Parfaite dans toute mon imperfection.

Dimanche 13 avril 2008 à 15:55




Parce qu'à taper n'importe quoi on en revient souvent aux même choses.
A trop croire qu'on sait tout, on ne connait plus rien.
Parce qu'à trop rire de tout, on peut devenir fou.

Ca fait toujours moins mal la deuxième fois.

L'erreur c'était de croire que j'avais le choix.
L'horreur c'est de m'apercevoir que je me trompais.

La solitude ?
Ce n'est qu'un nom que l'on donne à quelque chose de bien plus triste encore.




 Tout est tellement plus beau dans mes lunnettes.

 

Mercredi 2 avril 2008 à 22:41



J'avais envie de vous raconter une histoire ce soir. Comme ça, à la volée. Vas savoir pourquoi. Pourquoi ce soir. J'avais envie de vous raconter une histoire, sans plus ni moins. Où il n'y a rien à comprendre puisque je viens de l'inventer sans que je sache d'où elle me vient. Parce qu'à moi ça me manque en ce moment, celles que l'on me racontait pour m'endormir. Qu'elles se finnissent bien ou mal.

 

Il est 10h et plus rien ne va. Le monde vient de s'écrouler sous mes pieds. Ma maison tombe en ruine, les volets ont explosés en lambeaux, et le feu prend rage dans la cuisine. Oui au sens propre je parlais. On appele à l'aide un peu plus loin.

On s'était rencontré dans un café. L'histoire banal, d'un mec banal sur lequel une serveuse renverse le café qu'elle lui apportait. Banal quoi. J'ai eu chaud ce jour là. Elle elle était morte de rire et ça a tout changé. Son patron l'a viré mais nous on ne s'est plus quittés. Je n'ai jamais su d'où lui venait cette force, celle de tout prendre avec le sourire. Elle avait beau vivre les pires emmerdes qui puissent arriver, et si vous saviez ce qui lui en arrivaient, elle gardait contament ce sourire coquin aux lèvres. Eternellement. Pas un jour je crois que, ... non pas un jour elle n'est rentrée en faisant la gueule. Certains te disent d'être heureux, d'autres t'en parlent comme d'un souvenir oublié, elle, elle le vivait chaque jour. Va comprendre pourquoi, mais elle vivait pour ça et c'est ça qui la maintennait en vie.
Et ça lui allait si bien.


Je referme ce qui reste de la porte, comme si de rien n'était. Ca fait beaucoup trop de boucan là derrière. De toute façon qui me verrait maintenant ? Ils sont tous morts, ou presque tous.

Là, ça faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas vu. Une embrouille de merde, je ne me souviens même plus. Faut pas chercher dans ces cas là, juste persister. Le gagnant c'est le plus con et nous deux on est fort à ce jeu là, alors évidemment ça peu durer un moment. Trois mois je crois. J'arrive pas à croire que ça ne me marque pas plus que ça. Vas savoir. C'était peut-être moins important que ce que je pensais. Trois mois quand même. Sans la voir, sans lui parler, interdiction d'y penser aussi. Trois mois sans sentir son sourire dans mon dos. J'ai jamais trouvé d'où elle le sortait, de ces entrailles, du plus profond de son être qui sait, de son coeur ? Un appel, juste ça. Son rire derrière le combinet, c'est tout ce qu'il me fallait.
Alors j'ai foncé. 

Je pose un cadenas, désormais le seul gardien d'un passé, tout autre, qui ne m'appartient plus. Quelqu'un le réouvrira sûrement un jour, mais je ne serait plus là pour m'appercevoir de l'empleure des dégats. Je m'en vais et je ne me retourne surtout plus. Elle crie derrière la porte. Et vas savoir pourquoi.



Ne vous y trompez pas, je vais bien.

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