Il était une fois moi, princesse des temps modernes.

Lundi 17 décembre 2012 à 21:58


Je ne supporte plus tes cris braillards, tes rires suraiguës. Un rien sadiques certains soirs. Même quand je hurle, je ne m'entend plus. Tu m'ignores depuis que je t'ai quitté. Bientôt deux ans. Ça passe vite deux ans. Il y a cet air moqueur vis à vis de tout. Des gens, de l'environnement. J'avais presque oublié comme l'on a vite fait de s'en foutre de tout lorsqu'on vit avec toi. La chaleur pesante de tes entrailles, tes odeurs parfois déplacées. Cette misère au fond des yeux, que je n'ose plus croiser. Quand à tes pleurs, ils sont devenus insignifiants. Moi qui aimais me sentir seule à tes côtés. Sortir, avec cette impression d'être ta bohème égarée. La touche de couleurs dans ton ciel grisonnant. J'ai fini par me lasser. Alors voilà, tu m'ignores. Tu m'ignores comme je t'ai oublié. Comme j'ai fini par passer à côté de nos bons souvenirs achevés, nos instants de partages. Nos amours délaissés. Mais je préfère mettre tout ça de côté pour un temps. En attendant de revenir grandi. Lorsque je serais à nouveau prête pour toi Paris. Et vice versa.

Lundi 17 décembre 2012 à 21:48

Dix à douze ans de plus, c'est rien à prêt tout. C'est passer de l'adolescence, à l'âge mur. C'est prendre ses responsabilités. Un bien grand mot crois moi. Il y dix ou douze ans, tu tournoyais encore dans les jupes de ta mère. Moi j'étais déjà un grand. Un géant même à tes yeux. J'entamais déjà ma vie, que tu ne débutais qu'à peine la tienne. Et alors, tu me rattraperas bien vite, sois en sûr. Bon je vais vouloir des enfants, tu en es encore un. On peut s'arranger dans un sens. J'aurais aimé te ressembler au même âge. Ton expérience, quelles soient bonnes ou mauvaises. Ta fougue sans prétention. Je n'ai à t'offrir que mon sourire enfantin, certes, mais attention j'en suis très fier. J'ose dire que j'ai garder mon âme d'enfant et ce n'est pas rien lorsque l'on sait ce que la vie nous réserve. Il faut savoir s’armer et j'ai préféré mon rire à mon armure passée. Quand aux racontars, tu sais, il y aura toujours du monde pour être un peu jaloux. Fermes les yeux … c'est tout.

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