Égarée dans un monde qui n'est pas le bon, dans une vie qui n'est pas la mienne.

Jeudi 29 mars 2012 à 0:50


Me retrouvée seule sur le palier de ton immeuble, les bras en croix, la tête loin des épaules, les idées sombres. Bientôt plus de deux heures que je t'attends là. Prête à partir et pourtant je reste immobile, dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas. Qui aurait pu croire que la journée se terminerait de la sorte ? Les bonnes nouvelles m'échappent, les moins bonnes me submergent. Après une faible phase d'émergence, j'en convient que c'est sans doute le début de celle qui décline. La pénombre m'enlace, cette nuit serait presque apaisante, et pourtant il règne un faible sentiment d'instabilité. Toujours pas de nouvelles de l'attendu mais quelque part peu m'importe. Je ne sais plus ni ce qui compte ni ce qui n'a pas d'intérêt . Si seulement je recherche quelque chose de précis ou bien de totalement improbable. La nuit m'appartient, son silence m'habite, tout disparaît. Seules mes doigts semblent encore vouloir se défendre contre le froid. Je me bas, peut-être sans raisons, et j'en viens à me demander dans quel but. Finalement nous ne sommes que de passage comme on dit. La fin sera la même pour tous, alors à quoi bon ? Les sons ce sont évaporés depuis bien longtemps, je ne distingue plus la nuit du fond de mes paupières, mes sens sont engourdis. L'aventure pourrait me tomber dessus tout de suite, que je ne m'en rendrait sûrement pas compte. Mais je m'accroche. Je suis de ces froussards qui ne sauteront jamais le pas. Je suis de celles qui ont besoin de toi plus que du reste. J'attends parce que je ne sais pas quoi faire d'autre. Les minutes paraissent longues lorsque l'on ignore la raison de notre engouement. Les réverbèrent scintillent au dessus de ma tête, cliquètent en décadence, le vent me traverse les cheveux, et j'oublis encore une fois ma venue par ici bas. Le temps de soutenir ma respiration un peu trop longtemps, et je tournerais juste assez de l'oeil pour distinguer clairement les étoiles. T'y retrouverais- je ? Sera t'il encore seulement tant de forcer les choses ? Mon esprit vagabonde entre espoir et déraison et déjà une heure de plus s'écoule sans que je ne m'en aperçoive. Bientôt plus de deux heures que je t'attends là. Prête à partir et pourtant je reste immobile, dans l'attente de quelque chose qui ne vient pas. Qui aurait pu croire que la journée se terminerait de la sorte ? ....

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