Dans la torpeur de certaines nuits, où les seuls sons que l’on ne perçoivent, sont les échos du radiateur en surchauffe et ceux du plancher qui grince, on se retourne toujours vers le réconfort - quoi qu’incertains - de ces questions que l’on se dit existentielles.
Il y a bien des heures que j’ai stoppé l’écran noir qui ne savait plus que diffuser programmes douteux sur fonds insipides. Quelques minutes plus tard, j’arrêtais aussi de zapper sur mon ordinateur, lorsqu’à trop dériver, internet ne me proposait rien de mieux que des annonces débridées, sur des femmes un peu trop folichonnes qui ne semblaient plus avoir aucune limites. Entre temps j’ai fait le tour de plusieurs radios, feuilletés tous les journaux que j’ai pu trouver à proximité, rallumé la télévision pour mieux la ré éteindre à la vue de certaines images écœurantes. Le piano n’a pas su me distraire assez longtemps pour me réconforter et la journée m’épuiser assez pour m’apaiser. Si bien qu’après un rapide coup d’œil à mon répertoire de contacts décevants, je ne trouvais rien de mieux à faire que de me prendre un peu plus la tête qu’habituellement. Quelques cigarettes plus tard, le corps glacé d’être sorti dans un froid inhumain, je n’en étais pas plus avancé. Je me refusais toujours d’admettre la triste vérité qui veut que les gens ne changent pas. Néanmoins et juste au cas où, j’espérais de tout cœur, être l’une de ces exceptions qui confirmeraient la règle.