Il était une fois moi, bien plus souvent grenouille que princesse.

Samedi 25 janvier 2014 à 19:07

Un jour à Cork City, un jour de plus tant que je ne les compte plus. Les habitudes reviennent, le petit groupe est enfin formé, les disputes, les câlins, les histoires, d'amour ou de haine. La vie qui reprend doucement les rennes de nos vies. Y a ceux qui sèchent, ceux qui changent de niveau, ceux qui bossent et ceux qui font semblant de chercher. Chacun essaie de trouver sa place, dans la faune Irlandaise, pour qui sait peut-être grappiller encore quelques instants particuliers. Nous nous aimons pour ainsi dire, comme si nous nous connaissions d'avant. Les engueulades ne durent jamais bien longtemps, quand aux coup de cœur, on se persuadent qu'ils survivront, ne serait ce qu'un peu, à l'après Cork. Foutaise ! Malgré tout j'aime à vivre ici, comme parmi les miens. Il me reste encore environs un mois et pourtant déjà, j'ai peur de m'envoler. Peur ne ne plus les revoir malgré les on dit. Effrayée de quitter Mary, sa bonne humeur et sa joie de vivre contagieuse. Cette école si bienveillante, les rues de Cork City, les échos du matins, les rires en journée et les musiques nocturnes. J'espère y revenir un jour, le plus vite sera le mieux. Mais pour l'instant je tente d'oublier que mon avenir n'est pas ici, profite de chaque seconde en leur compagnie. J'espère tout lendemain meilleurs que le précédent, pour eux, pour elle, un peu pour lui et puis surtout pour moi. Bientôt au Canada !

Vendredi 24 janvier 2014 à 20:37


L'envie. Ce sentiment qui vous ronge jusqu'à n'en plus dormir, n'en plus pouvoir manger. Lorsque les autres vous parlent mais que vous êtes ailleurs parce que vous y pensez constamment. Forcément moi je l'enviais, Elle. Ses formes, ses yeux, sa peau, ses cheveux. Puis bien au-delà. Je jalousais tout en elle, t'en et si bien que j'en ai brisé des choses par sa faute. 'Fin sa faute la mienne surtout. De ne pouvoir me contenir. Moi et ma rancœur, ma jalousie, ma haine et ma rage ! J'étais jalouse de tout et quand je parle au passé, c'est parce que je n'assume toujours pas totalement. Elle avait sa façon bien à elle de se tenir. Pas d'une façon provocante en se mettant trop avant. Non, non, ça se voyait, qu'elle maîtrisait son corps. Elle était belle, elle le savait et surtout on lui avait appris à ne pas trop en faire. Ce qui loin de lui enlever de son charme, la magnifiait au possible. Bouille d'ange, l'air de pas y toucher elle faisait mouche à chaque fois. Je nourrissais une haine envers tout ce qu'elle représentait. Tous ce qu'elle me renvoyait en pleine face sans le savoir. Ce à quoi j'aurais voulu ressembler,à quoi j’aspirai, tout ce que je voulais dire sans avoir à rougir, ce que je n'osais pas, et ce qui m'échappait. En somme qui je voulais être ! Je la haïssais tout en sachant que le mot était violent et qu'elle n'y était pour presque rien. Mais pour ma part, je ne pouvais m'en empêcher. Je la croisai parfois, à peine le temps d'un battement cil, dans une foule souvent noir de monde mais où l'on ne voyait qu'elle. Et je devais ravaler ma rancœur tout en baissant le regard. C'était un combat perdu d'avance puisqu'elle n'y avait jamais été convié, avec mes simples règles stupides que je m'infligeais, m'empêchant de gagner. Mes rêves de fillette noyés sous le poids de mes larmes face au miroir. Assumer par dessus tout que je ne faisais alors rien pour changer, m'était juste impossible. Parce qu'il était évident à ce moment, que l'on ne pouvait être deux comme je l'imaginais, dans un monde si peu vaste qu'est le nôtre. Si c'était Elle, ce ne pouvais certainement pas être moi !

Jeudi 23 janvier 2014 à 1:35

Agréable sentiment en descendant de l'avion que cette impression de rentrer à la maison. Ne plus entendre les accents trop marqués, savoir où aller, comment faire et à l'occasion pouvoir même lancer quelques ironies rattrapées au vol. Je vous assure que ça n'a pas de prix. Il est déjà midi bien passé, je n'ai toujours pas mangé et il fait encore plus froid qu'à mon départ, quatre heure du matin. Mais le soleil est au rendez-vous comme pour mieux m'accueillir. Alors je sors mon plus beau smiley !

Arrive une jolie rousse qui me baragouine quelque chose d'anglais. Je l'interroge sur ses origine. Française, moi aussi, elle semble apaisée. J'aide ma demoiselle en détresse à trouver son bus, trop fière évidemment, on ne va pas se leurrer, de me sentir utile. Elle est là en tant qu'aide professeur d'anglais, elle reviens d'Espagne pour Belfast. Elle est perdue. Je la trouve magnifique. Pendant qu'elle me raconte sa folle aventure, je la mange du regard, ses lèvres, ses grains de beauté, son maquillage presque inexistant … Ses lèvres. Elle me parle de sa future collègue et coloc, que ça va être compliquée, déjà embêtante à mourir par mail, elle regrette presque déjà d'avoir embarquée. Je la rassure sur ce qui l'attend ici, comme j'aurais aimé qu'on me le fasse avant de partir. Elle me dit rassurée, me remercie, nous voilà bien. Je regrette que l'on ne parte pas dans la même direction. J'aurais aimé lui faire visiter Cork city. J'aurais aimé la garder un peu plus près de moi.

