Un sourire réduit les distances.

Mercredi 7 novembre 2007 à 15:33


Il a suffit de d'un simple coup de fil.


- Ha bon il est passé ? T'es vraiment sûr hein. Non mais c'est pas possible. Si ?

Mon coeur cognant contre ma poitrine à la faire exploser, les mains tremblantes - de bonheur il paraît - et puis à bien y réfléchir ce large sourire aux lèvres que ça fait bien longtemps que j'avais même oublié jusqu'à son existence. Entendre au loin un "Ca va ?" Regarder par la fenêtre comme si il allait apparaître comme par magie "Oui oui. Très."
Le rappeler vite.
Eprouver les mêmes symptômes. Bouffée de chaleur en plus. Raccrocher et se faire tout un film sur ce qu'on pourrait ou non se dire. Vite. Sauf que j'ai pas osé. Ai attendu un peu avant de le rappeler, le téléphone jamais très loin. Quelques jours. Et puis je me suis lancé. Une vraie gamine je vous jure. Comme si c'était la première fois. La voix quelques peu enrouée, les mains moites, un noeud dans le ventre et puis toujours ce sourire. J'ai pas regardé combien de temps on s'est parlé mais je me souviens que mon frère à piqué une gueulante le lendemain matin parce que j'avais utilisé tout son crédit.

Ce soir il m'appellera. J'emporterais les trois téléphones dans ma chambre au cas où quelqu'un d'autre serait tenté de décrocher avant moi. Pour éviter de réveiller toute la maison aussi. Comme une bêtise à cacher au monde entier. A cacher à eux. A moi aussi accesoirement. Comme un secret à ne pas révéler, à préserver.

C'est con je sais. Je suis désolée. J'ai beau essayé de m'en persuader, mais je n'ai jamais su ce  que je voulais en fait. Une vraie princesse disait ma mère. Juste une chieuse je crois. Tu vas me prendre pour je ne sais quoi, penser que je suis pire qu'une girouette, t'imaginer que je fais tout ça à cause du passé, mais pas du tout. J'ai simplement laissé passer ma chance deux fois, avec d'autres. Deux fois je l'ai regretté. Une troisième fois, je crois que ça me tuerait. Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas senti comme ça. Longtemps que je ne m'étais pas endormi le sourire aux coins des lèvres après avoir raccroché à quelqu'un. Longtemps que je n'avais pas attendu demain avec impatience.

Il paraît que l'on se rend compte de ce que l'on a, qu'une fois qu'on nous l'a enlevé.
Dicton qui m'a toujours semblé sans intérêt et qui prend tout son sens aujourd'hui.

 

Jeudi 1er novembre 2007 à 15:19

Etre au courant aux alentours de 22 heures.

Demander. Appeler. Acquiescer.
A 23 heures passées vérifier parce que comme c'est elle qui a organisé ... le pire est vite arrivé. Le pire arrive. S'était trompée. Devoir tout réorganiser. A minuit trente supposer que tout est bon. Supposer mal. Fatiguée aller se coucher. S'endormir assez facilement. Réveillée à 7 heures parce que "J'ai oublié de te prévenir mais il y a encore des changement. Ok ? "Ouais, ouais." Se rendormir difficilement. Réveillée  à 8 heures par un portable inconscient auquel on a oublié de dire que ce n'était pas la bonne heures pour sonner. Ne pas pouvoir se rendormir. Observer le plafond. Se forcer un peu. Se lever. Ne pas s'habiller. Ne pas se coiffer. Ne pas se maquiller. Flemme.

Départ 9 heures. Philosopher avec papa dans la voiture. Ecouter ses conseils de père inquiet. Penser qu'il s'inquiète pour rien. Ne pas lui dire. La rejoindre. Discuter. Attendre. Faire la queue. Rencontrer quelqu'un. L'écouter parler. Demander. Acheter. Se faire avoir. Discuter. Philosopher. Rigoler. Attendre. Dehors. Le froid. Attendre. Courir un peu. Entrer. Les rejoindre. "Oui moi aussi je t'aime. Oui même si tu m'as réveillé à 7 heures. Oui même si tu nous as fait courir un mercredi matin à 9h30, un jour de vacance." Entendre "Toi aussi elle t'a réveillé !". La revoir. "Combien déjà ? Un an et demi, ouais c'est à peu près ça". Souhaiter un anniversaire sans que la personne concernée soit là. Tomber en voulant s'assoire. Rire. Parler. Ecouter. Observer. Sourire. Et rire. Rire. Rire. Et recommencer. Arriver.

