Dernier soirs dans cette foutue tente. Même si là je suis plutôt dans celle des gars.
Je me demande comment sera demain, ce qui se passera ou pas. Si certains pleurerons et j'imagine.
On est tous réunis. L'une des dernières fois.
La dernière en fait mais on préfère se voiler la face.
L'une des dernière fois où tout le groupe serait au complet.
Je m'y étais de plus en plus attaché, c'était un peu comme ma deuxième famille, ou même ma seule famille pour les vacances. Pour la plupart semblerait un peu décalée, mais pour moi elle représentait beaucoup. Constituée surtout de personne prenant la vie du bon coté. D'un monde qui s'entraide, où personne n'est vraiment mis à l'écart, ni oublié. Où chacun nous avons notre place que demain nous allons pourtant devoir abandonner.
Ce ne sera pas vraiment un adieu, ni un au revoir. Non, on a décidé que ce ne serai qu'un à la prochaine. Malgré ça j'ai peur parce qu'on sait tous ce que ça veut dire. J'imagine qu'on ne se reverra sans doute pas de si tôt, que rien ne serra plus comme avant, que malgré tout on partira changé d'ici mais que voulez vous, ça fait toujours bien de dire "tu m'écrit hein !"
Finalement demain soir arrivera.
On n'est pas réunis sous la salle "baby-bar" comme la dernière fois, non autre part.
Au début personne ne danse. La musique démarre et pourtant personne ne bouge. Tous nous pensons au départ. Nos coeurs pèsent lourds et aucun n'ose en parler. Mon petit bout est venue me voir, ses yeux brillaient. En plus grande fane qui se doit, je l'ai pris dans mes bras, lui ai murmuré des mots gentils et des mots doux aussi. Lui ai fait promettre de ne pas pleurer demain, que de toute façon on ne perdrait pas contacte nous, que je l'aimais et que le temps n'y changerait rien. Evidement, il a pleuré de plus belle. Alors j'ai resserré plus encore mon étreinte.
Finalement la plus part craqueront mais pas moi, comme bien souvent. Ce n'est pas que les séparations ne me touchent pas, c'est juste que mes sentiments ne veulent jamais sortir au bon moment. Puis on est tous allé dormir sur la plage, au réveille c'était comme si de rien n'était.
Elle est partie la première, on n'a presque pas échangé de mots, juste nos adresses.
Puis on a tous pris le car, puis l'avion. On a attendu nos valises, on a vue Franck Dubosc, et ça nous a fait rire, et on s'est quitté.
Parce qu'hier soir dans la tente des gars, je n'aurais jamais pu imaginé à quel point je regretterais tout ça.
A ma Charlotte et ce petit bout de Raoul.
Comme je te comprends...