Amoureuse dans l'âme. Salope à ses heures.

Mercredi 25 juillet 2012 à 20:46

 


En passant, je vis la maison inhabitée depuis peu, de celui qui se méprenait des sentiments. Vieillie, aigrie, la peinture sans doute un jour éblouissante, s’écaillait comme la peau morte d'un corps dont on n'aurait pas pris assez soin. Ridiculement triste, on ne savait détourner les yeux de ce qui pourrissait devant nous, mais pour autant aucune main forte ne se tendait. C'était la maison de celui chez moi, dont on ne prononçait plus le nom depuis longtemps. Un soir disparu sans une explication, il avait dès lors pris la mauvaise manie de venir me hanter sans prévenir. Et malgré mes craintes, quelque part ça me rassurait.

Mardi 19 juin 2012 à 0:50


J'ai cru que j'allais retrouver un homme cette nuit. Cela faisait plusieurs lunes de ça que l'on ne s'était plus croisé. Entre les rêves de chacun et les objectifs des autres, le contact avait fini par être coupé. Il avait se nom à coucher dehors qui me faisait toujours penser aux médicaments. Cette bouille un peu perdue, attendrissante pour mieux te prendre aux piège. Nos rencontres pourtant quotidiennes à une époque finirent par s'affaiblir avec les saisons, comme le murmure de ces doux sons que votre amant vous susurre au début, certains soirs avant le coucher du soleil. Petite tête blonde et bien remplis, pour d'autre elle était signe d'incapable. Je le trouvais pourtant différent de ce qu'on pouvait en dire, plus cultivé peut-être, plus réfléchis. En tout cas bien plus en avance sur son âge que pouvait le montrer ses notes. Mais la vie ne vous fait que rarement le don de chance et de mésaventures en malentendus, il se retrouvait là où il n'était pas le plus gai de vivre. Parfois sans comprendre je me sentais coupable de penser à lui. Coupable de la tournures qu'avaient pues prendre les choses, coupable de la manière dont j'avais pu en faire la description. Ma mémoires me fait bien souvent défaut et mon imagination bouillonnante me joue des tours. Difficile alors de démêler le vrai du faux parmi les souvenirs éparses. Qui étais tu réellement, caché derrières tes rudes manies ? Quel as été ton rôle dans ce que j’appelle mon histoire ? J'ignore si je te surestimais en permanence ou si au contraire je te déservais face aux autres. Je ne me souviens juste que de quelques mots un jour, comme ça, au bord du vide, de quelques gribouillis posés en vrac sur la page blanche d'un bureau délaissé, d'une promesse entre deux cours secret inavoué et d'un cadeau plus qu’inattendu, le jour où je m'y attendais le moins.

 

J'aime à ma façon et avec toi ça n'a pas manqué. En t'appelant tout à l'heure, je m'étonnais de ne pas reconnaître ta voix, même après deux ans d'absence. Je n'ai pas songé une seule seconde que les choses pouvaient avoir changé. J'aurais peut-être du commencer par vérifier la validité de ton numéro.

Samedi 5 mai 2012 à 0:12


Je fini ma bière d'un coup sec et je te saute dans les bras. Tu me regardes avec fragilité, persuadée que si tu venais à resserrer trop fort ton étreinte tu me briserais. Tu n'as pas tout à fait tord. J'ai le coeur qui fait des bonds, je ne contrôles plus rien et même si tu ne dis mot, tu dois sûrement t'en rendre compte, blottis si fort, là, contre moi. Tu sais ce que ça me coûte de rester ainsi face à ton silence mais tu te persuades que tu ne crains rien. Alors je ne bouges plus.

Si je m'écoutais, je t'enlèverai tendrement tes vêtements en t'embrassant à pleine bouche. Mais je n'y suis pas autorisé alors je reste là sans rien faire. Je m'évertue à ne pas dépasser les limites que tu as fixées, par peur de tout gâcher ou de te voir fuir en courant, cette proximité instable. J'ai la désagréable impression qu'un souffle de travers suffirait à briser ce moment. Que je pourrais te perdre toi et notre amitié d'un claquement de doigt. Amitié. Non. j'aime pas ce mot avec toi.

J'aime pas ce mot dans tes bras et d'autant moins dans ta bouche.

