Il était une fois moi, juste un peu trop comme les autres.

Mercredi 15 février 2012 à 22:47


Le train démarre, toi sur la rame, immobile, je te sens détruit. Malheureusement je lui appartiens, et déjà il m'emmène au delà de ta vision. On avait dit pas de larmes. Tu n'as pas pleurer. On avait dit pas de promesses. C'est choses faites. On avait dit pas de cris aussi mais ça c'est notre petit rituel à nous, je ne suis pas sûr que l'on puisse un jour arriver à s'en passer. Sans ces quelques engueulades, notre relation deviendrait bancale. A l'instar de tous les autres.
Et c'est tellement plus sympas d'épicer un peu les choses.

Sans trop savoir pourquoi, quelque part, on espère toujours plus, d'une dernière fois. Le dernier cinéma, le dernier morceau de piano. La dernière nuit. Il y a toujours cette attente de l'explosion de plaisirs retrouvée des premiers jours, ou bien l'adrénaline du sans lendemain. En fin de compte pour nous, ce ne fut qu'une de ces journées comme l'on en a souvent eu. Semblable aux précédentes, bien que chacune ait son propre lot d'imprévus. Evidemment. Pas plus mal, mais pas meilleures, sans aucune prétention, c'était les simples retrouvailles de deux personnes qui ignorent qu'elles ne se reverront pas de si tôt. On aurait tout gâché à faire semblant dès le début, tenter d'enjoliver les choses pour les rendre inoubliables. Ca aurait sonné faux. Ca n'aurait pas été nous.
Alors finalement c'est peut-être pas plus mal. 

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Mercredi 8 février 2012 à 2:35


Il a de très bons maîtres qui accomplissent la formation de ceux qui deviendront les meilleurs élèves. Mais bien plus qu'on ne le pense il y a bien des élèves qui finissent par surpasser leur maître.

Au même titre que les autres tu as su apporter ton propre lot de tristesse et de désespoir. Bien sûr il y a eu des bons moments, qui surpasseront toujours le reste, mais pour l'instant, seul persiste les choix qui ont été fait. Au fond je ne serais jamais que la détonante du groupe. Entre deux idéales, on reprend un peu son souffle, avant de repartir à la chasse. Normale. Quelque part c'est moi ton « blond au yeux bleu ». Pourquoi se donner la peine d'expliquer les choses ? J'ignorerais toujours le vrai du faux. Je n'aurais pas le dernier mot. Le masque ne se dévoilant pas non plus, je ne saurais déchiffrer qui tu étais, ni qui tu te voulais être. Tes signaux resteront de vagues dessins de fumé s'évaporant au loin, avant que l'on n'ai eu le temps de leur trouver le moindre sens. Quelle langue as-tu jamais parlé ?

Au royaume des sous-entendus, les muets sont les rois, c'est bien connu !

Mardi 7 février 2012 à 21:41


Les joues rougies lorsque tu débarques avec bien souvent du retard, se dirigeant vers moi, c'est presque une évidence. Personne n'a jamais choisit ces rôles que l'on se donne et pourtant nous les exécutons chaque soir à la perfection. De deux tête plus grand que moi, tu es de ceux qui ont le regard baladeur, l’exception qui confirme la règle. Non pas que je m'amuse à te tester mais j'aime observer tes multiples réactions en conséquence des miennes. Et alors que j'avance, je te vois reculer, et alors que je pars tu me ramènes à toi, toujours une main dans mon dos pour mieux me guider. Les mœurs veulent que la femme se réchauffent dans les bras de l'Homme, malheureusement pour nous tu es celui des deux qui devras se réchauffer à l'autre. Le contraste des styles fait fonctionner le tout. Aussi bien de visue, que de vive voix. La gestuel s'ajoute alors au reste, pour mieux parfaire les apparences. Au son d'un tempo décadant, on s'active et on s'exécute comme jamais, associant cœur et corps pour ne former plus qu'un. Le regard un peu trop sûr, nos pas qui s'enchaînent et s'entrecroisent, les fronts luisants de cette ambiance soutenue. Si je n'occupais pas mes positions, je pourrais commencer à croire à des choses, qui n'auraient pas lieu d'être.

Vendredi 9 décembre 2011 à 17:20

 

C'est marrant tu vois, depuis le temps que l'on se connait, je me suis toujours dit qu'un jour il faudrait que je trouve l'occasion de te demander si j'aurais pu tenter, où s'il aurait pu se passer quelque chose avec toi. *Smiley* Et puis finalement le temps à plus que passé. Trop vite ... Si vite qu'on n'en oublie ce genre de promesses que l'on se fait à sois même un soir perdu parmi les autres. Si vite que lorsque l'on se réveille il est déjà trop tard, et l'on n'a plus le courage de l'énoncer en face à face, à haute voix.

