J'avais envie de te dire de ne pas partir. De ne pas me laisser là, toute seule.
J'ai eu envie de te dire des mots doux, ceux que certains savent si bien dire dans ces circonstences. Je voulais te dire que si tu m'aimais vraiment tu ne partirais pas. Pas comme ça. Mais tu est parti. Alors m'aimais-tu vraiment ?
Je t'ai laissé t'en aller. Je t'ai laisser partir et m'oublier par la même occasion, même si c'était à contre coeur. Même si ça ne plaisait pas à tout le monde. Et ça n'a plus était que quelques appels devenus bien trop rares à mon goût. Et puis rien d'autre.
Là j'irais te chercher à la gare. Et j'ai envie de t'y dire tous ce dont je me suis retenue la dernière fois, tout ce que je me suis interdite jusqu'ici. Je t'attendrais sur le quais avec un peu d'avance pour te voir venir de loins. Alors je crirais ton nom et ça résonnera dans le hall et je courrais vers toi, comme une furie, droit sur toi, sans m'arrêter, et tu me souriras. Tu lacheras simplement tes paquets trop encombrants dans cette situation et tu m'ouvriras tes bras pour que je m'y réfuge. Et je t'aurais sauté au coup et tu m'aurais sérré un peu plus fort pour que je me sente au chaud et je t'aurais dit que j'attendais cet instant depuis des mois maintenant. Tu me dirais dans le creux de l'oreille "Tu vois qu'il n'est jamais trop tard" et je t'embrasserais la joue comme jamais elle ne l'aurait fait. Nos lèvres se seraient éffleurées ensuite et je n'aurais osé aller plus loins. Mais dans un de tes rares élans de courage tu prendrais les devants, ça m'aurrait fait plaisir pour changer et puis ...
On resterait ainsi quelques minutes enlacés entre les passants, et ils auraient fini par croire que nous étions deux amants pas revus depuis des années alors que. Et puis c'est moi qui me lancerais la première en te disant que je t'aime et ce, en te fixant droit dans les yeux. Et puis après deux secondes qui m'auraient parrues une éternité, tu m'aurais dis de même et on se serait regardés amusé, puis gênés dans ce hall de gare si peu personnel. Tu m'aurais alors dit qu'il était tant d'y aller et j'aurais attrapé tes bagages en me dirigeant vers un café car après tout, le temps ne préssait plus. On se serait alors raconté nos vie qu'on se cachait jusqu'ici, et que malgré eux c'est à nous qu'on pensait quoi qu'on ai pu dire. Aurais alors pris ma main et te serais levé pour aller en direction du train. On se serait promis que contrairement aux autres nous on s'écrirait encore et qu'on se dirait qu'on s'aime en le pensant vraiment. Et on en serait resté là.
Dans le train on n'aurait pas trop osé se parler, trop gênés de toutes ces déclarations peut-être un peu trop tardives et on aurait rejoint la fête qui battait son plein, la tête rassurée et le coeur léger.