"L'amour ca consiste juste à être bête ensemble." (Paul Valéry)

Jeudi 23 janvier 2014 à 1:35

Agréable sentiment en descendant de l'avion que cette impression de rentrer à la maison. Ne plus entendre les accents trop marqués, savoir où aller, comment faire et à l'occasion pouvoir même lancer quelques ironies rattrapées au vol. Je vous assure que ça n'a pas de prix. Il est déjà midi bien passé, je n'ai toujours pas mangé et il fait encore plus froid qu'à mon départ, quatre heure du matin. Mais le soleil est au rendez-vous comme pour mieux m'accueillir. Alors je sors mon plus beau smiley !

Arrive une jolie rousse qui me baragouine quelque chose d'anglais. Je l'interroge sur ses origine. Française, moi aussi, elle semble apaisée. J'aide ma demoiselle en détresse à trouver son bus, trop fière évidemment, on ne va pas se leurrer, de me sentir utile. Elle est là en tant qu'aide professeur d'anglais, elle reviens d'Espagne pour Belfast. Elle est perdue. Je la trouve magnifique. Pendant qu'elle me raconte sa folle aventure, je la mange du regard, ses lèvres, ses grains de beauté, son maquillage presque inexistant … Ses lèvres. Elle me parle de sa future collègue et coloc, que ça va être compliquée, déjà embêtante à mourir par mail, elle regrette presque déjà d'avoir embarquée. Je la rassure sur ce qui l'attend ici, comme j'aurais aimé qu'on me le fasse avant de partir. Elle me dit rassurée, me remercie, nous voilà bien. Je regrette que l'on ne parte pas dans la même direction. J'aurais aimé lui faire visiter Cork city. J'aurais aimé la garder un peu plus près de moi.

C'est sans compter sur l'arrivée de David, ce jeune hirsute à l'air inquiet. Il nous entendait parler français de loin alors forcément il s'est rapproché. Il se jette sur l'occasion et s'impose un peu trop. L'accent, non vraiment, il ne s'y fait pas ! Mais bon il est là pour 6 mois, alors le temps, il en aura pas mal. Il cherchait les horaires pour Dublin centre, je l'aiguille comme je peux, tant et si bien qu'il fini même par partir le premier. Formalité, bon séjour et signe de la main. C'est au tour de mon bus de pointer le bout de son nez. Je fais la bise à ma belle inconnue, regrette de n'avoir osé échanger nos prénoms car le contact je sais qu'on ne s'en serait pas servie. Je la rassure encore, l'observe jusqu'au dernier moment puis fini par embarquer dans mon bus bleu.

Cinq heures de route plus tard, j'apprécie toujours autant le fait de rentrer chez moi.
Attention Cork me voilà !

Jeudi 23 janvier 2014 à 0:52

Après un retard et une attente inexpliquée l'on fini par monter dans l'avion, je trouve enfin mon siège et tien charmant voisin de siège. Espérons qu'il en sera de même pour la conversation. En attendant je remarque l'énorme sac, qu'il tente de dissimuler sous son siège. Il prend les devant en voyant mon air perplexe pour m'expliquer qu'il n'y a plus de place. Je lève les yeux, repère l'espace, quelques coups bien placée et l'autre valise Disney ne bronche plus un mot. Il me dit que je suis brillante, forcément mes joues rosissent. Je tente l'ironie, lui dit que je le sais bien et ça marche ! Le voyage sera peut-être beaucoup plus plaisant qu'à l'allée.
Rayaner -1 / Sarah +2