Les mots exactes chez Mlle

Vendredi 27 avril 2012 à 18:52


Interdiction de parler, des choses qui intéressent, de celles qui comptent, d'utiliser les mots qui blessent. Elle a appris à se restreindre, à faire ce qu'on lui demandait sans rien dire et sans chercher les problèmes. Intérieurement elle hurle qu'elle sait, qu'elle veux et qu'elle doit. Mais c'est interdit alors elle se tais. On la condamne de choses inavouées, pour ce qu'elle n'a pas fait, mais sans savoir. Innocent jusqu'à preuve du contraire, là bas, on ne connait pas ! Ce sont ces gens qui faisant des pieds et des mains, tentent sans cesse de prouver qu'ils sont mieux que vous, qu'ils savent tout, qui l'inculpent. Ceux qui se croient si malin, dans leur tour de fer rouillée, à l'abris des regards, des jugements et des lois. Ceux qui n'assument pas, se montrent charmant aux yeux du monde pour mieux se faire respecter. C'est ceux qui vous poignardent dans le dos et qui par la suite sans lavent les mains. Ceux qui s'en sortent toujours.

Pauvre vulnérable que tu es, tu n 'as pas les armes pour ce genre de combat. Pourtant toute en finesse tu sais bien souvent déjouer leurs ruses, malheureusement personne ne t'écoute !

http://purpleheart.cowblog.fr/images/chut.jpg

Lundi 23 avril 2012 à 23:00


Te voilà nue dans ses bras, depuis bien plus d'une heures. Petit à petit tu émerges, tu reprends conscience de qui tu es et de ce que tu as fait. Ta vision restes néanmoins flou, tes doigts tremblent encore et tu ne saurais marcher d'un pas assuré si on ne t'aidait pas. Mais tu es vivante et c'est déjà ça. La journée fut longue, et après avoir déambulée quelques peu dans les rues parisiennes, tu t'étais soudainement mise à penser à ce mec au prénom un peu décalé, rencontré sur un site qui l'était tout autant. L'esprit vif et la tête pleine de bonnes idées. Tu ne lui avais pas tant parlé que ça, deux trois mails tout au plus, échangés au hasard d'un mois qui se traînait en longueur. Quelques sourires face à ses mots, devant ton ordinateur et puis cette proposition alléchante faite hier soir. Il commençait à te plaire, sans crier garde il s'immisçait petit à petit dans ton subconscient, tu rageais de ne pas recevoir de ses nouvelles, tu l'attendais sans savoir vraiment pourquoi. Alors forcément après une journée comme celle-ci, aussi foireuse qu'elle puisse l'être, tu te perdais à l'imaginer. Inutiles les rencontres internet que tu disais, qu'il n'en ressortait jamais rien de bon. Pourtant sans l'avoir même encore rencontré ton coeur fulminait. Alors quoi de plus naturel que de lui envoyer un message, pour prendre la température, savoir ce qu'il faisait aujourd'hui ... A peine trente minutes plus tard et vous vous retrouviez à ce petit bar qu'il affectionne tellement, juste au bas de son boulot. Le temps de prendre conscience de qui est l'autre que vous étiez déjà sur la terrasse du patron en train de fumer. Quelques minutes encore, un massages plus qu'entamé et vous faisiez l'amour comme des barbare. C'était donc ça, coucher avec un parfait inconnu, ou alors était-ce la drogue prise 20 minutes à peine plus tôt ? Les sensations décuplées par centaine, ce sentiments de toute puissance et de laisser aller ? Se perdre sans compter au détriment du reste ? Si ça s'était arrêté là ç'aurait été le plus beau jour de ta vie. Mais le réveil est toujours un peu brusque. Son odeur ancrée sur ta peau, ces mots qui deviennent insipides au fur et à mesure qu'il en rajoute, ce regard presque animal qu'il a posé sur toi. Cette perte totale de contrôle que tu dénigres tant chez les autres. Mais voilà tu l'avais voulut, tu l'avais eu comme demandé, avec tous ce que ça comportait. Un plaisir jamais inégalé et une honte tout du moins aussi élevée. C'était donc ça ! Te voilà nue dans ses bras, sûrement depuis plus d'une heure. L'horloge murale affichant 20h passé, il serait grand tant de penser à rentrer. Dehors il fait déjà nuit et tu vas reprendre la voiture alors que tu ne t'es pas tout à fait remise. Tu pries très fort en espérant ne pas te faire contrôler, penses à ton papi qui serait plus que moqueur, si ce n'est pas simplement écoeuré de ta conduite. La route fût interminable, la journée de même, enfin tu retrouves ton lit avec la joie d'un condamné à mort qui aurait vue sauter sa peine. Le genre super confiant qui se dirait que demain sera enfin un autre jour, et que même si dehors le monde est cruel, c'est le moment de redoubler d'efforts pour tenter de vivre comme il se doit. Pour ne pas retomber de haut. Et même si ce soir tu es loin d'avoir pris les choses en mains, tu parviens tout de même à trouver la motivation pour te faire promettre de ne plus jamais le contacter. C'est déjà ça ...

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