"L'amour ca consiste juste à être bête ensemble." (Paul Valéry)

Lundi 13 février 2012 à 6:12


Dans la torpeur de certaines nuits, où les seuls sons que l’on ne perçoivent, sont les échos du radiateur en surchauffe et ceux du plancher qui grince, on se retourne toujours vers le réconfort - quoi qu’incertains - de ces questions que l’on se dit existentielles.

Il y a bien des heures que j’ai stoppé l’écran noir qui ne savait plus que diffuser programmes douteux sur fonds insipides. Quelques minutes plus tard, j’arrêtais aussi de zapper sur mon ordinateur, lorsqu’à trop dériver, internet ne me proposait rien de mieux que des annonces débridées, sur des femmes un peu trop folichonnes qui ne semblaient plus avoir aucune limites. Entre temps j’ai fait le tour de plusieurs radios, feuilletés tous les journaux que j’ai pu trouver à proximité, rallumé la télévision pour mieux la ré éteindre à la vue de certaines images écœurantes. Le piano n’a pas su me distraire assez longtemps pour me réconforter et la journée m’épuiser assez pour m’apaiser. Si bien qu’après un rapide coup d’œil à mon répertoire de contacts décevants, je ne trouvais rien de mieux à faire que de me prendre un peu plus la tête qu’habituellement. Quelques cigarettes plus tard, le corps glacé d’être sorti dans un froid inhumain, je n’en étais pas plus avancé. Je me refusais toujours d’admettre la triste vérité qui veut que les gens ne changent pas. Néanmoins et juste au cas où, j’espérais de tout cœur, être l’une de ces exceptions qui confirmeraient la règle.

Lundi 13 février 2012 à 5:27

Les silences de certains sont bien plus lourds à porter que les murmures des autres.

Mercredi 8 février 2012 à 19:11

 
On devrait demander à chaque nouvelle rencontre, si honnêtement elle préfère « ne pas savoir » en cas de pépins, ou « toutes vérité quitte à en souffrir ». Personnellement je suis une partisante de toute vérité quelque en sois le prix qu’il faille assumer. C’est pour cette raison que certains pensent que j’agis par égocentrisme, ou pour me soulager la conscience. Alors que je me porte bien mieux à ne faire de mal à personne, pas même moi tant qu’à faire. Si ce n’était que ça, je m’abstiendrais de bien des choses. Car bien que je préfère que l’on soit honnête avec moi, je suis totalement consciente que toute vérité n’est pas bonne à dire. Finalement J’essaie d’appliquer l’inverse du proverbe « ne faite pas à autrui, ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse ». Malheureusement, il ne faut pas se leurrer, il y a bien plus de personnes qui préfère « ne pas savoir » pour garder leur situation intacte (ce que je ne dénigre pas du tout) que ce qu’il s’en dit. Qui à bien y réfléchir, si elles ne l’avaient jamais sues, estiment qu’elles s’en porteraient mieux. A chacun, alors la lourde tache de discerner qui de l’une ou l’autre est adaptée à notre interlocuteur.

Mercredi 8 février 2012 à 19:07

 

Ca y est, les mots sont sortis, les dès jetés et les chiens délivrés. Ca fait du bien quelque part. Il y avait certains signes et pourtant je n’ai rien vue venir. Je ne sais si c’est parce que je refusais de l’admettre ou que ce n’était juste pas du tout le bon moment mais les évidences me sont un peu passées à côté. Depuis le temps que je faisais des pieds et des mains, je devrais être soulagée. Faut croire que certains ont moins de mal que d’autres, étonnant lorsque l’on sait qui décida pour l’autre. Dans un autre registre, je peux dire que ça me troue le ventre, même si pour certains je mériterais bien plus. Parce qu’au final, ce jour là, si tu avais été un chouilla différente, ç’aurait clairement été autrement. Ce ne serait toujours qu’une idée inavouable, irrésolue, presque impensable. Contrairement aux apparences, les divagations premières ne s’élevaient pas à plus d’une fois. Mais voilà, on ne revient pas sur les choses alors on ne se leurrera pas non plus sur l’importance de notre libre arbitre. Nos relations déjà tortueuses n’iront sûrement pas en s’arrangeant mais j’imagine que si je prenais la peine d’ouvrir les yeux, je me rendrais compte que cela fait bien longtemps que tu n’entretiens plus ton côté. A peine citée, il est de ces personnes dont on se demandera constamment si l’on comptait plus qu’une autre. Et puis il y a ceux pour qui l’on sait que l’inachevé est la seule manière de continuer de rêver, effaçant presque chaque soir, toutes les bonnes choses qui reste d’un passé.
 

Mercredi 8 février 2012 à 2:35


Il a de très bons maîtres qui accomplissent la formation de ceux qui deviendront les meilleurs élèves. Mais bien plus qu'on ne le pense il y a bien des élèves qui finissent par surpasser leur maître.

Au même titre que les autres tu as su apporter ton propre lot de tristesse et de désespoir. Bien sûr il y a eu des bons moments, qui surpasseront toujours le reste, mais pour l'instant, seul persiste les choix qui ont été fait. Au fond je ne serais jamais que la détonante du groupe. Entre deux idéales, on reprend un peu son souffle, avant de repartir à la chasse. Normale. Quelque part c'est moi ton « blond au yeux bleu ». Pourquoi se donner la peine d'expliquer les choses ? J'ignorerais toujours le vrai du faux. Je n'aurais pas le dernier mot. Le masque ne se dévoilant pas non plus, je ne saurais déchiffrer qui tu étais, ni qui tu te voulais être. Tes signaux resteront de vagues dessins de fumé s'évaporant au loin, avant que l'on n'ai eu le temps de leur trouver le moindre sens. Quelle langue as-tu jamais parlé ?

Au royaume des sous-entendus, les muets sont les rois, c'est bien connu !

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