Il était une fois moi, un rien métisse sur les bords, totalement germano-Camerounaise.

Mercredi 23 décembre 2009 à 0:38





Un jour je retrouverais cette lettre écrite il y a plus d'un an de ça et l'on arrêtera de médire sur cette pauvre poste qui n'y ait pour rien dans les retards de lettres qui n'ont jamais été envoyées.

Je ne sais plus par où commencer alors faisaons dans l'habituel.
Tout d'abord merci, merci pour tout. Merci pour ces années passées en votre compagnie. Merci pour vos blagounettes souvent tombantes de manière inattendues, pour ces contrôles dit surprise quand finalement ils ne l'étaient plus, pour la ruse du "regardage de montre" quand justement on n'y croyait plus. Merci pour ce presque toujours sourire, quand d'autres n'en font pas la moitié, pour vos cheveux parfois complètement décoiffés quand il vous arrivait sûrement d'être en retard. Pour votre écoute, votre manteau que je n'ai jamais connu que rouge, votre attention, le pull avec la rayure bleue, votre rire plutôt communicatif, et pout tout le reste.

En fille de passage, bien que proche de votre portail, je ne m'aventure jamais à le pousser. Surement trop symbolique d'un monde qui fut jadis le mien, j'ai souvent trop peur de m'y bruler les doigts en voulant ne serait-ce que le franchir pour vous y rejoindre. Alors je ne fait que passer devant lui, ce jardin, vos fleurs et ces vieux murs qui vous abritent.

Une lettre de jetée, un appel au téléphone, des nouvelles que je ne souhaite pas te donner deux fois identiques. Et si pour une fois l'on parlait d'autre choses. Oublions le travail qui se veut trop prennant, les cours trop envahissant, la vie qui nous dévore notre temps libre un peu plus vite à chaque secondes dont on ne profite pas. Oublions-nous l'espace d'une lettre, nos peines et nos désirs. Parlons peu et parlons bien.
Un soir je te dirais la faute à qui toutes ces crises d'angoisses, pourquoi ces marques sur mon bras et pourquoi moi.

Je pense du haut de mes pas encore petits vingts ans que certaines choses se doivent d'être dites et que toutes celles-là en faisaient partie. Vous êtes un excellent professeur, un de ceux que j'ai voulu être fut un temps, et rien que ça je crois que ça vallait le coup d'être dit.

Tendrement.
La fille du riz au micro-ondes.

Ah oui et puis il y a eu ce jour où j'ai encore faillit échouer au bac, où j'étais seule à pleurer comme une madeleine, où vous n'avez pas dit grand-chose, où vous n'êtes pas resté longtemps mais que ça suffisait largement. Alors encore merci.

 

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