Je ne suis pas devenue folle, j'ai juste arrêté de faire semblant d'être normale.

Dimanche 23 mars 2008 à 14:51


 

Trois ans sans s'être vu.
Le retrouver au hasard d'une fête à laquelle elle n'avait pas prévu d'aller.
La rencontrer aussi.
Ne plus trop savoir pourquoi elle est là. Ici. Maintenant.
Fleur bleue de fil de fer. Merci.

Les voir rire et sans savoir pourquoi faire de même. Faire partie d'un tout juste pour ce simple plaisir. Sans vraiment en comprendre le contenus. Juste pour faire comme tout le monde et parce que ça à l'air si bien quand on les regarde de l'exterrieur.
Même si ce n'est que faussement joué.


Trois mots. Seulement. Et réussir quand même à tout foutre en l'air. Les mots ? Aucune idées de qui ils étaient, de ce qu'ils signifiaient. Bien au delà de ce qu'elle imaginait sûrement. Se moquer, sourire, et se faire haïr à en être aimer. C'est pas plus compliqué.
C'est tout ce qu'elle sait faire.

L'utopie, elle a oublié ce que c'était, jusqu'à son sens le plus profond. Elle ne la cherche plus, je crois. Elle en à trop souvent bavé pour vouloir continuer sur ce chemin. Elle aimerais bien pouvoir en emprunter un autre. On l'a retient un peu encore mais elle sait que les liens ne tarderont pas à se briser. Dans pas longtemps.
Et ça ne viendra pas de son côté.

Supposition que quoi que l'on fasse, toutes les choses iront mal.
Elle, elle ne suppose pas.
Seulement trois mots. Et réussir à tout foutre en l'air sans le faire exprès, mais en s'en rendant bien compte.

Jeudi 20 mars 2008 à 20:49



T'avais raison, on aurait pas dû laisser tomber.
Je, n'aurais pas dû laisser tomber.

C'est à toi que j'aurais dû m'accrocher et pas à ses lèvres, pas aux apparences. Je buvais ses paroles au goulot de sa bouche alors que tes regards silencieux voulaient tout dire.
Ce que j'ai été sotte. Oui tu peux le dire. J'ai été stupide même.

Il est de ces choses que l'on ne sait écouter, que l'on fait mine de ne pas comprendre. Que l'on fait mine d'ignorer. Et de ces choses tu en fais parti.

Je me suis prommenée sur les pavés nocturnes, loins de ces regards fous qui me harcèlent, loins de tous ces regards flous que je ne sais plus interpréter, loins d'un souvenirs lointain qui me file sans relache. Loins de cette foule de gens dont il fait encore parti.
Et pourtant j'ai besoin de lui. Et pourtant je ne veux plus de lui.

C'était l'appel de la nuit, celui d'une musique que je me repasse en boucle, dans mon baladeur beaucoup trop vieux, mais que je garde amoureusement sans raison. C'était Agora Fidelio, c'était toi, être là avec mes souvenirs incertains. C'était de m'avouer que tu me manques trop pour que mes pensée ne lui soient entièrement réservées. C'était un appel de la nuit auxquel je n'ai su échaper. Et la nuit à assoupi mes rêves, mes espoirs, mon esprit. Elle a ingurgité mes craintes, mes peurs.
Puis elle a tout digéré.
Et elle m'a toute recrachée.

Mardi 22 janvier 2008 à 22:16


Et une de plus, une.
Pour la forme il parraît. Oui mais la forme en ce moment ... C'est pas trop ça.
Ca doit lui faire du bien je crois, j'espère.
Sinon quel interret ? L'utilité ? Où est le pourquoi du comment ?
Ils ne s'arrêtent qu'aux apparences. C'est dur parfois. Ce qu'il se cache en dessous, vas savoir pourquoi ça ne les intérresse pas. Ils s'en moquent.
Rien de plus. Rien de moins ecore une fois.
Rien de moins surtout.

Ou alors
ça.

Samedi 19 janvier 2008 à 16:41



Il était à quelques patés de maison près de moi. J'étais dans la rue du bas, pas si éloignée que ça en fait. Et on s'est quand même manqué.

