Six ans : « Non j’ai pas d’autre amoureuse. Tu m’as manqué fort. Noooon plus encore. Jamais je pourrais pu te parler. Mais siiii. Tous les jours je pense à toi, même si t'es loin. »
Autrefois je l’appelais petit prince. MON petit prince. Lorsque j’étais prise d’un accès de tendresse incontrôlable et que je ne savais pas encore que faire de toute cette arrivée de Grands sentiments. On se disait qu’on s’aimait, les rares fois où l’on s’appelait, qu’on avait drôlement changé depuis la dernière fois qu’on s’était vue, quand on se voyait. La dernière fois, tien ca remonte à quand déjà ? … Presque trois ans quand même. Quand même, tout ça. Trois ans. Et tous ces souvenirs qui remontent d’un coup. A cinq ans, sous la grande table du salon. A huit ans, les roulades dans le jardin. A onze, nos bisous qui ne signifiaient encore pas grand-chose. Cette nuit sur le rebord de la fenêtre, seize ans et mon premier baiser que je disais lui réserver. Mais bon tant pis « le plus rapide gagne » que je t’avais dit. Et tu avais été le plus rapide cette soirée là. Malgré l'appareil dentaire. La lune, mon chien, les draps aussi. Et toi. Toi dont je n’avais encore jamais parlé ici. Tellement différents des autres. Jamais vraiment finie, jamais vraiment entamée. Notre histoire. Comme ça pas de larmes, pas de cris, ça on le laisse aux grandes personnes.
C’était mon rendez-vous des grandes vacances.
Comme retrouver mon prince charmant.
C’était nous deux et rien que ça durant ces quelques jours que l’on passait ensemble. Nos univers jumelés le temps de journées passées côte à côte. Moins d’une semaine souvent. Quand tes parents venaient voir les miens dans la montagne. Parfois seulement l’espace de quelques heures, quand ils ne faisaient que passer. Parce que vous habitez loin. Loin. Qu’est ce que c’est quand on est amoureux ? Tellement peu et beaucoup trop en même temps. Alors à peine arrivé tu m’enlevais des Grands, disais-tu. Et moi qui m’énervais, « Pourquoi ce serait pas moi qui t’enlèverais d’abord ? Parce que t’es qu’une fille, t’es pas assez forte. » Forcément il n’avait pas tord, c’est bien connu que c’est pas fort une fille loin de son amoureux. Ca sait que pleurer. Evidement. Sauf quand il lui souri avec la dent de devant en moins. Sauf quand il lui tient fort la main sous la table parce qu’ils se font gronder. Sauf quand ça lui dit un secret que y a que elle qui peut garder. Parce que c’est Elle après tout, c'est pas n'importe qui. Et qu’à cet âge on est tellement plus que ce que l’on est réellement.
C’était mon rendez-vous des grandes vacances.
Comme retrouver mon prince charmant.
C’était nous deux et rien que ça durant ces quelques jours que l’on passait ensemble. Nos univers jumelés le temps de journées passées côte à côte. Moins d’une semaine souvent. Quand tes parents venaient voir les miens dans la montagne. Parfois seulement l’espace de quelques heures, quand ils ne faisaient que passer. Parce que vous habitez loin. Loin. Qu’est ce que c’est quand on est amoureux ? Tellement peu et beaucoup trop en même temps. Alors à peine arrivé tu m’enlevais des Grands, disais-tu. Et moi qui m’énervais, « Pourquoi ce serait pas moi qui t’enlèverais d’abord ? Parce que t’es qu’une fille, t’es pas assez forte. » Forcément il n’avait pas tord, c’est bien connu que c’est pas fort une fille loin de son amoureux. Ca sait que pleurer. Evidement. Sauf quand il lui souri avec la dent de devant en moins. Sauf quand il lui tient fort la main sous la table parce qu’ils se font gronder. Sauf quand ça lui dit un secret que y a que elle qui peut garder. Parce que c’est Elle après tout, c'est pas n'importe qui. Et qu’à cet âge on est tellement plus que ce que l’on est réellement.
Dix-sept ans : « Ca doit être une nouvelle sensation de t’embrasser maintenant. Miam :D »