C'est sans compter sur l'arrivée de David, ce jeune hirsute à l'air inquiet. Il nous entendait parler français de loin alors forcément il s'est rapproché. Il se jette sur l'occasion et s'impose un peu trop. L'accent, non vraiment, il ne s'y fait pas ! Mais bon il est là pour 6 mois, alors le temps, il en aura pas mal. Il cherchait les horaires pour Dublin centre, je l'aiguille comme je peux, tant et si bien qu'il fini même par partir le premier. Formalité, bon séjour et signe de la main. C'est au tour de mon bus de pointer le bout de son nez. Je fais la bise à ma belle inconnue, regrette de n'avoir osé échanger nos prénoms car le contact je sais qu'on ne s'en serait pas servie. Je la rassure encore, l'observe jusqu'au dernier moment puis fini par embarquer dans mon bus bleu.

Cinq heures de route plus tard, j'apprécie toujours autant le fait de rentrer chez moi.
Attention Cork me voilà !

Jeudi 23 janvier 2014 à 0:52

Après un retard et une attente inexpliquée l'on fini par monter dans l'avion, je trouve enfin mon siège et tien charmant voisin de siège. Espérons qu'il en sera de même pour la conversation. En attendant je remarque l'énorme sac, qu'il tente de dissimuler sous son siège. Il prend les devant en voyant mon air perplexe pour m'expliquer qu'il n'y a plus de place. Je lève les yeux, repère l'espace, quelques coups bien placée et l'autre valise Disney ne bronche plus un mot. Il me dit que je suis brillante, forcément mes joues rosissent. Je tente l'ironie, lui dit que je le sais bien et ça marche ! Le voyage sera peut-être beaucoup plus plaisant qu'à l'allée.
Rayaner -1 / Sarah +2

Il se présente Garry, avec deux R et un Y, Irlandais pur souche. C'est au cas où je n'aurais pas remarqué l'accent prononcé et les cheveux tirant sur le roux. Lui, c'est le genre qui ne tient pas en place alors évidemment, il a besoin de changer de lieux de vie tous les deux ans. C'est sa manière de voyager qu'il me dit. Sauf qu'entre temps, j’apprends qu'il est quand même resté 6 mois en Australie et qu'il a foulé à peu près tous les pays d'Europe. Hé ouais rien que ça ! Sinon pour payer ses factures, Mr est cuisinier et son passe temps favoris, le sauts en parachute .. Déjà plus de milles sauts d'accomplis et si ça ne tenait qu'à lui, il déménagerait de suite définitivement aux pays des kangourous pour devenir profs de sauts. Parce que tu comprends, l'Irlande, le temps, c'est pas trop ça quoi. Ah ouais je comprends. Je lui propose quand même la France, c'est sûr que ce n'est pas aussi bien question temps mais accessoirement il m'a aussi parlé de sa copine qui l'y attendais. Il prend l'air sérieux, ton grave mais bouche en cul de poule. Fait mine de réfléchir et puis avoue que c'est tout neuf et qu'il ne voudrait pas passer à côté d'un rêve, ce serait drôlement bête quand même. Ça pour sûr, je veux bien le croire. Il fini par me demander depuis combien de temps je pratique l'anglais. Seulement un mois mais je le rassure, j'avais quand même des bases scolaire. Il n'en reste pas moins surpris, tenir deux heures de conversation sans presque aucune interruption, pas mal, pas mal. Et forcément je rosie de nouveau !

Mercredi 22 janvier 2014 à 23:56

A l'enregistrement des baguages de Beauvais, je rencontre Samantha, Américaine étudiante à Paris, vacancière pour l'occasion à Dublin. Elle pars rejoindre ses amies. Samantha n'avait pas payé assez pour l'énorme valise qu'elle tentait de faire glisser derrière elle. Chaussures à gogo, vêtements plus qu'il n'en faut, je lui ai proposé mon aide pour éviter qu'elle n'ai à s'en débarrasser. Rayaner ne voulant pas, forcément on n'avait pas le droit, la sécurité, la responsabilité en jeu, il a fallu leur expliquer ce que c'était que l'entraide, la sympathie et tous les principes de bases des sois disant humanoïdes. Bref très compliqué pour pas grand chose. J'ai fini par leurs dire que rien ne prouvait que l'on ne se connaissait pas d'avant, prendre les affaires en trop de la donzelle en détresse et passer la sécurité sans aucun problème. J'ai retrouvée de l'autre côté, une Samantha pleine de joie qui me promettait reconnaissance éternelle … Voyons, voyons, je n'en demandais pas tant. Rayaner 0 / 1 point pour moi, c'est déjà bien suffisant.

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