On vrille ensemble et comme la première fois, mon cœur décolle. Je prie très fort qu'on me le rende mais rien n'est moins sûr. C'est encore une de ces soirées que tu as lancé à la volée mais sans hésiter j'ai suivie.
Plus on tournoie, plus je me perd. Plus je me perd, plus on tournoie. En cadence tu me parles, tu me touches. Tu m'assumes. Tu me balades à contre sens, contre mon grès mais j'adore ça. On s'amuse des autres, tu m'amuses et tu t'amuses de nous. On tournoie encore, cette fois dans les bons temps. Toujours plus vite, en crescendo. Quand tu me lâches, je m'affole. Inquiète, je vacille et j'oublie tout. La piste, le son, les lumières. Je veux tes bras, tes mains, ton corps. Te rejoindre rapidement, au plus près, sans efforts.
Tu me rattrapes de justesse. On s'immobilise. Le tempo baisse, le rythme s'écrase. La musique pleure. De plus en plus lassent, les notes ne nous accompagnent plus. Un baise main, un sourire et le temps s'effrite déjà. On remercie poliment les partenaires et on s'éloigne pas à pas, jusqu'à la prochaine danse.