La musique démarre, tout le monde se lève.
Tous nous marchons à notre rythme. Certains se dépassent, trichent, doublent, d'autres bloquent les autres, prennent leur temps, avance doucement. Tous amis. Nous nous observons chacun du coin de l'oeil. Suivons les autres d'un regard furtif, essayons de deviner ce à quoi ils pensent, ce qu'ils comptent faire. On rigole, on s'entraide, on ruse, on s'associe, et pourtant ...
La musique s'arrête. Et finalement c'est chacun sa peau. Tous nous nous précipitons, ça se bouscule, on se dépêche de trouver une place, sa place. Mais l'un aura beau chercher, il ne trouvera pas.
Alors, il reste là, debout, à regarder les autres dans le blanc des yeux. Il les fixe avec insistance de ce regard qui veut dire : " Merci, merci de ne pas m'avoir aider. " Mais ils n'y sont rien, c'est le jeu. Le but de chacun étant de trouver, seul, par n'importe quel moyen un endroit où se poser.
Malgré tout il n'abandonne pas tout de suite. Il continu à chercher une chaise libre qui oubliée malencontreusement, ne serait pas occupée.
L'infime espoir de pouvoir la trouver, celle que l'on a tant cherchée, depuis tant de temps.
Mais comment trouver sa place, lorsqu'elles sont toutes occupées ?
Les autres, ses amis, l'observent. Eux bien assis, attendent tranquillement la suite des événements ; ils n'ont rien à craindre puisque eux, ont trouvé.
Finalement il se résigne. Fini par s'assoire.
Il s'écarte alors pour laisser les autres continuer, sans lui.
Il a perdu, car pas de place. Sans place tout s'arrête, c'est la fin.
Tant qu'on ne sait pas où est sa place, on ne sait pas qui on est, où aller.
Alors on la recherche, encore et toujours. A des endroits de plus en plus étranges.
Dans ces cas là on est souvent seul à la chercher.
On est les seuls à savoir quand on la trouvera, quand ce sera la bonne.
Mais comment trouver sa place, lorsqu'elles sont déjà toutes occupées ?
Mardi 19 juin 2007 à 16:24
Jeudi 14 juin 2007 à 22:54
Que dire de plus quand tout va bien ?
J'ai passé deux super semaines et puis voilà, personne ne pourra venir m'enlever ces souvenirs.
Comment vous expliquer, vous ne comprendriez pas mon bonheur.
Rien de grandiose, juste plusieurs petites joies qui accumulées me rendent heureuse.
J'ai vu mes amis et passé du bon temps avec eux, bien plus que ce que je n'aurais imaginé.
Des après-midi à cramer au soleil supers, des plans cinémas plus ou moins foireux, des après cinéma plus ou moins déjantés, mais aussi des soirées pleines de sous entendus et de rires.
Je suis allée en expédition dans la forêt de fontainebleau.
Toute une troupe de joyeux bambins, morveux, braillards et leurs parents qui s'arrêtaient toutes les dix minutes pour des raisons diverses, m'accompagnaient. Cool me direz-vous. Oui assez, c'était génial. Surtout de marcher, suer, grimper, sur des rochers sur lesquels la moitié ce casse la gueule et de chanter des chansons à tue tête dont personnes ne connaît les paroles.
Il ne m'est rien arrivé depuis ces deux semaines de catastrophique, ou de déprimant, oh miracle, à mon grand étonnement ! Et même cette histoire qui m'a fait du mal me fait maintenant sincèrement rire, et me rend souriante et joyeuse quand j'y repense. Je ne sais même pas pourquoi. De plus je recommencerais bien là, n'importe quand, pour m'amuser, pour me venger ; non, pour mon plaisir, c'est bête et méchant mais que voulez vous c'est comme ça.
J'espère que ça va continuer comme ça pendant quelques jours encore.
Le bac en perspective, oui mais, et alors ? Ce n'est qu'un jour, rien de plus.
Je les revois demains sûrement, et dans quelques jours aussi, si vous saviez comme je vais bien.
Non en fait vous ne savez pas, et vous ne le saurez sûrement jamais et c'est tant pis.
Une seule peur peut-être :
vous croyez qu'il faut passer par la case déprime pendant des lustres, pour mériter d'être heureux ? Pour se rendre compte que tout va bien ?
Parce que dans ce cas, avec tout le bonheur que j'ai reçut récemment, je ne vais pas tarder à retomber dedans.
Et merde alors ; c'était comme un rêve éveillé, si beau.
Lundi 4 juin 2007 à 13:58
Ma vie est un gros bordel, je le sais et je l'assume.
Il y a quelques semaines écouter mon prof d'histoire nous expliquer qu'il y a "très beaucoup beaucoup" de guerres dans le monde m'a fait sourire, même s'il ne fallait pas.
Parce que entendre ma prof de français nous dire quelques jours plus tard que certains autobiographes appèlent leur livre "des concombres au chocolats" ma simplement fait rire, comme si j'étais retombée en enfance.
Me rendre compte, le week-end d'après, en passant l'aspirateur, que je n'ai plus 14 ans, m'a fait frissonner. Prendre sur moi, et admettre que je ne suis plus une enfant, et que je dois arrêter de me comporter comme tel ; voir en face la réalité.
Parce que devoir faire face au précipice devant mes pieds, du haut de mes 17 ans bientôt, me fait très peur. Je ne suis pas prête à ouvrir les yeux.
Parce cette année passée et surtout ces quelques jours qui ce sont succédés, m'ont obligés à me conduire en grande fille, même si je n'aime pas ça ; et y repenser n'est pas forcément chose facile.
Parce que hier encore, je n'étais qu'une inconnue, et qu'aujourd'hui on se connaît depuis toujours.
Et eux qui s'en vont, sans que je leurs aie vraiment dit au revoir ; et ces autres sûrement moins bien, qui viennent prendre leurs places.
Parce que dans le même jour, avoir envie de hurler mon bonheur au monde entier et en même temps, de pleurer toutes les larmes de mon corps ; c'est dur à vivre.
Parce que ces derniers jours étaient inoubliables, tant en bien, qu'en mal.
Parce mais oui je l'aime, enfin ..., comment vous dire, c'est compliquer.
Parce que je suis dans une phase de doute, de gros doute. Je ressasse, je réfléchis, j'essaie de comprendre mais la solution ne vient pas.
Les anciens s'en vont, mes problèmes restent, des nouveaux arrivent.
Cette phrase à différents sens, je n'en dis pas plus. Seul comprendront ceux qui sont aptes et qui doivent comprendre, le reste ...
Le monde, dehors, à l'air tellement plus simple.