Pause pipi. "Pourquoi t'es pas allée dans le train ? Ah c'est sale. C'est sûr les gares c'est mieux." Attendre. Sortir. Le froid encore. Métro. Attendre. Sortir. Se faire tous les magasins de livres, CD, DVD, et mangas pour elle. Entrer. Chauffer. Monter. Descendre. Chercher. Trouver. Partir. Entrer. Se raconter des "secrets" ou plutôt des ragots. Chercher. Trouver. Monter. Monter. Monter. Descendre. Parler Russe sans connaître aucun mot. Se faire reprendre par le caissier qui lui est Russe. Apprendre à dire bonjour. "Ah et ça c'était pas merci ?" Draguer. Séduire. Rire. Et sortir.

Gargouiller. Faire la course pour passer d'une rue à l'autre. Gagner sans tricher (juste un peu ?). Se faire suivre. Donner une cigarette. Sauver. Entrer dans (dsl pas du pub). Ressortir parce que trop de queue. Rerentrer parce que flemme d'aller chercher plus loin. Attendre. Etre serrées. Se pousser. Attendre. S'avancer. Attendre. Faire la course dans les files. Qui arrivera premier ? Tricher. Passer au milieu. Perdre. Commander. Ne pas payer ses frittes parce qu'on s'est faite offrir un paquet de frittes gratuit. Vérifier. La caissière dit que oui. Revérifier. Elle dit encore que oui. Doute. Redemander quand même. "Vous ne me l'avez pas demander !" Envie de tuer. Ne pas avoir de sundey. Laisser tomber. Ca va refroidir. Payer. Sortir. S'être encore faite avoir peut-être. Pas grave, ce n'est qu'une fois de plus. Aller dans le parc. Chercher le soleil. S'assoire à l'ombre. Manger. Faire des claquettes sur le banc. Voir que tous les gens du parc vous observe bizarrement. Continuer justement. Gagner un paquet de frittes gratuit. 2 fois. Voir un lapin dessiné dans une tache de sauce tomate. Partir.

Pause pipi. Encore les mêmes. Attendre à 3 les 3. Observer le mec au scooter faire des allers-retours. Il entre et sort du (j'ai dit pas de pub). Attendre. Regarder les vélos avec envie. Vouloir en faire. Toi aussi. Et elle aussi. Les autres ne voudront pas ? Bon. Oublier le vélo. Attendre. Regarder la carte de où se trouve les bornes des vélos. Ne rien y comprendre. Normale entendre nous dire que c'est une carte historique. Ah, maintenant que tu me le dis. Attendre. Ecouter les allemands. Le mec au scooter ressort. Pour la troisième fois. Attendre. Tien, elles ont enfin fini. Y aller.

Raccompagner la seule qui sache s'y retrouver dans le métro. Prendre le métro. Se tromper. Rire. Descendre au prochain arrêt. Monter. Retour station précédente. Arriver. Se prendre la porte en sortant. Se faire tous les magasins d'habits de la ligne de métro. Entrer. Mourir de chaud. Essayer toutes les chaussures comme maman. Rêver. Ne pas acheter. D'autres achètent. Sortir. Mourir de froid. Entrer. Etouffer. Craquer et tomber amoureuse. Essayer. Se déshabiller. Finalement pas si bien que ça. Hésiter quand même. Ne pas acheter. Sortir. Faire la course dans les marches du métro. Gêner tous le monde. S'en foutre. Gagner. Etre épuisé. Avoir mal aux pieds. Mais marcher. Marcher. Marcher. Ne plus avoir de pieds. Entrer. Sortir. Point de côté. En avoir marre. Attendre. Deux autres nous rejoignent ? Pas de problème. Rejoindre les deux autres. Parler. Parler. Parler.

