Toi qui croyais que disparaîtrais du jour au lendemain cette envie de vivre, de se battre. De simplement respirer. Tu avais raison.
Je l'entrevois parfois le matin en passant devant sa maison, entre ses roses et ses bégonias. Toutes ces fleures dont elle prend soin, plutôt que de s'occuper d'elle. Elle croit que l'on ne voit rien et que l'on ne peux rien y faire. Pourtant si elle se donnait la peine de nous faire confiance, peut-être lui apporterions nous notre aide. Elle pense que si on ne vient pas, c'est parce qu'on ne le veux pas pas. Alors qu'à trop nous claquer la porte au nez, il fallait s'y attendre. Elle déraille un peu ces derniers temps. Entre son amour propre et son manque d'assurance, elle n'arrive plus à faire la part des choses. A prendre la vie comme elle vient. Ses hauts, comme ses bas. Elle pense sûrement qu'elle est différente, que pour elle tout ne marche pas comme pour nous. Et dans un sens elle n'a pas tord. Seulement c'est l'approche qui est différente. J'aimerais lui faire comprendre tout cela, si seulement elle m'en donnait l'occasion. Je n'arrive plus à savoir lorsqu'elle me ment ou non. Il m'est même devenu impossible de distinguer lorsqu'elle est heureuse. Parfois, avant, je lisais en elle presque comme dans un livre ouvert. Avec ses sautes d'humeurs, malgré ses pirouettes pour changer de sujets. Je connaissais son histoire. Maintenant je la voie qui s'éloigne, sans rien pouvoir y faire et ça me fend le coeur. J'aimerais tellement l'aider. L'aider à reprendre pied, à croire en elle. Redevenir celle qu'elle fut autrefois. Lorsque l'on s'est rencontré.