La normalité n'est qu'un fantasme rassurant.

Vendredi 14 février 2014 à 23:47


Je me suis réveillée, d'un coup bref. Comme ça. Non pas que je faisais un mauvais rêve, non pour une fois c'était plutôt l'inverse. Mais là, quelqu'un avait sa main entre mes jambes et c'était un problème. On me touchait, je dormais et j'aimais ça. Sans mon autorisation, ça me faisait d'autant plus chier. La nuit avait été vaporeuse, longue, enivrante. On s'était endormi beurré, un peu bourré même mais lui c'était un ami. C'était si je puis dire mon plus vieil ami ici, celui chez qui je dormait depuis le début, lorsqu’il devenait trop compliqué de prendre le taxi. Ou lorsque la peur de réveiller toute la maisonnée prenait le dessus sur le reste. C'était ce confident dont on à tous besoin lorsque l'on voyage. Les bras vers qui se tourner pendant les moments de blues. Par contre ce n'était pas la première fois que je squattais, sobre ou non. Après mainte et mainte discutions il ne s'était jamais rien passé. Pourtant ce soir, il avait sa main entre mes cuisses et je mouillais. Je jetais un rapide coup d’œil, il s’avérait qu'il dormait ce con. Je me retrouvais là, à n'en plus pouvoir, à ne pas savoir quoi faire, seule et conne à mon tour. Envie interdite puisque lui comme moi, nous ne pouvions tout simplement pas nous le permettre. Je ne savais ni à quoi, ni à qui il rêvait mais c'était bon et un instant j'en enviais la réalité. Puis le mentale repris le dessus, j'attrapai doucement sa main, la remis à la bonne place et tentai de refouler ce qui désespérément ne voulait pas l'être. Me tournai de l'autre côté, attendue une puis trois puis dix minutes. Le sommeil m'enveloppa de nouveau dans ses bras, les plaisirs furent autres et le matin brumeux un tantinet tendancieux. Il me raconta en riant son rêve érotique avec son aimée, qu'à un moment il lui semblait presque réel. Je sourie poliment. Il ria moins. Je sentie le doute s'installer. Le silence venir. Mais les questions s'envolèrent lorsque je du brusquement m'en aller.

Jeudi 13 février 2014 à 19:30

Il était là, assis sur son sofa, à me raconter sa vie comme si je pouvais en avoir quelque chose à faire. J' avait pas mal bu, soirée improvisée, dans un lieu improvisé avec des amis carrément inappropriés. Lui avait pas mal fumé, je pense même qu'il n'avait pas pris que ça. Les yeux rouges comme c'était pas permis, un langage plus que particulier et une constante envie de manger. Mais j'avais accepté de venir lui tenir compagnie, plus parce qu'il avait l'air pommé, à attendre dans le froid, devant la porte de l'immeuble que parce que j'en avait vraiment envie. Peut-être cherchait-il ses clefs, peut-être attendait-il quelqu'un. Peut-être était-il juste un gars un peu trop beurré, un peu perdu. Un peu oublié des autres lui aussi. Quoiqu'il en soit il était tard, je savais que j'étais bien loin de pouvoir aller me coucher dans l'état où je me trouvais et que quitte à dire des conneries autant le faire avec quelqu'un qui ne s'en souviendrait pas le lendemain.

Par moments, il semblait jusqu'à oublier que j'étais présente à ses côtés. D'autre fois il s'emballait, il parlait de son passé comme si j'en avait un jour fait parti, de ses doutes, de ses ambitions. Et c'est lorsqu'il a commencé à faire des plans pour notre avenir, que j'ai fini par me laisser prendre au jeu. Il ne voulait rien d'exceptionnel, pas forcément de grande aventure juste le basique kit de survie. Petite femme, petit boulot. Petite vie mais pourquoi pas. J'aspirais à tellement plus normalement mais ce soir dans son regard brumeux, je me retrouvais un peu trop. En l'écoutant, je me disais que c'était peut-être lui qui avait raison. Finalement on se prenait tous beaucoup trop au sérieux.

