On disait de lui « quel homme à femmes », le Roméo des cœurs déchus, Don Juan pour vous servir mes dames. Il n’était pourtant rien de plus banal qu'un lion en cage, furieux de son état. Hurlant à la lune pour s'en sortir. Courant les jupons pour mieux cacher la vérité. Il ne savait réellement aimer comme l'on aime. Comprenant leurs regards, certes, il savait parer leurs ruses pour mieux retourner la situation en son sens. Il connaissait mieux que qui compte la symbolique de tel ou tel gestes mais finalement n'en tirait grand avantage. Fut un temps, il était le grand frère inexistant. Un peu rustre sur les bords mais au fond si doux. Ses mots il ne savait pas les mâcher quand à sa langue, elle persiflait plus de venin que de flatteries. Mais aussi étonnant soit-il, ne vociférait que de pures vérités. Celles qui vous piquent où ça fait mal car transcendantes de sincérité. Celles que l'on cache, jusqu'à celles dont ont ignore l’existence. Il était un peu tout ça. Charmeur mais bon amant. Frère impromptus mais bien présent. Lourd moralisateur mais compteur de belles histoires.
Mais depuis peu, Alex n'est plus. Et c'est bien mieux ainsi !