Je pèse mes mots lorsque je dis que l'on est tous en compétitions. Dans la vie, les cœurs à prendre et les épreuves. On n'aime jamais assez de la manière qu'il faudrait. Trop enfantin au yeux d'un premier l'on sera trop entreprenant pour celui qui passera après. On est toujours moins bon, plus con, que le maths sup' math spé, qui nous dévisage goguenard du bureau d'en face parce qu'il vient tout juste d'avoir sa promotion. Pour le premier enfant il faut montrer le bon exemple, pour le dernier suivre celui de son aîné. Quand ce n'est pas pour la coupe, c'est néanmoins pour faire mieux que. Et lorsqu'il nous arrive d'y parvenir, on trouve encore meilleur. Je ne sais pas si il y a réellement de bonnes ou de mauvaises compétitions, au fond pour moi, dans les deux cas c'est de l'acharnement compulsif. Même les défis que l'on se jette à sois peuvent finir par nous couper les ailles. Parce que les quelques fois où l'on échoue, on se pense alors le dernier des plus faible.
Je n'ai pas confiance en moi, et oui je marche plus à la carotte qu'au bâton. Quand tu me mets la pression, c'est quatre pas que tu me fais faire à reculons. Il y a ceux qui y croient et qui ne se démontent jamais. Il y a celles qui vont droit au but et celles qui savent qu'un jour tout leur appartiendra. Puis il y a moi quelque part. Tellement persuadée de mon état de passivité latente, qu'au moindre fragments d'imprévu de parcours, je chancelle entre deux eaux.