J'avais prévu de lui parler hier soir.
Une subite envie.
Je voulais voir comme, encore une fois, sa philosophie du monde n'était pas la même que moi. Voir comme sa philosophie n'aurait sûrement pas changée, pas évoluée depuis. Encore une fois j'aurais fait mine de, rien justement. Je l'aurais laissé parler, dire ce qu'il pensait, ce qu'il voulait, sans lui couper la parole, malgré son nombre infini de conneries débitées en moins d'une minute. Je l'aurais laissé essayer de me convaincre, bien qu'il sache pertinemment que tous ces efforts seraient vains. Bien que moi même je n'éprouve en aucun cas le besoin, ni l'envie de me donner la peine d'y concéder. Quand il aurait finalement cessé de déblatérer des bêtises, je lui aurais dit ce que j'en pensais justement de ses bêtises. Il m'aurait dit que de mon avis il s'en foutait comme de sa plus vielle chaussette mais que puisque MOI je savais alors je n'avais qu'à lui expliquer ma physionomie, même si on savait tout les deux que l'un comme l'autre on s'en foutait royalement. Comme finalement on n'aurait eu que ça à faire à une telle heure de la soirée, je lui aurais expliqué mes conneries cette fois, et il les aurait écouté cet abruti. Une fois un silence installé il m'aurait demandé : « alors t'as fini ? » Et je l'aurais envoyé chier quand il m'aurait annoncé qu'il n'y avait pas que lui qui apparemment sortait pleins de conneries à la seconde. On se serait engueulé un peu et dans le vif de l'action je lui aurais ressortis quelques méchancetés du passé. M'aurait alors dit que c'était un coup bas et se serait tue une bonne partie de la soirée. J'aurais pour une rare fois céder la première. Me serais excusée et on serait ensuite repartit dans une de ces discussion à deux balles comme on sait si bien les tenir. Il aurait sorti des blagues pas drôles, quelques unes, juste assez pour, peut-être me faire rire. Détendre l'atmosphère. Et j'aurais fait semblant que, rien encore une fois. C'est drôle.
On serait retomber malgré tout, malgré nous sur ce sujet qui fâche, NOTRE sujet qui fâche à coup sur. On l'aurait pris cette fois de manière plus tranquille, bien que ça aurait été un peu dur. Finalement on aurait rien résolut du tout. Comme à chaque fois. Mais on en aurait parlé un peu plus encore. Ce qui en soit était déjà un grand pas.
Je lui aurais finalement dit bonne nuit en inventant une excuse bidon pour couper court, il se fait tard peut-être, ou un truc comme ça. Il m'aurait salué, moi et mes philosophies à deux balles et j'aurais laisser échapper un « elles me manquent à moi tes philosophies à deux francs si sous justement », juste avant de partir. Aurais fait exprès de le laisser en plan sur ces mots précisément. Il n'aurait rien eu le temps de me répondre puisque je serais déjà partie. Ca aurait été très bien comme ça. Vite et loin maintenant.
J'en aurais eu besoin de tous ça ce soir. Retomber quelques heures seulement dans ce monde que je connaissais si bien. Nos philosophies, nos engueulades de merde, nos délires aussi et surtout nos réconciliations sans jamais grand intérêt.
J'en aurais eu besoin de tous ça hier soir. C'est certain.
Mais voilà les circonstances ont faites qu'il n'était pas là hier soir.
Les circonstances ont souvent jouées en ma défaveur.
"Elle avait cet étrange visage d'enfant-adulte à vous briser le cœur." (Ernest Hemingway)
Lundi 29 octobre 2007 à 20:34
Moments d'égarements
Par lagrandemymy le Lundi 29 octobre 2007 à 21:17
J'ai l'impression que j'aurais pu écrire cet article, il y a quelques mois que de cela.
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