Il était une fois moi, un rien métisse sur les bords, totalement germano-Camerounaise.

Mardi 20 avril 2010 à 15:54


 Hier passé, 15h.
Adossée contre un mur au soleil, au fond la mairie du 18e, devant moi la manège enchanté qui passe du madonna, histoire d'exiter un peut les petits.

Il y a de ces moment qui sont vraiment des moments à cloppe, où fumer devient un plaisir prôche de l'extase. Alors je demande à ma voisine si elle peut m'en filler une. "Pas de soucis". Vous avez besoin d'un sms ? "Pas de soucis". La vie c'est pas plus compliquée parfois.

Je vois les gosses qui s'anniment et se ranniment au rythme des musiques d'ambiances de la radio. J'observe les pleurs, j'entend les cris, et ce tout petit bout tennant à peine sur ses pattes qui courre quand ce n'est pas sautille vers sa mère, trop content d'avoir arraché la queue de Mickey qui lui permetra d'avoir un deuxième tour gratuit. Et les dents blanches de cette petite dame noire qui se découvrent incommensurent pour lui offrir son plus beau sourire.

Inspiration d'une boufée d'air. Expiration de la fumée.
C'est décidé je veux un enfant.

Et la foule qui s'indigne aussitôt. Quoi maintenant ? Si jeune ? Comme ça sur un coup de tête ? Je recommence donc : Ca y est, c'est décidé, je veux un enfant, plus tard. Pas maintenant, pas comme ça, pas avec n'importe qui. I just say that I know that I would like a child, a day.
Et la foule qui s'injurniait respire alors d'un coup.

Elle veut juste être mère. Voilà tout. Ressentir le plaisir de voir son enfant faire ses premiers pas, l'étraindre dans nos bras, les premiers mots, nous foncer droit dessus en éclatant de rire. Lui donner tout notre amour. Ne vous en fait pas je n'oublie pas non plus les couches, les réveils en pleine nuit, les soirées annulées sans baby-siter. J'étais juste certaine hier, au milieu de tous ces bambins, que je voulais être enceinte et enfanter. J'étais juste sûr à ce moment précis qu'être maman devait être quelques chose de formidable pour ne pas dire exeptionnel.

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Moments d'égarements

Ayez une pensée vagabonde

Par Astronaute le Mardi 27 avril 2010 à 20:31
Avant, je disais non, non, non, surtout non et juste non. Toute l'idée me donnait des hauts le coeur quand on m'en parlait. Laisser quelqu'un d'humain exister en dedans, alors que le dedans, justement, ne ressemblait plus qu'à de la poussière. Devoir toujours toujours être là pour qu'un minuscule morceau de moi et quelqu'un d'autre puisse grandir, et peut-être devoir le perdre, et peut-être devoir le regarder être malade ou malheureux, ou peut-être le voir ne pas m'aimer et préférer s'enfuir et s'arracher de moi. Et peut-être finir toute seule à devoir gérer deux vies toutes entières, la mienne, et la sienne.

C'était presque égoïste, c'était surtout désespéré. J'en pleurais mais je savais que ce n'était pas fait pour moi.

Et puis. Depuis que le soleil s'est levé au dessus de ma tête, et que celle ci s'est remise à l'endroit, depuis que je ne passe plus mes nuits à pleurer et à bouffer le par-terre, je me dis que. Moi aussi, j'en serais peut-être capable. ... Horloge biologique ou juste la vie qui bouscule moins, j'en sais rien.
 

Ayez une pensée vagabonde

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