Une semaine que je suis rentrée.
Ma dernière colo sûrement et putain qu'est ce que ça m'a plut.
Le plus dur quand on rentre ce n'est pas le fait de devoir quitter toutes ces personnes avec qui l'on a vécut pendant des semaines. Ces personnes que l'on a connues, essayé de comprendre et aimé malgré les quelques embrouilles tout ce lapse de temps. Non, bien sur ça c'est dur mais encore on peut s'y habituer, on s'y fait. Mais une fois que tout le monde est rentré chez sois, quand on se retrouve seul face à son ordinateur, ce qui fait le plus de mal c'est de se rendre compte de cette solitude qui nous submerge de plus en plus chaque jour.
A force de cohabiter avec, on s'y était fait à celle là. Puis on était parti et on l'avait oublié.
C'est ce qui arrive quand on vit en collectivité, quand on s'y habitue. Chaque jour est un autre jour, plein de beauté, riche en nouveauté, souvent à l'opposé d'hier et ressemblant peu à demain. C'était comme vivre dans un cyclone. Un instant tu es dans son oeil et tout va bien, deux minutes plus tard tu te retrouve dans une tempête dont tu ignore totalement la cause et les conséquences. C'est un tourbillon de grand n'importe quoi qui soulève tout sur son passage, la poussière, les personnes, les coeurs, les sentiments et les émotions aussi. Un capharnaüm inimaginable de cris, de chants, de pleures, de joie, de mots doux et violents.
Un grand bordel organisé ; complexement organisé.
C'est l'activité jour et nuit sans interruption, normal qu'une fois chez moi je me sente dépaysée.
Je me retrouve face à moi, seule devant mon miroir, alors que tous les jours j'étais plusieurs. J'observe à chaque instant ma non-activité, l'ennuie qui m'engloutit doucement et ce qui me fait le plus peur c'est de devoir écoute tous les soir le silence qui m'entoure, mon propre silence, comme une mort que je vivrait avant l'heure.
C'est sur c'est dur de rentré chez sois et de se retrouver seul. On avait à peine presque oublié ; ça et tout le reste, que ça nous revient en pleine face.
Enfin bon, si c'est ça le prix à payer ... j'attends l'année prochaine avec impatience.
J'ai finalement vidé entièrement ce qui était restait dans mon sac. C'est dingue, toute ma vie dans une simple valise rouge, un sac à dos noir et un sac de couchage vert.
Toute ma vie réinstallée en 1 semaine chrono.