Il était parti vivre. Que demander de plus ? Vivre bon sang. Parti s'époumonner à crier des choses incompréhensibles. Parti parler de musique, de choses et d'autres, et de filles sûrement. Parti rire d'un rien qui importe beaucoup à l'instant présent. Parti dans un un autre monde, bien plus loin que ces quelques trois rues qui nous séparaient. Il était parti polluer l'air d'une musique qu'il joue tellement bien quand il le veut. Et moi je suis juste sortie me polluer les poumons avec mon monsieur S.
Vivre, Faut pas exagérer non plus, c'est pas donné à tous le monde. Alors je lui en ai voulut bien sûr. Non pas parce qu'il vivait, non, ça c'était son problème pas une question de ma jalousie. Je lui en veux parce que j'ai inspirait de la grisaille comme si c'était de son odeur que je voulais me rappeler. Je lui en veux parce qu'il a plut à l'interrieur alors qu'à trois pas d'ici il faisait beau.


Je lui en ai voulut parce qu'il vivait pendant que je l'attendais.


Mercredi 26 décembre 2007 à 19:48



Un crayon de papier trouvé au hasard de. Une feuille empruntée à un bureau où s'entassaient de la paperasse inutile et une écriture illisible qui me rappelait vaguement être tienne.




On m'a dit que c'était de ta part. Franchement, je n'y ai pas cru le moins du monde. Mais il avait ce sourire satisfait qui en ferrait faiblir plus d'un  qui s'affichait sur son visage, il le tient sans doutes de toi, alors bon, j'ai craqué aussi. Comme toutes les autres avant moi.
J'ai avancées les mains, tremblantes, oui un peu, et mon sourire a su mentir à ma place de la joie que ce cadeau était sensé me procurer. Ils n'ont pas eu l'air de remarquer. Tant mieux après tout.
Une ambiance plus qu'angoissante c'est ensuite installée dans la pièce, ce qui ne m'a donné qu'une envie, celle de m'eclipser au plus vite.
En face, la porte menant dehors me narguait, le chocolat de la veille commençait à peser lourd dans mon estomac - à moins que ce ne soit la boule dans ma gorge que je venais à peine de ravaler - et j'aurais tout fait pour que leurs yeux cessent de me fixer bêtement. Alors je me suis levée de table et je suis sortie sans claquer la porte, sans prétexter quoi que ce soit de banale parce ça n'en valait vraiment pas la peine. Ils devaient sûrement s'attendre à autre chose de ma part car ils ont tous eu l'air étonnés de ma réaction. Sauf que plus, à cet instant, ça aurait vraiment été me demander l'impossible. Et moi j'avais juste besoin d'air frai.
Le temps dehors, était glacial, normal pour un 25 décembre au soir, et pourtant je n'ai pas rechigné contre ce pull que j'aurais du prendre dans l'entrée. J'ai marché un moment sans m'arrêter, un long moment où du regard j'espérai trouver quelqu'un qui serait tout aussi mal en point que je pouvais l'être. Qu'il en ai plus m'aurait bien arrangé, mais plus c'est toujours trop demandé, et il n'y avait personne dans les rues ce soir là. Alors j'ai continué seule, jusqu'à cette vielle barque, sur le ruisseau en bas de la rue, qui s'écoule sans qu'il ne réalise tout ce qui se trame autour de lui, cette barque complètement déglinguée que depuis, toujours personne n'est venue détacher. Inconsciemment je m'y suis aventurée. Et c'est seulement là que mon cœur à lâcher.
Les remous des vagues berçaient mes sanglots et m'apaisaient, la lune était pleine, et les nuages inexistant, me laissant ainsi le libre plaisir d'observer les étoiles, magnifiques ce soir. J'aurais préféré constater que la face du monde s'était assombrie en même temps que mon intérieure.
Mais ce n'était pas le cas.
Puis j'ai fini par reprendre conscience, rentrer, voir si l'odeur des restes de fois gras de la veille redonneraient du goût à la vie. Je les ai entendus murmurer un peu sur mon passage, savoir si j'était malade ou quoi, ou qu'est ce. C'est vrai qu'il n'avais pas totalement tord. Mais ils ne sauront jamais que j'étais malade d'un amour qui n'a pas assez -été- vécut à mon goût et qui malheureusement pour nous ne pourras plus jamais exister.
Malade surtout que l'on m'ait rappelé ce manque d'amour que j'essayais en vain d'oublier.


T'en pouvait plus toi aussi, alors t'es parti, bien avant moi. Bien avant qu'on vive quoi que ce soit ensemble.
Et pour ça, je leur en veux à tous.


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