Il se présente Garry, avec deux R et un Y, Irlandais pur souche. C'est au cas où je n'aurais pas remarqué l'accent prononcé et les cheveux tirant sur le roux. Lui, c'est le genre qui ne tient pas en place alors évidemment, il a besoin de changer de lieux de vie tous les deux ans. C'est sa manière de voyager qu'il me dit. Sauf qu'entre temps, j’apprends qu'il est quand même resté 6 mois en Australie et qu'il a foulé à peu près tous les pays d'Europe. Hé ouais rien que ça ! Sinon pour payer ses factures, Mr est cuisinier et son passe temps favoris, le sauts en parachute .. Déjà plus de milles sauts d'accomplis et si ça ne tenait qu'à lui, il déménagerait de suite définitivement aux pays des kangourous pour devenir profs de sauts. Parce que tu comprends, l'Irlande, le temps, c'est pas trop ça quoi. Ah ouais je comprends. Je lui propose quand même la France, c'est sûr que ce n'est pas aussi bien question temps mais accessoirement il m'a aussi parlé de sa copine qui l'y attendais. Il prend l'air sérieux, ton grave mais bouche en cul de poule. Fait mine de réfléchir et puis avoue que c'est tout neuf et qu'il ne voudrait pas passer à côté d'un rêve, ce serait drôlement bête quand même. Ça pour sûr, je veux bien le croire. Il fini par me demander depuis combien de temps je pratique l'anglais. Seulement un mois mais je le rassure, j'avais quand même des bases scolaire. Il n'en reste pas moins surpris, tenir deux heures de conversation sans presque aucune interruption, pas mal, pas mal. Et forcément je rosie de nouveau !

Mercredi 22 janvier 2014 à 23:56

A l'enregistrement des baguages de Beauvais, je rencontre Samantha, Américaine étudiante à Paris, vacancière pour l'occasion à Dublin. Elle pars rejoindre ses amies. Samantha n'avait pas payé assez pour l'énorme valise qu'elle tentait de faire glisser derrière elle. Chaussures à gogo, vêtements plus qu'il n'en faut, je lui ai proposé mon aide pour éviter qu'elle n'ai à s'en débarrasser. Rayaner ne voulant pas, forcément on n'avait pas le droit, la sécurité, la responsabilité en jeu, il a fallu leur expliquer ce que c'était que l'entraide, la sympathie et tous les principes de bases des sois disant humanoïdes. Bref très compliqué pour pas grand chose. J'ai fini par leurs dire que rien ne prouvait que l'on ne se connaissait pas d'avant, prendre les affaires en trop de la donzelle en détresse et passer la sécurité sans aucun problème. J'ai retrouvée de l'autre côté, une Samantha pleine de joie qui me promettait reconnaissance éternelle … Voyons, voyons, je n'en demandais pas tant. Rayaner 0 / 1 point pour moi, c'est déjà bien suffisant.

Vendredi 17 janvier 2014 à 23:30


Décollage bis.

Cette fois pas d'embrassades, de petit air gêné au départ, de quiproquos, ni de mots en trop. Mr ne m'accompagnera pas. Il est 4h30 du matin, il fait sombre comme je le déteste, un vent à s'en glacer les veines souffle à plein régime, bien trop tôt pour prendre son envole.

Cette nuit encore j'ai rêvé de toi. De tes amis, dans ta nouvelle vie, une soirée pleine de nuances, une ambiance tout en sourire mais tu étais là et ça, ça lui enlevait beaucoup de son charme. Tes actes manqués, pas assumés, où jamais comme il faudrait. Tes sautes d’humeurs, mes erreurs et toutes ces envies inutiles. On avait dit qu'on arrêtait pourtant ..

Le soleil se lève à peine et déjà je suis de mauvais poil. Je me dois de prendre le métro, moi qui pensais flirter avec la banquette me voilà entourée de toute une faune parisienne. Qui aurait pu croire qu'il y avait tant de monde dans le premier métro du matin ? Tant pis pour les galipettes, je lui promets de revenir plus tard. Elle me fait un clin d'oeil et ça n'ira pas plus loin.

J'utilise Rayaner pour la première fois, Beauvais trop loin, accueil inexistant, trop cons, trop chiants, retard au départ, atterrissage manqué deux fois, retard à l'arrivée. Rayaner tu ne me reverras plus jamais !

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