Pure coïncidence, ou simple moquerie de la vie, tu es un peu tombé comme une fleure sur la vase qui m'ensevélissait.
On passe parfois des années à chercher des compagnons, par cela j'entends aussi bien amis, qu'amants qui nous tendront main forte si nécessaire. Ces gens à qui sans trop savoir pourquoi, on arrive à leur faire confiance du jour au lendemain avec l'intime conviction qu'ils ne nous trahirons jamais. C'est un matin comme un autre, on a la gueule enfarinée mais ça nous vient d'un coup comme une évidence. Pourtant cela faisait bien une semaine déjà que l'on se croisait. Je te savais moins stupide qu'à n'y paraître, malgré les soirs foireux où tu te laissais aller. Mais quoi de plus. Bon bien sûr y avait les instants guitare folk, ma voix et ta chanson , mais ça c'était trop facile, qui peut résister à un bon musicien ? Après tout, le planning était contre nous et le temps jouait en notre défaveur. Ce n'était sûrement pas le moment d'aller s'encombrer (avec un gars comme toi).
On n'a jamais vraiment causé mais en une après-midi tu me connaissais par coeur. Jamais vue avant et pourtant un sentiment est là, celui de se connaitre depuis toujours. C'est vrai que c'est moche un cliché, mais quand la vie vous en offre un, il n'y a rien d'autre à faire que de l'apprécier.
Toi sauterelle et moi menthe religieuse.