Attendre à trois dans la rue les cinq qui continuent de faire les magasins. Ne plus qu'observer. Voir les couleurs défiler. Du noir surtout. Tien une femme en vert et orange. J'ai toujours pensé que les femmes étaient les plus courageuses. Des vieux. Des vieux. Tien un troupeau de jeunes. Des jeunes Des jeunes. Des jeunes. Bah, où sont passés les vieux ? Chanter. Voir passer Une sorcière, un vampire et un fantôme. Enterrement de vie de jeune fille ? Ah non, c'est vrai que c'est Halloween aujourd'hui. Commencer à choisir. Pas. Hésitation. Plait (plaie). Souvent ne pas aimer. Quelques fois hésiter. Agoniser deux fois réellement. Lui dire que ses goûts son assez ... étranges. "Et lui ? Non laisse tomber.". Chercher Danone, le riche chef d'entreprise qu'elle veut épouser. Observer. Ne pas le trouver. En trouver un autre qui ferra l'affaire. S'apercevoir trois mètres plus loin qu'il vient de rejoindre sa copine. Voir passer Franky et Brice dans la même rue avec deux minutes d'intervalles. Se dire que ce doit être la pleine lune. Rencontrer trois fois l'Homme de sa vie. Le troisième fut le bon, au coin d'une rue.

Rentrer. Aller dans le métro. Bien réfléchir. Ne pas se planter. Etre fière de nous. Attendre. Tomber en voulant faire une glissade sur le banc. Entendre de la musique. Aller voir. Ecouter. Puis danser. Donner de l'argent. Repartir. Taper la discute aux punks. Rires. Ne pas tenir debout dans le métro. Rire encore. Eux aussi gare de l'Est ? Y aller tous ensemble. Arriver. Manger encore. Chercher quatre places. (+ deux accessoirement). S'assoire. Ne pas tomber (pour une fois). Chacun lire son livre. Rire toute seule, le nez dans mon livre. Regarder le crépuscule par la fenêtre. Arriver. Leur dire au revoir. Sortir. Retour du père protecteur. "Alors c'était bien ? Inimaginable." Ouvrir son sac une fois chez sois, pour voir. N'avoir presque rien acheté en fait. Juste un livre pour lui. Super journée, simplement. S'allonger. Se remémorer. Le lendemain être enrhumée.


 

 

 




Cette journée c'était :

- Jacques est mort !
- Quoi encore ? Trois fois en même pas une heure. La classe quand même !

- (regardant le ciel) Je suis sûr que l'homme de ma vie arrivera aujourd'hui.
- (regarde ou l'autre regarde) Et tu crois qu'il viendra en parachute ?

- Allez on monte en haut ?
- Non !
- Bah, pourquoi ?
- Parce que moi je veux monter en bas.

- Attendez on a perdu (mettre ici quelque nom débile que vous voulez)
- C'est pas grave on la cherchera plus tard.

- Oui je suis une patate. Je sais, mais au moins moi je l'assume.

- T'as vu, y a Jacques là bas.
- Qui Chirac ?

- Bah elle est où (de même que plus haut) ?
- Elle s'est prise un poteau.
- Oh le pauvre, il va bien ?

- Poussez-vous, excusez-moi. Ou non poussez moi et excusez-vous.

- On va où là ?
- En Jamaïque !
- Oh non, c'est trop loin.

- T'as vu ?
- Quoi ?
- (d'un air désabusé) Le père Noël !
- Ah, non désolé.

- Court Ageusement, court !

- Elles sont allées où les filles ?
- (montrant la droite) Là bas.
- (regardant à gauche) Où ?

- Je ne comprends pas pourquoi les gens aiment à s'entasser comme des sardines dans ces boîtes de conserves.
- Et pourquoi ils n'aimeraient pas ?
- C'est vrai !

- Bon si t'es perdu, appelles moi.
- Moa, Moa. Où t'es Moa ?

- T'as vue le nombre de chew-gum qu'il y a sur le sol ? C'est fou.
- T'as vue le nombre de conneries que tu débites à la seconde ? C'est fou.

- Qu'est ce qu'elle fou ?
- Elle cherche un manteau.
- Hein ?
- J'ai dit qu'elle pêchait le poireau.
- Ah, d'accord.

- Bon, on se barre ?
- OK. (se barre le bras pendant que l'autre se barre le front)

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