J'ai peur de grandir et d'oublier mes rêves d'avant, mes rêves d'enfants.

Lundi 25 novembre 2013 à 0:27

Sans tes mots, l'obscurité pour seul refuge, le souvenir de tes silences que je ne savais jamais interpréter.

Quittés comme nous nous sommes retrouvés, dans un regard qui se voulait amer sans en avoir ni le fond, ni la forme. Alors qu'il y avait tant matière à. Passer outre fut le plus dur et puis les craintes, nos faiblesses, toutes nos lâchetés se sont envolées comme les paroles d'une chanson que l'on sifflote à demi mots. On ne saurait plus dire d'un coup, pourquoi il fut si long, le temps de la rédemption. Pourquoi il n'aura fallut pas moins de deux ans pour à nouveau me blottir contre toi. Pour accepter ce qui pourtant reste inchangé. Pour toi, pour moi. Et sur tes genoux revivre les leçons de piano.

Serrons nous la main, rions fort et plus encore, peut-être qu'hier passera comme inaperçue.

Lundi 28 janvier 2013 à 2:08


Le goût de tes lèvres toujours trop rêches, comme pour mieux me blesser après tant d'années. L'écho de ta voix que j'avais fini par oublier alors même qu'il ne me restait plus que ça. Entre les messes basses et les coups de sang. Parmi les griffonnages de vieux enfants que l'on ne comprenait pas vraiment. Je m'étais faite à l'idée du refus. Les ravages du temps comme l'on dit trop souvent. Et voilà qu'entre deux silences un ange passait à nouveau. Ta façon de faire peu banale, et moi qui fonce. Bref, peu loquasse. Il n'en fallait déjà pas plus à l'époque. Je lui demandai : " Tu te souviens du fou rire, des cours de sciences et vie … d'Hadrien ? " Il se souvenait surtout qu'il m'aimait.

Moi, dix huit ans ou à peine, mal dans ma peau en somme. Et d'un coup tout me revenait. Le vide sous mes pieds, les surnoms, les mensonges et ceux qu'on s'étaient mis à dos. Le sourires de certains presque dérangeants. J'avais appris à ne plus croire à ses appels et le voilà qui balayait d'une phrase cinq ans de vie passé. Cinq ans que j'avais préféré me ré-inventer.

Cette nuit, Mr S faisait sa grande réapparition en fracas.

Mardi 25 décembre 2012 à 2:31

J'ai le vague souvenir de ces nuits, où, plusieurs années auparavant nous nous cachions sous les tables comme les gamins que nous ne sommes plus. C'était souvent soir, ou bien lendemain de fête. Nous nous retrouvions toujours comme par inadvertance. Le calendrier défilant bien plus vite que l'on ne grandissait, perdus de vue durant un an, il fallait chaque fois réapprendre à se connaître. Depuis les visages restent identiques, quoi qu'un peu plus ridés. Les dessous de tables sont devenus plus qu'étroits et forcement ne nous appartiennent plus. Je ne saurais reconnaître tous ces gosses qui trainent entre mes pattes. Et lorsque que je les entend parler, je realise que leur monde n'est plus tout à fait mien. Alors je souris, un peu béate devant tant d'insouciance, un peu alcoolisée aussi, jalouse de ce qui leur reste à vivre. De cette période magique qu'ils n'estiment pas encore à sa juste valeur. Plusieurs années après, tu vois je t'attend toujours. je ne lâche jamais vraiment prise. Je sais pourtant que tu ne viendras pas mais j'aime à croire le contraire. Sans m'en rendre compte je commence à bâiller des paupières. Les guirlandes lumineuses s'estompent dans un décors de flou artistique. Je recherche ta voix dans mon dos. Les heures de préparations devant le miroir. Tes mains, ma peau qui tréssaille. Mes 17 ans, ou presque pas. Mon premiers baiser. Toutes ces années.

Lundi 17 décembre 2012 à 21:58


Je ne supporte plus tes cris braillards, tes rires suraiguës. Un rien sadiques certains soirs. Même quand je hurle, je ne m'entend plus. Tu m'ignores depuis que je t'ai quitté. Bientôt deux ans. Ça passe vite deux ans. Il y a cet air moqueur vis à vis de tout. Des gens, de l'environnement. J'avais presque oublié comme l'on a vite fait de s'en foutre de tout lorsqu'on vit avec toi. La chaleur pesante de tes entrailles, tes odeurs parfois déplacées. Cette misère au fond des yeux, que je n'ose plus croiser. Quand à tes pleurs, ils sont devenus insignifiants. Moi qui aimais me sentir seule à tes côtés. Sortir, avec cette impression d'être ta bohème égarée. La touche de couleurs dans ton ciel grisonnant. J'ai fini par me lasser. Alors voilà, tu m'ignores. Tu m'ignores comme je t'ai oublié. Comme j'ai fini par passer à côté de nos bons souvenirs achevés, nos instants de partages. Nos amours délaissés. Mais je préfère mettre tout ça de côté pour un temps. En attendant de revenir grandi. Lorsque je serais à nouveau prête pour toi Paris. Et vice versa.

Mardi 7 août 2012 à 13:22

Comment continuer à te croire différent quand tu te joues de ce qui compte ? Accepter tes douces paroles alors que tu ne sais les appliquer qu'aux autres ? Parfois je fond de ton simple souvenir. Au rappel des instants qui n'appartenaient qu'à nous et à cette insolence qu'on nous enviaient. Je ferme les yeux seule dans mon lit et je fais tout, pour oublier. Mais il est dur de passer à côté de ce que l'on a eu de meilleure. Toi et le reste, ça me convenait comme ça. Sans chichis, sans mensonges. Avec quelques jalousies mais sans faux espoirs. J'ai expié mes fautes, pourchassé mes peurs pourtant rien ne change. Le temps s'est écoulé en emportant dans sa course tout ce qui fait que je t'aimais. Et je reste devant mon miroir, la seule preuve que je n'ai pas rêvé.

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