Finalement, déjà à l'époque il était pratiquement trop tard pour que je me lance.
Mais ça Kirikou ne l'appris que bien bien plus longtemps après.



Pour Mr. S le problème était bien différent. La distance joue bien souvent son rôle plus qu'il ne l'était attendu d'origine. Comme pour prouver, qu'au final, elle gagne à chaque fois !

C’est dur d’être la première à tenter de garder contact par écrit. Dur de partir de rien, juste de pas grand-chose en fait et de tenter de tout mettre à plat. C’est pas toujours évident d’avoir la lourde tâche de choisir les premiers mots. «  Parce qu’on n’est pas comme tous les autres je crois. Parce que quand nous on dit qu’on gardera contacte, non seulement on le pense vraiment mais en plus on le ferra. Parce que nous on n’est juste pas comme tous les autres … j’espère. Ceci est un premier essaie d’échange. »

Il a mis juste un an à me répondre.
Et deux avant de m'appeler.

 

Mardi 8 novembre 2011 à 2:55

  
 

 
 

Le problème c'est que je ne différencie pas tes moments de jeux du reste. Quand je repense à d'autres, bien avant de les connaître finalement je savais déjà à quoi m'attendre. Certains sont beaucoup moins prévisibles que d'autres. En ce moment, je relâche un peu la bride. Je me laisse guider sans savoir si cela sera bon ou non. Ai je bien fait de te céder les rennes ? De me laisser convaincre à nouveau ?

Adossé au rebord de sa fenêtre rez de chaussé, il observe les passants comme s'il assistait à un défilé qui s'exécuterait alors qu'il serait aux premières loges. C'est beaucoup trop de personnes dont il ignorera à jamais le nom, dont il n'entendra jamais le son d'une voix. Qu'il n'apprendra jamais à connaître. D'apparence peut-être trop idyllique, ce ne doit pas être facile non plus, d'attendre que les autres soit déçus de qui l'on est réellement. Et pourtant bien plus, on le confondrait presque avec un étudiant lambda. Alors que caché derrière sa tignasse, se trouve une future Grande personne qui s'ignore encore.

- Tu crois qu'ils vont où tous comme ça ? Le visage renfermé, les yeux rivés vers le sol. Ce serait à l'abattoir qu'on n'y verrait pas de grande différence.
- J'imagine qu'ils font comme toi. Chacun rentre chez sois après une journée dure en émotions. Leurs tête c'est parce qu'ils espèrent juste que demain sera plus souriant. Enfin, ... moi c'est ce à quoi je pense, quand je me promène seule à cette heure-ci.
- Tu penses qu'ils ressentent quoi là, tout de suite. Tien celui-là, le regard vide, sourire bas, enfoncé sous son manteau pour mieux dissimuler sa peur. Il se confondrait presque dans le paysage, s'il n'avançait pas si vite, tel une ombre déchue. Regarde le mince ! Tu vois comme il à l'air bouffé par le froid qui lui ronge plus encore ses quelques bons souvenirs de l'été passé ? A quoi rêve t'il là maintenant ?
A quoi rêve t'on un cinq novembre à une heure où même les dealers de coke sucent déjà leur pousse au coin du feu ?
- J'imagine qu'on ne rêve plus à ces heures là. On ne rêve plus assez de toute façon.

Là toute de suite je sais à quoi moi je rêve, c'est déjà tellement. Mais moi je suis déjà prête à dormir, emmitouflé sous ta couette, a t'observer de loin. Alors forcément ça va déjà un peu mieux. Si je tendais un peu le bras, je suis sûr que je te toucherais presque et en même temps j'ai l'impression que tu les as déjà rejoint. J'ignore ce que tu recherchais en me posant toutes ses questions. Je ne suis pas non plus certaines que les réponses t'aient satisfaites. Pour cause il fallait voir ta tête lorsque tu t'es approché pour me serrer contre toi. J'aimerais deviner à quoi tu penses si fort quand tu refermes ta seule ouverture sur le monde. Faut croire que ton petit air marin ne te suffit plus pour imaginer la mer le soir en te couchant.

Si je fumais une cigarette la maintenant, peut-être que ça t'énerverait juste assez pour te redonner le sourire.
 
 

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