Vendredi 31 janvier 2014 à 17:44


Pourquoi les gens ne disent pas simplement la vérité ? Pourquoi tourner en rond, autour d'un problème qui mériterait juste d'en parler ? Pourquoi feindre l'indifférence, donner de fausses excuses et jouer aux faux semblant. On veux se donner bonne figure ou bien l'on a peur d'affronter les yeux de la désolation … C'est vrai, moi non plus j'aime pas faire de mal, j'aime pas dire de choses méchantes et j'aime pas que les gens ne m'aiment pas. Mais mieux vaux se sentir mal, que de le faire endurer aux autres. Pire que de n'être apprécié de ceux que l'on admirait tant, c'est croire qu'ils nous aiment alors qu'ils n'osent nous dire la vérité. Celle qui blesserait fort, pendant plusieurs jours sans doute. Mais au moins l'on serait fixé ! On ne passerait pas soirées après soirée, seul dans un coin à se demander si il y a un problème et quel peut-il être. Alors on rase les murs parce qu'on est persuadé d'être de trop, que l'on à fait quelque chose de mal mais que personne ne veux nous dire quoi. Forcément ils ont trop peur. Ils préfèrent passer pour les gentils et vous laisser mijoter. Mieux, parler dans votre dos, parce qu'après tout, tout ce que vous ignorez ne peux vous faire du mal. Sauf qu'il n'existe pas beaucoup de monde bête à ce point ! Tout le monde à un sixième sens et tout le monde sait interpréter le langage du corporel. Que cela soit en une nuit ou bien en une semaine. J'aime pas les hypocrites, je sais ce n'est pas nouveau. Mais je le redis parce que quelques soit le nombre de km que l'on met entre nous et notre ville natale, on fini toujours par en retrouver. Des plus grands, des plus forts, des meilleurs !

Vendredi 31 janvier 2014 à 17:26


On s'habitue vite à la lumière, l'impression de toute puissance lorsque tout beigne et que l'on repousse limites après limites. Comme une évidence ou quelque chose de si facile, qu'il nous semble que nous aurions pu le faire depuis bien longtemps. Les sens à l’affût, chaque sortie, chaque nouvelle rencontre, n'est qu'une nouvelle façon de pouvoir prouver ce que l'on vaut. Parce qu'on réussi tout, l'on n'a plus peur de rien et puisque l'on ignore la peur, on a confiance en nos capacités. On croit enfin en qui l'on est et tout bascule ! Au moindre faux pas, les questionnements reviennent. Ai-je bien fait, comment est-ce possible, pourquoi ? Une seule éraflure et l'on redeviens qui l'on tentait d'oublier. L'on se cache, on fuie. On régresse. On disparaît derrière le masque des évidences inavouées, inassumées et incertaines. On repasse de l'autre côté du miroir, comme l'ombre évaporée que l'on n'a jamais cessé d'être.

Samedi 25 janvier 2014 à 20:33


Je ne pense plus assez à Elle, comme je m'étais promise de le faire toute ma vie. En apprenant à vivre, comme je l'avais toujours rêvé, j'ai fini par l'oublier. Nous ne sommes plus aussi proche aujourd'hui que l'époque des ongles multicolore. Nos dernières retrouvailles, n'étaient qu'un dîner organisé pour l'occasion. Une fête à laquelle je ne croyais pas, un inconnu inopportun, un retour parmi eux aussi bref qu'improvisé ! J'aime pas les voir entre deux, comme s'ils ne comptaient pas vraiment. Tous autant qu'ils sont. Car quand je dit eux, je pense aussi un peu aux autres, même si là encore, le temps nous a joué quelques sales tours. Eux, c'est un peu tout ce que j'ai, au delà de la famille. C'est comme on dit celle du cœur, que j'ai choisi. Ils ont gagné leur place le jour de nos rencontres, par le temps, la confiance et toutes ces banalités. Ils savent que je ne suis pas douée pour les compliments, les preuves d'affections, les sauts dans les bras, mais si je savais y faire, ils en feraient sans doute les frais. A son image à Elle, je les embrasseraient tous goulûment, leurs diraient combien ils manquent, combien je ne souhaite pas les perde. Tout ce que je leurs doit. Eux c'est mes vrais seuls choubidous et étonnement, sûrement ceux qui s'en doute le moins. Une preuve d'amour vaux mieux je pense que pas du tout. Alors quand bien même vous ne lirez jamais ces lignes, je laisse une trace ici pour qu'un jour, les mots puissent s'envoler jusqu'à vous.

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