres fois, où il ne fallait pas s'approcher car tu aurais pu sauter à la gorge du plus candide d'entre nous. Au fond c'était ta façon à toi de dissimuler ta peine. Où est passée toute cette bonté machinale, qui aussi bien planquée soit-elle me rendait heureuse chaque matin entre tes bras ? Quand nous dépérissions mais que tu étais là ? Je ne sais qui des maux ou des moeurs avoisinants t'ont fait le plus de mal, mais je préfère garder de toi, l'image du jeune homme un peu pataud qui prenait ma défense devant une classe déchaînée. Plutôt que celle du jeune vaniteux qui en oublis où sont ces priorités.

Lundi 23 avril 2012 à 23:21


 

Tu l'as abandonné, sans prévenir, sans un mot. Au détour d'un croisement de vie qui te paraissait bien lointain du tien, l'esprit flouté de trop de réflexions, tu ne savais plus comment faire autrement alors tu l'as abandonné. Telle une bête que tu aurais trop aimé sans en avoir le droit, tu as préféré partir subitement, pour empêcher toute discussion. Sans un regard en arrière, tu faisais mine d'avoir pleinement conscience de tes actes alors que dos à lui tu te noyais dans tes larmes. Qui a dit que l'on agissait toujours en son âme et conscience ? Parfois c'est un coup de tête qui nous pousse à bouger et l'on apprendra que bien plus tard s'il il en valait la peine. C'est en pensant à tout les clichés du monde que tu le regardais disparaître dans ton rétroviseur. Tu espérais très fort ne jamais avoir à refaire marche arrière, ne jamais avoir à revenir honteuse la queue entre les jambes pour t'excuser et s'expliquer. Quelque chose pourtant te retenait à lui mais tu espérais que plus la distance serait grande, plus vite les souvenirs s'oublieraient.

 

Vendredi 20 avril 2012 à 2:15


Il y a de ça quelques années, j'étais persuadée que l'on pouvait finir par devenir tout ce que l'on souhaitais. J'avais alors des rêves pleins les poches, quelques fantasmes en réserves, une ou deux blessures plus ou moins dissimulées et toute la vie devant moi. Constamment insatisfaite, je me persuadais que demain serait un jour meilleur. Et même si demain arrivait à pas de loup, certains matins, il m'arrivait de me lever avec un soudain et plus qu'étonnant engouement. Impatiente à mes heures, Je voulais souvent tout, tout de suite, y compris ce que l'on ne m'offrait pas. Paranoïaque d'autres fois, je voyais le mal partout, quand brusquement dans un élan de génie j'arrivais à percevoir ce que d'autres dissimulaient en vain. Bien sûr quelques passes à vide que l'on surestime toujours de trop, avant de mieux repartir m'engouffrer dans cette étrange plaisanterie qu'est la vie.

Alors voilà depuis j'ai trente trois ans, plusieurs grands amours de jeunesses regrettés, bien plus d'une plaies en plus qui se refuse à cicatriser et pourtant ça me va. Après avoir entamée la vie plan plan dont je rêvais sous ma couette, j'ai fini par tout envoyer valser. J'avais pourtant mon mariage en violet, ma baraque dessinée par mes soin, le chien et les deux chats mais j'ai fini par prendre la fuite avant le top départ des neuf mois. Je vagabonde depuis entre les pays, aux grand désarroi de mon père, j'enchaîne les conquêtes aux grès de mes envies, ma mère se désole de ne me voir plus régulièrement et lorsqu'il me paraît être le bon moment, je pose mes valises pour quelques mois. Certains me prendront pour une folles, et justement j'avais la folie des grandeurs. Me voilà maintenant accumulant petits boulots sur travails dit insignifiants. Je n'espérais que pouvoir me poser et je sillonne les routes sans réel but précis. Malgré ça je suis heureuse ! Qui l'aurait cru ? Qu'à force de chercher un point d'ancrage autour de moi, je perdait la notion de ce qui importait vraiment. Vivre comme on le sent.
 
 
 

Mardi 20 mars 2012 à 0:14


Quelque part tu n'es déjà plus qu'un mauvais souvenir lointain qui déconne juste un peu trop.

Je dépérissais, un soir de septembre, la tête dans les bouquins, les couvertures toutes neuves et le nouvel emplois du temps.

J'ai toujours aspiré à beaucoup, mais sans aucune volonté, ou vide de confiance en moi, la peur a toujours fini par me rattraper. C'était un de ces débuts d'années comme bien d'autres, où j'espérais encore que l'aventure finirait par me rattraper, les bras branlant dans le vide du balcon, le regard perdue dans l'immensité noir. J'imaginais histoires ahurissantes sur contes rocambolesques, tours de magie puis otage, cambriolage et recommencement sur de nouvelles bases, ou fuite volontaire à la recherche de renouveau. Je ne me suis jamais senti à ma place parmi les "miens" quelque soit la grandeur de monde que puisse englober ce terme. Mes parents, ma famille, mes amis, et tous ceux qui pouvaient m'entourer, n'ont jamais étaient qu'une vague illusion de ma part. Il fallait trier et plutôt que de perdre du temps j'aurais préféré tirer un trait, net et précis. Mais il y avait les études, les responsabilités, le manque, et toutes ces choses insipides qui font que l'on ne lâche finalement jamais prise.

Il y avait un peu de toi aussi, deux balcons en dessous du mien, le premier en partant de la droite, sur l'immeuble d'en face. Le sourire juste assez ravageur pour savoir me tenir à tes crochets, sans jamais venir me décrocher.

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