Dans un monde sans mélancolie, les rossignols se mettraient à roter.

Mardi 24 novembre 2009 à 2:02


04/11

Monsieur, quand nous nous sommes rencontré nous n’étions encore que des gamins. Attendant une rencontre un peu plus bouleversante, nous nous retrouvions pourtant tout les vendredis sans jamais se dire grands mots. Vous n’étiez que ce jeune garçon, peut-être un peu trop jeune à mon goût, de ces cours du soir, dans lesquels je ne faisais que passer. Pour vous je n’étais qu’une fillette de plus, un rien plus coquine que les autres, de celles que vous retrouviez ces nuits sans pour autant me chercher et dont vous parliez à vos parents, ces mêmes soirs au dîner.

Monsieur, lorsque nous nous sommes rencontré pour la seconde fois, vous étiez déjà bien plus grand. Plus brun, plus mystérieux et de ce fait entriez alors dans mes clichés de prédilection. La parole facile, la gratte, le chant, et cette odeur qui me deviendra bien plus que familière. Je n’étais alors que la nouvelle fille de l’entourage, un rien plus métisse que les autres, peut-être un peu différente, vaguement troublante lorsque vous posiez vos lèvres déjà juste trop près de mon sourire.
Monsieur, sachez que c’est seulement lors de notre troisième rencontre que nous nous sommes découverts. Lorsqu’en tentant de vous plonger dans des yeux presque aussi sombre que votre regard, vous avez cru vous y retrouvez.
 
Sans vous je m’égare monsieur. Je fantasme. Comme une droguée, je suis en manque de vous.

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Jeudi 15 octobre 2009 à 20:57



Ces regards qui s'entrecroisent et qui persistent parfois. Ces chocs brutaux et plus suptibles selon les secousses, selon la puissances des corps. Un malaise que l'on ignore mais qui subsiste quand même. Cette chaleur, celle de corps en sueurs, de deux corps en mouvements, de corps qui s'animent. La cadance qui s'active pour mieux faiblir plus tard, mieux repartir ensuite, selon leur bon vouloir. Les arrêts, l'attente, les frottements, les sourires un peu trop génés du mauvais moment. Les quelques accidents.
Les pensées vaguabondes ...

Le métro, Paris, ses heures de pointes.
 

Mardi 13 octobre 2009 à 0:26

 
22h16

Début d'un carnet de bord qui je m'en doute ne durera pas, comme tous avant lui.
Ce soir j'ai redécouvert les poubelles de Paris et ces beaux garçons que l'on croisent au hasard d'une rue. Paris est décidément pleine de découvertes, à découvert et à dé-couvrir. J'aime ces regards en coins des visages que l'on croit reconnaitre d'un matin à l'autre, beaucoup moins ceux de côté des inconnus perturbés. J'aime rechercher les sourires de ceux qui ne les assument pas encore à une heure si peu tardive et ceux fuyants qui sont les plus beaux à ceuillir.
 

Mardi 6 octobre 2009 à 2:17

 
A une heure où j'aurais mieux fait de dormir

Au commencement un anniversaire,  pour finir une pluie battante. Une arrivée en pyjama après le réveil bien trop bruyant d'une sonnette à laquelle on est pas encore habitué. Un petit déjeuné improvisé. Les premiers rayons du soleil en sortant du métro. Lui faire découvrir des choses, le marché aux puces, invention géniale pleine de bonne humeur, de surprises et de rencontres en tous genres. Deux glaces pour un euro. Son sourire dans mes bras. Une presque bétise car il en faut toujours une. Des promesses, des Adieux. Quelqu'un qu'on avait un peu perdu de vue et le plaisir de marcher pieds nus sur les bords de quais. Le regards étrange des passants, le mien moqueurs de leur ignorance.
Le dernier Tarantino.

Certaines choses méritent d'être faites autrement.
Et puis il y a de ces jours comme les autres qui sont juste bons a être vécut, et à rester tel quel.

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Vendredi 7 août 2009 à 0:32


C'est plutôt étrange parce que nos dialogues étaient presque inexistants. Une relation sans mots, ni pour la justifier, ni pour l'expliquer. Une rencontre plutôt hasardeuse, un jour où la pluie m'avais fait voir trouble et remplacer le corps d'un homme, par celui d'un autre.

Cela relevait plus de nos regards échangés de manière inhabituelle lorsque l'on se passait à proximité, accompagnés de sourires complices quand il s'appercevait que j'épiais l'une de ses conversation. Mais j'appréciais beaucoup nos quelques égarements. On n'avait pour ainsi dire pas grand chose en commun. On n'avait pas vraiment besoin de se parler non plus. Juste une fois on s'est dit bonjour, plus génés de s'aventurer sur un terrain inconnu à nos relations communes qu'autre chose.

Finalement on ne se cotoyaient même pas.
L'un vivant à un bout, et l'un de l'autre.

Sans vraiment le connaître, je savais déjà lui faire confiance. Je n'avais pas peur qu'il me racompagne seul, ou de faire une quelconque gaffe sur un sujet qu'il estimerait tabou. Je le connaissais par ce que j'en avait entendue parfois, par sa compagnie plutôt agréable et par sa voix chaleureuse. Il ne me connaissait que de mes sourires taquins mais embarrassés en descendant du car, de mes grimaces quand on se quittait et de mes clins d'oeils souvent innatendus.
En partant je perds de ces choses-là, de ces relations si simplettes qu'elles semblent dénuées d'interrets et de sens alors qu'elles en regorgent.
Je perds de ces sourires coquins échangés parmis ces regards tristes du soir avant de rentrer chez moi.

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